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Free Fall : Renaissance – Chapitre Bonus (Version Française)

Enfin le voici ! Comme promis, je vous présente le Chapitre Bonus de Free Fall : Renaissance, qui vient célébrer les deux ans de la première publication de ma fanfiction, en Mars 2014 🙂 Je vous ai fait attendre depuis que je vous l’ai annoncé, mais c’est parce qu’il fallait que je termine la traduction de la version anglaise 😉 J’espère que ça vous plaira, c’est un chapitre plus léger et coquin, loin des tourmentes précédentes ! N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez. Ce sera mon dernier écrit sur Free Fall, j’ai créé ce chapitre surtout pour faire plaisir à un ami. J’ai également enregistré une petite vidéo pour tous vous remercier de votre fidélité tout au long de ces deux années et pour vous expliquer la genèse de ce chapitre bonus. Je vous conseille de la regarder avant 😉 (je l’ai enregistrée en anglais par contre, pour qu’un maximum de gens puissent la comprendre. J’essaierai d’ajouter des sous-titres en français si j’en ai le courage xD). Bonne lecture !


Free Fall : Renaissance – Chapitre Bonus

L’odeur du café me réveille. Mes yeux s’ouvrent doucement. Je regarde par la fenêtre. Il fait toujours noir dehors mais le soleil commence à pointer le bout de son nez. Je jette un œil sur ma droite et découvre Kay avec une tasse de café dans la main.

– Salut toi, me lance-t-il.

– Salut chéri.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis que Kay et moi nous sommes retrouvés. Je jongle entre ma vie de CRS, ma vie avec Max et ma vie avec Kay, ce qui devient vraiment difficile et épuisant, sans compter l’appartement de la caserne qui commence à devenir trop petit pour nous deux.

Kay s’assoit à mes côtés. Je le regarde droit dans les yeux. Il est si magnifique. J’ai vécu à travers l’obscurité et l’enfer pendant des mois après avoir foiré avec Bettina. Et maintenant, je peux juste savourer l’instant présent et apprécier le visage de Kay, sans peur de le perdre à nouveau. Et je dois dire que j’aime ça.

– Approche, je chuchote.

Sans prononcer aucun autre mot, je l’embrasse, dévorant ses lèvres et goûtant sa langue. Mes mains caressent délicatement son dos. Nous restons ainsi plusieurs bonnes minutes à nous étreindre. Je souhaite aller un peu plus loin qu’une simple étreinte, et je commence à glisser ma main sur son ventre en dessous de son t-shirt. Mais je le sens soudain qui m’empoigne pour retirer ma main.

– Non, pas tout de suite mon amour, me susurre Kay à l’oreille.

– Pourquoi ça ? dis-je en faisant la moue. J’ai envie de toi !

– J’ai une meilleure idée. Aujourd’hui et demain, tu es en repos n’est-ce pas ?

– Oui, en effet, je réponds. Pourquoi ?

Il se rapproche un peu plus de moi, et je sens son entrejambe se coller contre moi, ce qui me provoque une montée de plaisir.

– Figure-toi que l’autre jour, quand je suis allé courir à plusieurs dizaines de kilomètres d’ici, dans les collines, j’ai découvert un endroit vraiment très charmant, m’explique-t-il. J’aimerais t’y emmener et passer la nuit avec toi là-bas. D’autant plus que le temps devrait se réchauffer avec du soleil dans l’après-midi.

– Tu veux dire, camper ?

– Absolument, me répond-t-il avec un large sourire.

– Je ne suis pas contre, mais tu oublies Max …

En temps normal, c’est Kay qui garde Max quand je ne suis pas là, car il n’a pas encore repris le boulot.

– J’ai déjà tout prévu, me dit Kay d’un ton rassurant. J’ai appelé Lena et elle accepte de garder Max durant notre escapade. Je n’ai qu’à la rappeler pour lui confirmer notre sortie.

– Alors, c’est d’accord, dis-je.

