Nouvelle chronique sur le cinéma gay, consacrée cette fois à un film américain, In Bloom, rebaptisé en France En Émoi.
Titre original :In Bloom Date de sortie France : 26 Mars 2014 Date de sortie (Israël) : 10 Juin 2014 (DVD Premiere) Réalisé par : Chris Michael Birkmeier Avec : Kyle Wigent, Tanner Rittenhouse, Jake Andrews, Adam Fane Nationalité(s) : Américain Genre(s) : Romance, Drame Durée : 1h27
Synopsis :Rien ne semble pouvoir perturber l’harmonie qui règne dans le couple que forment Kurt et Paul. Solidement amoureux et portés par leur réussite professionnelle, les deux amants croquent la vie et l’amour à pleines dents. Jusqu’au jour où un jeune et sexy client, qui en pince pour Kurt, va déclencher une succession d’évènements impromptus qui met non seulement leur relation en danger, mais aussi leurs propres vies.
Bande-Annonce
Mon avis : Je continue mon périple de visionnage de films avec pour thème la romance entre deux hommes, et je tombe cette fois sur un petit bijou nommé « En Émoi », sorti très récemment puisqu’après avoir été diffusé dans divers festivals aux USA, il est n’est arrivé en DVD là-bas qu’en Juin 2014, tandis qu’il est sorti en France avant, en Mars 2014.
Le genre du cinéma gay est un genre difficilement renouvelable. Les réalisateurs doivent sans cesse se creuser les méninges afin de proposer du nouveau et éviter dans de tomber dans le déjà-vu, même si celui-ci est tout à fait plaisant. En effet, bien généralement, la thématique consiste à la rencontre en deux hommes, l’un des deux étant hétéro ou non, et l’histoire montre l’évolution de leur histoire.
In Bloom propose quelque chose de radicalement différent et de très original puisqu’il retourne tout le problème à l’envers : en effet, les deux héros du film sont déjà en couple au début de l’histoire, ce qui balaye la problématique de montrer leur rencontre, exercice souvent périlleux. Plus intéressant encore, la scène d’ouverture est un flash-forward (scène se passant dans le futur, à l’inverse d’un flash-back qui se déroule dans le passé) nous dévoilant d’office que le couple a rompu et que les deux protagonistes ne sont plus ensembles. Les bases sont posées. Passé cette scène, nous revenons quelques mois plus tôt, et on découvre Kurt et Paul alors dans une jolie romance que rien ne semble pouvoir briser. Le film va donc dépeindre leur rupture. Voilà un point de vue assez inédit et intéressant pour un film gay.
Le premier tiers du film peut sembler assez ennuyeux car on suit le quotidien de Paul et Kurt à travers leurs activités diverses, leurs sorties, leurs vies personnelles. Tout deux vivent la plupart du temps ensemble; Paul travaille dans une épicerie de New York, tandis que Kurt vit du traffic de drogue qui lui rapporte pas mal d’argent. Mais tout va commencer à s’enchaîner à partir de la fin du premier tiers, où Kurt va faire la rencontre d’un jeune garçon, Kevin, qui lui achète de la came, et pour lequel il va commencer à éprouver une certaine attirance. Cette attirance aura des conséquences sur l’amour qu’il porte à Paul, car leur couple va, peu à peu, commencer à s’effriter. Le film dépeint ainsi l’évolution de la relation entre deux personnes, qui une fois les joies de l’amour passées (ne dit-on pas que l’amour dure 3 ans ?), s’essouffle. Le temps change les choses. Au début l’amour est prenant et innocent, puis avec le temps les sentiments peuvent être amenés à disparaître.
Le deuxième tiers du film va s’intéresser à l’effritement du couple Paul / Kurt. Kurt va se rapprocher de plus en plus dangereusement de Kevin. Paul va forcément commencer à s’aperçevoir de quelque chose et à se poser des questions, devenir jaloux. Kurt va peu à peu perdre prise et se retrouver de plus en plus attiré par Kevin, mais on sent qu’il est indécis car cette attirance semble plus physique qu’émotionnelle. Alors que Paul est délaissé, Kurt, en pleine crise, va plonger d’autant plus dans la drogue afin d’oublier les dilemmes auxquels il fait face.