– Parfait ! s’exclame-t-il en venant déposer un baiser sur ma joue. Nous partirons en début d’après-midi.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Kay prévient Lena, et de mon côté je vais me laver et réunir quelques affaires pour cette mystérieuse sortie. Kay se charge quant à lui de préparer un grand sac où il réunit des affaires de camping et des provisions.

Au moment de partir, Lena arrive, et nous la laissons avec Max pour prendre la voiture. Lorsque nous posons nos sacs dans le coffre, j’y découvre une tente dépliable prête à l’emploi dans son étui que je ne n’avais jamais vue auparavant. Kay avait visiblement prévu son coup depuis quelques temps. Il s’installe au volant.

Nous roulons pendant environ une heure, quittant la ville et nous enfonçant un peu plus dans la campagne, jusqu’à arriver dans une région forestière et vallonnée au Nord. Nous nous garons sur un parking où débute un sentier menant dans les bois. Nous sortons, prenons nos sacs dans le coffre et laissons la voiture derrière nous pour emprunter le chemin de marche.

Au bout de quelques instants, j’observe Kay commencer à faire de petites foulées. Voyant que je ne le suis pas, il se retourne vers moi en continuant à sautiller en sens inverse.

– Alors fainéant, tu ne me suis pas ? Tu as oublié comment courir, comme au bon vieux temps ? Pussy !

Il me fait rire, et je repense effectivement à ce sport qui nous a immédiatement rapprochés tous les deux à l’époque où nous nous étions rencontrés. Si nous n’avions pas courus ensemble, notre histoire n’aurait probablement jamais vu le jour.

Je m’échauffe brièvement puis commence à le suivre en exécutant quelques foulées rapides, jusqu’à courir à la même cadence que lui. Cela fait quelques temps que je ne cours plus aussi souvent qu’avant, et au début j’ai du mal à me coller à son rythme, même si après quelques minutes, mes forces passées me reviennent.

Au bout d’un moment, nous arrêtons de courir, et nous marchons simplement pour profiter du temps passé ensemble. Nous déambulons ainsi à travers la forêt pendant au moins plusieurs bonnes heures, sous un soleil de plomb, faisant une pause toutes les demi-heures afin de nous réhydrater. Heureusement, les arbres nous fournissent une ombre plus que bienvenue. Progressivement, les choses se compliquent, car le terrain monte en hauteur et nous escaladons une grande colline escarpée.

En début de soirée, nous atteignons enfin le sommet boisé de cette haute colline. Après quelques pas, nous débouchons sur une clairière. Je suis alors émerveillé par la vue que je découvre. Devant nous se dresse un petit lac, et par derrière, en contrebas, on peut apercevoir l’infinité du paysage et des plaines depuis notre point de vue haut perché. Aucune ville à l’horizon, juste la nature sauvage. Je respire l’air qui commence à rafraichir à plein poumon et j’admire cette vue stupéfiante pendant de longues secondes.

– Alors, qu’est-ce que tu en dis ? me demande Kay qui se place derrière moi et enroule ses bras autour de mon ventre.

– Kay, c’est juste … magnifique. Tu as eu raison de me convaincre de venir ici.

Je me retourne vers lui pour l’embrasser. Puis nous commençons à installer la tente. Pendant que Kay finit de planter les piquets, je m’affaire à ramasser du bois pour faire un feu. Par chance, personne d’autre ne fait son apparition. Il semble nous aurons cette clairière rien que pour nous, et je m’en réjouis d’avance.

Le temps que tout soit enfin en place, la nuit a commencé à tomber, et la lueur des étoiles se met à scintiller dans le ciel sans nuages. Le disque rond de la lune fait également son apparition. Je ne pensais pas que la lune serait pleine ce soir.

Alors que je suis en train de mettre ma main dans l’eau du lac pour en apprécier le fraîcheur, je sens soudain Kay m’attraper brusquement par derrière pour me relever. Il a retiré son haut, et je sens mes hormones faire des cabrioles à la vue de son torse nue. Sans crier gare, il m’embrasse fougueusement. Surpris, je réponds tout de même à son invitation. Je me délecte de notre baiser. J’ai la sensation de me retrouver pris dans un tourbillon inextricable.