Enfin, la troisième et dernière partie du film s’articule autour de la rupture inévitable des deux amoureux. Ce qui est intéressant, c’est que cette dernière va montrer en profondeur l’évolution des personnages après leur rupture et ne pas simplement l’apporter comme un cheveu sur la soupe, car Kurt va maladroitement tenter de revenir vers Paul. Va-t-il réussir ou échouer, je ne vous dirai rien, à vous de voir le film pour le découvrir.
Au niveau de la réalisation, Birkmeier a fait un très beau travail. Le film est très atmosphérique et les décors sont bien souvent minimalistes, avec une mise en scène très théâtrale. On a beaucoup de plans serrés sur les visages des personnages ce qui permet une lecture approfondie de leurs émotions. Les décors se révèlent parfois étouffants comme le devient la relation entre Kurt et Paul. En effet, de nombreuses scènes sont tournées dans des espaces confinés : cage d’escaliers, toilettes, salle de bain, etc.
Les deux acteurs principaux, Kyle Wigent (Kurt) et Tanner Rittenhouse (Paul), sont parfaits dans leur rôle. Ils étaient en symbiose et s’accordaient à merveille ensemble. On peut dire qu’ils ont bien été choisis. Leur prestation est toujours juste, réaliste et attachante. Ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres films. Ces deux acteurs sont encore peu connus mais méritent à le devenir car ils ont beaucoup de talent à faire valoir. Les autres artistes qui apparaissent ont malheureusement un temps d’écran trop faible pour pouvoir véritablement les juger, étant donné que le film se focalise énormément sur Kurt et Paul.
La musique orchestrale, composée par le groupe Joywave, se veut extrêmement discrète, et participe à l’ambiance atmosphérique du film. En revanche, on trouve à de nombreuses reprises dans le métrage les musiques d’artistes divers, y compris de Joywave qui interprète plusieurs titres. Les musiques étaient très sympathiques, surtout celles de Joywave, entre le rock, la pop et l’électro. La musique de fin, appelée « Appearences » est tout simplement magnifique et magistrale, elle donne véritablement des frissons. Malheureusement, cette piste n’a jamais été commercialisée et est absolument introuvable. Après quelques recherches sur la page Facebook officielle du film, les créateurs du film ont indiqué qu’ils sont en train de voir pour sortir cette chanson en accord avec Joywave, mais pour l’instant toujours aucune nouvelle.
Pour conclure cette critique, vous l’aurez compris, In Bloom m’a beaucoup plu, et je le conseille volontiers à tous ceux qui souhaitent voir un film gay avec une construction originale et qui change un peu des sempiternels lieux communs. La relation entre Paul et Kurt est certes compliquée, mais elle est aussi très émouvante.
Pour chaque film gay, j’ajoute une petite note de fin, qui est bien évidemment cachée par une balise SPOILER, afin de vous dire comment, en quelques mots, est la fin : HEUREUSE, 50/50 ou TRISTE. Car personnellement, je suis plutôt amateur de fins joyeuses. Non pas que je n’apprécie pas les drames, mais j’aime bien voir quand même des choses positives de temps en temps. Ainsi, si vous souhaitez voir un film gay qui se termine bien pour voir quelque chose de joyeux, vous aurez le choix de voir comment se termine la fin en dévoilant la balise. Donc à vos risques et périls, ne passez pas votre curseur si vous ne voulez rien savoir !
Hello my friends ! First of all I would like to wish all of you a very Merry Christmas 🙂 I hope you are spending a marvelous moment with your families and friends. Christmas usually means gifts ! And precisely, I have a beautiful gift to offer you : Chapter 9 of Free Fall : Renaissance 😀 It is really the Chapter I was waiting to be able to write, because it is finally the moment for the true « reunion » of Marc and Kay ! What is going to happen ? Read and discover ^^
Chapter 9
Kay and me leave the train station silently. My heart is racing. I still can’t realize he is finally here, for real, by my side. Not somewhere else. Not in an altered state of mind. Not unanimated. He gives me a little look sideways and smiles at me. I answer him by a hidden smile, almost embarrassed.
We walk for several minutes and got to the banks of the Rhine, where we take advantage of the sun to site on a bench facing the river. I was sure it would be necessary for us to speak, at least to explain things to each other, because Kay has probably suffered a lot. He will want to talk about it.
– I never thought I would see you again, Marc, he begins. I had scrapped you after I left. You were the only support I had in the Task and you abandoned me. I know it was not an easy situation for you. You were taken between Bettina, your son, your job, your obligations, and me. Maybe I have asked too much from you, he throws at me. But I was at least hoping to have a shoulder on which to rest a little. Yours.
I feel the weight of responsibility and fault falling on me. He is not wrong. I look at him straight in the eyes.
– Kay, I … it’s true, you’re right. I didn’t know how to get through. I’m gonna be honest with you : I decided to break off all contact because I thought what I was doing was a mistake. That you were just an affair. This is only when Bettina came back that I realized how much I was wrong.
I mark a pause and contemplate the river again. I feel Kay fixing his gaze upon me.
– Why did you come back, Marc ? he asks me.
– I understood it was not only that. That it was so much more. You opened something in me Kay. Something I didn’t know about. You freed the real Marc. My life was so dull, so morose, so monotonous and so uniform. The only thing that motivated me, was to know I was about to be a father. Then you appeared. You changed all that. With you I was feeling myself. But I didn’t handle the situation as I should have. I was incapable of assuming. I didn’t admit things. And finally I have tumbled in free fall. Kay, if only you could know how sorry I am. You were right, when we argued in your apartment. I have only been a careless selfish. I only thought about myself. And when I finally realized all of this, I wanted to come back to you, I went to your apartment, but your were not there. You were gone. Kay, I felt so alone, so lost without you. I realized I loved you. Yes, that I was deeply in love with you. And that I didn’t want to leave you anymore.
Tears reach my eyes again.
– Hey, Marc, says Kay softly to me while taking my hand. The fact that you’re saying me all of this, it’s already resolving a big part of things. Why didn’t you confess all of this to before ?
– I didn’t have the nerve to do it. It was impossible for me at that time.
Kay brushed my face with his fingers. It gives me shivers all around my body.
– I also have something to admit to you, he announces me. I want to apologize too. I asked you too much. In a way, I have also been selfish, because I wanted you only for myself. I didn’t consider the fact that you already had a family. I thought I could reap you from your wife and your son, and it was not fair. I was furious. Furious not to have you by my side every night. I almost screwed up your carrier, because if someone had learnt for the both of us, goodbye the police.
His speech makes a world of good to me, because I feel that an abscess is burst. He gets up from the bench.
– Come, I take you, let’s continue this discussion in my home. I want to be alone with you.
Twenty minutes later, we arrive in the new apartment of Kay, located in the town centre, in a beautiful area. He goes directly to the fridge and grabs two bears, which he uncaps. His apartment possesses a small balcony on which we head. It reminds me the good old time.
– Why did you leave ? I finally dare to ask.
– You forget you are the one who advised me to get away, he answers me with an accusing tone.
– It’s true but … I didn’t think what I was saying.
– Anyway, I didn’t have much choice. As soon as Gregor Limpinski and the others learnt for me, I was fucked up. Gregor has started harassing me. After the little party at your house, he has found me and beaten me up, as you have noticed the last time we have seen each other …
I suddenly feel a lot guilty. I don’t know what to answer. Kay does it for me.
– But it has not stopped there. I have learnt few days later by Britt that he had been fired. For having assaulted you. I had taken a room in a small seedy hotel outside of town. Someone had given him my phone number. First, he called me. He was threatening me, saying that everything was my fault, that if I had not joined the team none of this would have happened. He has clearly made it clear to me that he wanted me dead. He was totally disturbed, crazy. I have shut down my phone line.
This explains why I have not been able to call Kay when I came back in his apartment.
– And I don’t know how, one night, he has found my hotel. He was vociferating outside of my room, completely drunk. I acted like I was not there. The next morning, I have fled somewhere else, hoping he would leave me in peace. I was not really afraid, I was just wishing to forget everything, including you, because it was too hard. Anyhow, no one was able to help me. In this story, I was alone.
I can’t believe it.
– Kay, I am so sorry. I didn’t imagine that this had come to such disproportionate consequences. We had not heard of Gregor anymore after Werner Brandt fired him.
– This is not your fault. So after that, I have moved to a new city. The fact remains that he has, I don’t know how, managed to trace me back. He had the address of my new apartment, and I have been forced to flee in haste, once again. It seemed like he wouldn’t stop until he would be able to destroy me. He shifts all his miseries upon me. So I have decided to go away even further, here, in Düsseldorf. I have not heard of him since two months now, I’m finally free.