– Ça te dit d’aller te baigner ? me demande Kay.

– Tu rigoles ? Elle doit être fraîche !

Sans me prévenir, il me pousse à l’eau. Je ressens aussitôt la fraîcheur du liquide raffermir ma peau et mes muscles. Mes habits sont complètement trempés.

– Tu vas me le payer ! je lui hurle.

– Ah ouais ? me répond-t-il sur un air de défis.

À mon tour, je me jette sur ses jambes et je l’attire dans l’eau sans ménagement. Il m’éclabousse le visage et je réplique aussitôt. Nous jouons comme des gamins pendant cinq bonnes minutes, jusqu’à ce que Kay se rapproche silencieusement de moi. Cette fois, je prends les devants, et je l’embrasse tendrement. Je sens tout à coup ses mains ôter mon t-shirt mouillé. Je défaits son pantalon, et quelques gestes plus tard, nous nous retrouvons chacun entièrement nus. J’espère que personne ne va soudainement arriver dans la clairière, mais je dois avouer que cela pimente mon excitation grandissante.

Je sens le membre durcissant de Kay contre le mien, et il ne m’en faut pas plus pour l’attirer encore plus près de moi. J’embrasse ses joues, son cou, puis je mordille son oreille. Il semble ne plus répondre de rien. En retour, il embrasse chaque parcelle de mon visage et de mon cou, et rien n’est laissé au hasard dans ses gestes. Il agrippe mon membre dans un va-et-vient qui me laisse au bord de l’extase pendant plusieurs secondes avant de revenir sur mes lèvres.

Il est difficile de décrire à quel point je suis heureux d’être là avec Kay, et de profiter de ce pur instant de bonheur à ses côtés. Rien que nous deux. Uniquement éclairés par les rayons de la pleine lune, avec cette vue plongeante magnifique depuis la colline sur les plaines alentours en contrebas. Notre étreinte dure encore plusieurs minutes, jusqu’à ce que nous décidions de sortir du lac pour rejoindre la tente où nous serons plus au chaud.

Aussitôt que nous sommes à l’air libre, nus comme des vers, nous nous retrouvons frigorifiés. Nous courons vers la tente, et je sors deux serviettes. Je recouvre Kay avec l’une d’entre elle.

– Je vais allumer le feu, me dit-il.

Je pose un grand plaid à terre, et je l’observe en train de s’exécuter. Il tellement sexy, avec ses cheveux mouillés. Lorsque les premières flammes commencent à lécher les brindilles puis les morceaux de bois, il vient s’asseoir à côté de moi.

– Tu sais, je commence, pendant que je ramassais du bois tout à l’heure, je me disais que ça serait bien qu’on puisse s’enfuir …

– Qu’est-ce que tu entends par s’enfuir ? me demande-t-il en m’enlaçant et en attirant ma tête vers son torse.

– Souviens-toi, une fois, lorsque nous discutions sur ton balcon, quand notre affaire était encore secrète, tu m’as proposé qu’on s’enfuisse ensemble. La caserne, c’est devenu bien trop petit pour nous trois. Ce n’est plus possible. J’aimerais bien qu’on déménage. Qu’est-ce que tu en dis ?

– J’en dis que c’est une très bonne idée. Tu sais que j’ai toujours mon appartement à Düsseldorf.

Il dépose un baiser dans le creux de mon coup.

– Düsseldorf ? Ça fait loin.

– À toi de voir.

Mais avant que j’ai pu répondre, il me laisse tomber sur le plaid et vient se positionner au dessus de moi. Nous nous fixons dans les yeux pendant quelques instants, puis j’approche mon visage du sien, j’embrasse délicatement ses lèvres puis son torse. Je le sens aussi embrasser mes cheveux, mordiller mon oreille. Ses mains glissent sur mon ventre puis viennent empoigner mon sexe. Je me laisse faire, impuissant. Des sensations exquises s’emparent de tout mon corps. Puis Kay me retourne sur le côté et vient se placer derrière mois. Je n’ai plus aucun contrôle, Kay dirige chacun de mes mouvements, chacun de mes gestes, et même chacune de mes émotions. Je me livre entièrement à lui.

Je le sens me pénétrer, et des ondes de plaisir intenses s’entrechoquent partout en moi. J’agrippe sa main que je colle contre mon torse tandis que son bassin va et vient. La chaleur du feu grandissant vient réchauffer nos peaux dénudées. Son corps contre mon corps. Son âme liée la mienne. Nous deux. Rien que nous deux. Deux âmes auparavant égarées, qui se sont trouvées, ont été séparées, et qui sont désormais réunies pour de bon. Le souffle de Kay se fait de plus en plus vif et profond tandis qu’une file pellicule de sueur fait son apparition sur nos chairs en extase. Nos mouvements sont parfaitement rythmés et nos gestes synchronisés, comme si nous ne faisions plus qu’un.

Puis soudain la main de Kay vient empoigner mon membre d’un geste vigoureux. Mon corps ne peut plus se retenir, et je ressens le plaisir monter rapidement en moi. Après une escalade de sensations indescriptibles, je tourne ma tête vers Kay pour l’embrasser, et nous atteignons tous les deux un orgasme ardent au même moment.

Nous laissons tomber nos corps inertes et épuisés sur le plaid, et Kay vient se lover dans mes bras.

– C’était … génial, je lui glisse à l’oreille en prenant soin de déposer un baiser sur son front.

– Et comment !

Nous restons là, étendus tous les deux, sans dire un mot pendant ce qui me semble être une heure. Cela me laisse le temps de réfléchir à la proposition de Kay, suite à notre conversation un peu plus tôt. Au bout d’un moment, je décide de prendre la parole. Je pose ma main sur sa tête et carasse ses cheveux dorés et soyeux.

– Kay, j’ai bien réfléchi à notre conversation de tout à l’heure. Je … je crois que tu as raison. J’accepte ta proposition. Partir à Düsseldorf me semble être une bonne idée.

Kay se relève légèrement et me fixe pendant plusieurs secondes.

– Marc, c’est super. On peut partir quand tu veux ! Mais pour ton job ?

– Je peux demander un transfert. Je ne pense pas que Werner Brandt y verra d’inconvénient. Il sait dans quelle situation je me trouve.

– J’espère que tu as raison, me dit-il.

Je me dis que cette décision de partir ne pourra qu’être bénéfique pour nous tous. Non seulement elle nous permettra de tirer un trait sur tous les évènements néfastes qui se sont produits, mais aussi d’avoir plus d’espace et de prendre un nouveau départ.

Finalement, comme la nuit n’est pas trop froide, nous décidons de dormir à la belle étoile près du feu ardent. Nous sortons le matelas gonflable et les draps de la tente, que nous installons sur le plaid.

Nous nous glissons sous les draps, et Kay vient de nouveau se lover contre mon torse. Nous observons l’infinité des étoiles dans le ciel.

– Tu sais quel est mon rêve ces derniers temps ? me questionne Kay d’un ton songeur.

– Non. Dis-le-moi mon amour.

– Un jour, j’aimerais qu’on parte vivre à l’étranger tous les deux, quitter l’Allemagne, et pourquoi pas fonder une famille ensemble, avoir un enfant issu de notre amour à tous les deux …

Au début, je ne sais pas trop quoi dire, mais j’aime tellement Kay et il m’apporte tellement d’espoir que je serais prêt à le suivre n’importe où désormais.

– Kay, je te promets qu’un jour, on réalisera ce rêve.

Nous finissons par nous endormir sous la lueur de la pleine lune, bercés par le cliquetis des vagues du lac, nos deux corps l’un contre l’autre, profitant de l’instant présent comme deux âmes réunies et liées pour l’éternité.


Musique du Chapitre 1 (Scène dans le Lac)

Musique Finale de Free Fall : Renaissance


P.S. : Cette musique finale est un clin d’oeil à un Max Riemelt. Il s’agit de la musique finale de l’excellente série Sense8 où il interprète le personnage de Wolfgang.