Without warning, I seize him and hold him tight in my arms, as to protect him. He plunges his face in my shoulder.
– Kay, I am there now. And I promise I won’t let anyone hurt you from now on.
I take the photograph where we are together out of my pocket and show it to him.
– I’ve been there, I say, in this studio. I didn’t even know you were drawing. I realize I was ignoring so many things about you.
– We ignored a lot of things about each other, he adds. Stuck in our hidden relationship, we didn’t really have the time and opportunity to get to know better each other. Now we will be able to make up for the lost time. Drawing allowed me to keep a fragment of you by my side. But it was just an illusion.
We continue to discuss about everything and nothing, to look back on the good moments of the past, while trying to avoid the bad ones. Then we realize that several hours have passed. It is almost 8pm.
– Come, announces Kay. I invite your for dinner. I’m starving.
– With pleasure.
We go out in an Italian restaurant from town centre. We spend most of the meal to observe each other with knowing glances, as if the last three months where we haven’t seen each other had disappeared from our memories. I feel an unreal joy invading me. All I have ever dreamt of since Kay has gone is happening. I finally find him again, and we laugh together.
After the diner, we head back to Kay’s place. The night has fallen. The atmosphere is calm, serene and relaxing. We go on the balcony to smoke a cigarette. The moon is full.
– Kay, you scared the hell out of me last week, I can’t prevent myself from saying. When I found you in this bar, I really thought you were dead. Why have you done such a thing ?
– I was desperate. I was feeling like my life had no more meaning, no more sense. I have gotten out as I usually did, and I have drunk. Too much. Mixed that with pills. I don’t know what the fuck I was doing. Thanks for saving my life by giving your blood. The entire week I have felt miserable. Pathetic. I have really hesitated to come find you at the railway station. I was ashamed by what you could be thinking.
Kay gets closer to me and nestles in my arms. I feel he needs affection. He who could sometimes seem so detached. I embrace him.
– It’s a fortunate thing that you found me, he continues. Think about it, how many chances was there that you discover me there, at this place ? I think it is fate that has reunited us. If two persons are meant to be together, eventually they find their way back.
– Do you really believe that ? I ask.
– Yes.
– So do I, I admit. When you were not there anymore, it is my faith in you that has helped me resisting against chaos.
I approach my lips near Kay’s and kiss him passionately. He answers my invitation, and I feel both our tongues joining together tastily. My hands go down along his body. I take off his t-shirt, and I feel he is doing the same thing with mine. Little by little, we go back inside the apartment while leaving the doors of the balcony wide opened. We throw ourselves on the bed and remove tenderly the rest of our clothes. No light is opened. Only the moonlight illuminates our naked bodies, stuck against each other. A little breeze fills in the room and the transparent curtains of the balcony’s doors float in the air. The place is plunged in a bluish, nocturnal atmosphere.
I hold Kay so tight against me, I contemplate his eyes and his magnificent body. I don’t want to release him. His soft hands are caressing my legs, my back, my chest and my face, propelling me in a kaleidoscope of unimaginable sensations. I also kiss Kay’s body. I savour every bite, every inch of his porcelain skin. I feel the excitement of my senses rocketing.
We start to make love in a delicate back and forth, full of tenderness. Kay grabs my hand. He gently deposits a delicious kiss over all my fingers. My mouth nibbles and titillates his chest, his nipples, his neck, his cheeks, and his ears. I can’t stop myself from breathing the exquisite perfume of his golden hair. Waves of intense pleasure go throughout our two bodies, both merging and melting into one another.
All notions of time have disappeared, as when we met up again at the train station, and I ignore how many minutes, even hours, lasts our delicious embrace, until we reach the point of no-return where we come together at the same time while kissing each other.
A few moments later, shut-away in our bubble of affection, where we feel like nothing can affect us, we fall asleep peacefully in each other’s arms.
We are awakened the next morning by the first beams of the sun, which come tickle our faces. I realize I am drowsed on Kay’s torso, my hands around his stomach.
– Hello you, he whispers while plunging his hands in my dishevelled hair.
I lift up, approach my face near his and kiss him.
– I feel like I’m waking up in Paradise, I say while smiling.
We stay in the bed lazing one more hour, enjoying the present moment. Then we finally decide to get out of the bed. We take a shower together, the occasion for us to spend a new complicit moment, and for me to admire the beauty of Kay. I massage and wash carefully every part of his body which seems fragile. I feel the deep need to protect him. I discover on his right arm the scar of the transfusion from last week. As to erase a bad memory, I pass my hand over it with some soap.
After having washed and prepared ourselves, we get out to have breakfast outside. We spend the rest of the Sunday in Cologne, near Düsseldorf, to walk, discuss, laugh, as if nothing had changed, as if it was like a first love, innocent and pure. We don’t give a damn about the look people may give on us. We visit the Dom, Cologne’s huge cathedral, and finish the day by going to the beautiful zoo of the city.
Then it is time to come back to Düsseldorf, and for me to go home. On our way back, we remain silent in Kay’s car, hand in hand, because we know that in less than one hour, we will no longer be together until next time. Back at the apartment, I pack my stuff and Kay escorts me to the train station. I feel sadness rising up in me. The kind of sadness that is gut-wrenching when you have to leave a person you care a lot about before a long journey.
– I don’t want to leave, I say silently.
Kay joins me and takes me in his arms. I put my head on his shoulder. I savour this last moment we have left before my departure.
– And me I wish so much that you stay. But you have to leave. Your son is waiting for you.
– I come back next weekend, promised.
– Marc, I have spent two formidable days by your side. I would have never imagined before last week that we would find back together. I had abandoned so much hope that I had forgotten the possibility that it could happen. For me it was just an illusion. I have not even tried to come back to you. Thank your for having had this courage, this strength, to find me. It means a lot to me, more than you can imagine. No one has ever done this for me.
I deposit a kiss on his lips, then get into the train which just arrived. I turn back..
– See you next week, I throw at him.
– Hurry up to come back, he answer with his malicious air.
Then the door closes. When the train starts to move, he shouts at me :
– Pussy !
I laugh and give him a finger. As I move away, I observe him through the window. Little by little, I see his silhouette growing shorter, until he disappears from my sight. I thought I would be terribly unhappy, but I surprise myself to smile, because I know I will see him again very soon. See you in one week, Kay.
Salut les amis ! Tout d’abord je vous souhaite à tous un très joyeux Noël 🙂 J’espère que vous passez un moment merveilleux en compagnie de vos familles et de vos amis. Qui dit Noël, dit cadeaux ! Et justement, j’ai un joli cadeau à vous offrir : le Chapitre 9 de Free Fall : Renaissance 😀 C’est vraiment le Chapitre que j’attendais le plus de pouvoir écrire, car c’est enfin le moment de la vraie « réunnion » de Marc et Kay ! Que va-t-il se passer ? À vous de lire pour le découvrir ^^
Chapitre 9
Kay et moi sortons silencieusement de la gare. Mon cœur bat à tout rompre. Je n’arrive toujours pas à réaliser qu’il est enfin là, pour de vrai, à mes côtés. Pas ailleurs. Pas dans un état second. Pas inanimé. Il me lance un petit regard de côté et me souris. Je lui réponds par un sourire dissimulé, presque gêné.
Nous marchons à pied pendant quelques minutes et rejoignons les berges du Rhin, où nous profitons du soleil pour nous installer sur un banc face au fleuve. Je me doutais qu’il serait nécessaire pour nous de discuter, au moins pour s’expliquer, car Kay a dû énormément souffrir. Il voudra en parler.
– Jamais je n’aurais cru te revoir, Marc, débute-t-il. J’avais tiré un trait sur toi après m’être tiré. Tu étais le seul soutien que j’avais dans la Task et tu m’as abandonné. Je sais que ce n’était pas une situation évidente pour toi. Tu étais pris entre moi, Bettina, ton fils, ton boulot, tes obligations. Je t’en ai peut-être trop demandé, me lance-t-il. Mais j’espérais au moins avoir une épaule sur la quelle me reposer un peu. La tienne.
Je sens le poids de la responsabilité et de la faute tomber sur moi. Il n’a pas tord. Je le regarde droit dans les yeux.
– Kay, je … c’est vrai, tu as raison. Je ne savais plus comment m’en sortir. Je vais être franc avec toi : j’ai décidé de couper les ponts car je pensais que ce que je faisais était une erreur. Que tu n’étais qu’une aventure. C’est seulement après que Bettina soit revenue que j’ai réalisé à quel point je m’étais trompé.
Je marque une pause et contemple à nouveau le fleuve. Je sens le regard de Kay posé sur moi.
– Pourquoi tu es revenu, Marc ? me demande-t-il.
– J’ai compris que ce n’était pas que ça. Que c’était bien plus. Tu as ouvert quelque chose en moi, Kay. Quelque chose que je ne connaissais pas. Tu as libéré le vrai Marc. Ma vie était si plate, si morose, si monotone et si uniforme. La seule chose qui me motivait, c’était de savoir que j’allais être père. Puis tu es apparu. Tu as changé tout ça. Avec toi je me sentais moi-même. Mais je n’ai pas géré comme je l’aurais dû. J’ai été incapable d’assumer. Je n’ai pas avoué les choses. Et enfin je suis tombé en chute libre. Kay, si tu savais comme je suis désolé. Tu avais raison, quand nous nous étions engueulés dans ton appartement. Je n’ai été qu’un sale égoïste, je n’ai pensé qu’à moi. Et quand je me suis enfin rendu compte de tout cela, j’ai voulu revenir vers toi, je suis allé à ton appartement, mais tu n’étais plus là. Tu avais disparu. Kay, je me sentais si seul, si perdu sans toi. Je me suis aperçu que je t’aimais. Oui, que j’étais profondément amoureux de toi. Et que je ne voulais plus jamais te quitter.
Les larmes me montent à nouveau aux yeux.
– Hé, Marc, me dit doucement Kay en me prenant la main. Que tu me dises tout ça, ça résout déjà une bonne partie des choses. Pourquoi ne pas m’avoir fait ces aveux avant ?
– Je n’en ai pas eu le courage. C’était impossible pour moi à l’époque.
Kay effleure mon visage avec ses doigts. J’en ai des frissons dans tout le corps.
– Il faut aussi que je t’avoue quelque chose, m’annonce-t-il. Je tiens à m’excuser également. Je t’en ai trop demandé. Dans un sens, j’ai été égoïste aussi, car je ne te voulais rien que pour moi. Je n’ai pas pris en compte le fait que tu avais déjà une famille. Je pensais pouvoir t’arracher à ta femme et à ton fils, et ce n’était pas bien. J’étais furieux. Furieux de ne pas t’avoir chaque soir à mes côtés. J’ai failli faire foirer ta carrière, car si on avait appris pour nous deux, adieu la police.
Son discours me fait le plus grand bien, car j’ai l’impression qu’un abcès se crève enfin. Il se lève du banc.
– Viens, je t’emmène, continuons cette discussion chez moi. Je veux être seul avec toi.
Vingt minutes plus tard, nous nous retrouvons dans le nouvel appartement de Kay, situé en centre-ville, dans un joli quartier. Il va directement vers le frigo et sort deux bières qu’il décapsule. Son appartement possède un petit balcon sur lequel nous nous rendons, ce qui me rappelle le bon vieux temps.
– Pourquoi tu es parti ? j’ose finalement lui demander.
– Tu oublies que c’est toi qui m’a conseillé de me casser, me répond-t-il d’un ton accusateur.
– C’est vrai mais … je ne pensais pas ce que je disais.
– De toute manière, je n’ai pas vraiment eu le choix. Dès que Gregor Limpinski et les autres ont appris pour moi, j’étais grillé. Gregor a commencé à s’acharner sur moi. Après la petite fête chez toi, il m’a trouvé et m’a tabassé, comme tu l’as constaté lors de notre dernière entrevue …
Je me sens soudain énormément coupable. Je ne sais pas quoi répondre. Kay s’en charge.
– Mais ça ne s’est pas arrêté là. J’ai appris quelques jours plus tard par Britt qu’il avait été viré. Pour t’avoir agressé. J’avais pris une chambre dans un petit hôtel miteux en bordure de la ville. Quelqu’un lui a donné mon numéro de portable. D’abord, il m’a appelé. Il me menaçait, me disait que tout était ma faute, que si je n’étais pas arrivé dans l’unité rien de tout ça ne se serait produit. Il m’a clairement fait comprendre qu’il voulait ma mort. Il était complètement dérangé, cinglé. J’ai coupé ma ligne téléphonique.
Cela explique pourquoi je n’ai pas réussi à joindre Kay quand je suis revenu dans son appartement.
– Et je ne sais pas comment, un soir, il a trouvé mon hôtel. Il vociférait à l’extérieur de ma chambre, complètement ivre. J’ai fait comme si je n’étais pas là. Dès le lendemain, j’ai fuit dans une autre ville, en espérant qu’il me laisse en paix. Je n’avais pas vraiment peur, mais je voulais juste tout oublier, toi y compris, car c’était trop dur. De toute manière, personne n’aurait pu me venir en aide. Dans cette histoire, j’étais seul.
Je n’en reviens pas.
– Kay, je suis tellement désolé. Je ne pensais pas que ça avait pris de telles proportions. On n’avait plus entendu parler de Gregor après que Werner Brant l’a viré.
– Ce n’est pas de ta faute. Toujours est-il qu’il a à nouveau, je ne sais comment, réussi à retrouver ma trace. Il avait l’adresse de mon nouvel appartement, et j’ai dû fuir en catastrophe, encore une fois. On aurait dit qu’il ne s’arrêterait pas tant qu’il n’aurait pas eu ma peau. Il rejette tous ses maux sur moi. Alors j’ai décidé de partir encore plus loin, ici, à Düsseldorf. Ça fait environ deux mois que je suis tranquille.
Sans crier gare, je le saisis et le sert fort dans mes bras, comme pour le protéger. Il plonge son visage dans mon épaule.
– Kay, je suis là maintenant. Et je te promets que je ne laisserai plus qui que ce soit te faire du mal désormais.
Je sors la photo où nous sommes ensemble de ma poche et la lui montre.
– J’y suis allé, dans ce studio. Je ne savais même pas que tu dessinais, dis-je en pointant du doigt un croquis accroché au mur. Je me rends compte que j’ignorais beaucoup de choses à ton sujet.
– On ignorait beaucoup de choses l’un sur l’autre, il ajoute. Coincés dans notre relation cachée, nous n’avions pas véritablement le temps et l’opportunité d’apprendre à mieux nous connaître. Maintenant on va pouvoir rattraper le temps perdu. Dessiner me permettait de garder un fragment de toi à mes côtés. Mais ce n’était qu’une illusion.
Nous continuons à discuter de tout et de rien, à nous remémorer les bons moments du passé, en essayant d’éclipser les mauvais. Puis nous nous rendons compte que plusieurs heures se sont écoulées. Il est pratiquement 20h.
– Viens, m’annonce Kay. Je t’invite à dîner. Je meurs de faim.
– Avec plaisir.
Nous sortons dans un restaurant italien du centre-ville. Nous passons la quasi intégralité du repas à nous observer avec des regards complices, comme si les trois mois où nous ne nous sommes pas revus avaient disparu de nos mémoires. Je sens un bien fou m’envahir. Tout ce dont j’ai toujours rêvé depuis que Kay est parti se réalise. Je le retrouve enfin, et nous rions ensemble.
Après le dîner, nous revenons chez Kay. La nuit est tombée. L’ambiance est calme, sereine et reposante. Nous allons sur le balcon fumer une cigarette. La lune est pleine.
– Kay, tu m’as fait très peur, la semaine dernière, je ne peux m’empêcher de lui dire. Quand je t’ai retrouvé dans ce bar, j’ai bien cru que tu étais mort. Pourquoi tu as fait une chose pareille ?
– J’étais désespéré. J’avais l’impression que ma vie n’avait plus aucune signification, plus aucun sens. Je suis sorti comme j’en avais l’habitude, et j’ai bu. Trop bu. Mélangé ça avec des pilules. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Merci de m’avoir sauvé la vie en donnant ton sang. Toute cette semaine je me suis senti misérable. Pathétique. J’ai vraiment hésité à venir te retrouver à la gare. J’avais honte de ce que tu aurais pu penser.
Kay se rapproche de moi et se blottit dans mes bras. Je sens qu’il a besoin d’affection. Lui qui pouvait paraître parfois si détaché. Je l’enlace.
– Heureusement que tu m’as retrouvé, poursuit-il. Réfléchis, combien y avait-il de chances que tu me trouves là, à cet endroit ? Je crois que c’est le destin qui nous a réuni. Si deux personnes sont faites pour être ensemble, alors elles se retrouvent.
– Tu le penses vraiment ? je demande.
– Oui.
– Moi aussi, j’avoue. Quand tu n’étais plus là, c’est ma foi en toi qui m’a fait tenir face au chaos.
J’approche mes lèvres de celles de Kay et l’embrasse fougueusement. Il répond à mon appel, et je sens nos deux langues se mêler savoureusement l’une à l’autre. Mes mains descendent le long de son corps. J’ôte son t-shirt, et je sens qu’il fait la même chose avec le mien. Petit à petit, nous retournons à l’intérieur de l’appartement en laissant les portes du balcon grandes ouvertes. Nous nous jetons sur le lit et enlevons délicatement le restant de nos habits. Aucune lumière n’est allumée. Seul le clair de lune illumine nos corps nus, collés l’un contre l’autre. Une petite brise emplit la pièce et les rideaux transparents des portes du balcon se mettent à flotter dans l’air. L’endroit est plongé dans une ambiance bleutée et nocturne.
Je sers tellement fort Kay contre moi, je contemple ses yeux et son corps magnifique. Je ne veux plus le relâcher. Ses mains douces effleurent mes jambes, mon dos, mon torse et mon visage, m’aspirant dans un kaléidoscope de sensations indescriptibles. J’embrasse à mon tour le corps de Kay. Je savoure chaque bouchée, chaque centimètre carré de sa peau de porcelaine. Je sens l’excitation de mes sens grimper en flèche.
Nous commençons à faire l’amour dans un va-et-vient délicat, empli de tendresse. Kay attrape ma main. Il dépose un baiser délicieux sur chacun de mes doigts. Ma bouche mordille et titille son torse, ses tétons, son cou, ses joues puis ses oreilles. Je ne peux m’empêcher d’humer l’odeur exquise de ses cheveux dorés. Des ondes de plaisir intense traversent nos deux corps, qui se mêlent et se fondent l’un en l’autre.
Toute notion de temps a de nouveau disparu, comme lors de nos retrouvailles à la gare, et j’ignore combien de minutes voire d’heures dure notre étreinte savoureuse, jusqu’à ce que nous atteignions le point de paroxysme où nous jouissons au même moment en nous embrassant mutuellement.
Quelques instants plus tard, enfermés dans notre bulle d’affection, où nous avons l’impression que plus rien ne peut nous atteindre, nous nous endormons paisiblement dans les bras l’un de l’autre.
Nous sommes réveillés le lendemain matin par les premières lueurs du soleil qui viennent chatouiller nos visages. Je m’aperçois que je suis assoupi sur le torse de Kay, mes mains enlaçant son ventre.
– Salut toi, me susurre-t-il en plongeant ses mains dans mes cheveux froissés.
Je me relève, m’approche de son visage et l’embrasse.
– J’ai l’impression de me réveiller au Paradis, dis-je en souriant.
Nous restons à barboter au lit une heure de plus, profitant de l’instant présent. Puis nous décidons enfin de nous lever. Nous allons prendre une douche ensemble, l’occasion pour nous de passer un nouveau moment complice, et pour moi d’admirer la beauté de Kay. Je masse et lave délicatement chacune des parties de son corps qui semble fragile. Je ressens le besoin profond de le protéger. Je découvre sur son bras droit la cicatrice de la transfusion de la semaine dernière. Comme pour effacer un mauvais souvenir, je passe ma main dessus avec un peu de savon.
Après nous êtres lavés et préparés, nous sortons prendre le petit déjeuner en extérieur. Nous passons le restant du Dimanche à Cologne, non loin de Düsseldorf, à gambader, à discuter, à rigoler, comme si rien n’avait changé, comme s’il s’agissait d’un premier amour, innocent et pur. Nous nous fichons éperdument du regard que les gens peuvent bien avoir sur nous. Nous visitons le Dom, la grande cathédrale, et nous terminons la journée en nous rendant dans le magnifique zoo de Cologne.
Puis il est l’heure de revenir à Düsseldorf, et pour moi de rentrer. Sur le trajet du retour, nous restons silencieux dans la voiture de Kay, main dans la main, car nous savons que d’ici une heure, nous ne serons plus ensembles. De retour à l’appartement, j’emballe mes affaires et Kay me raccompagne jusqu’à la gare. Je sens la tristesse monter en moi. Le genre de tristesse qui vous prend aux tripes lorsque vous devez quitter une personne à qui vous tenez énormément avant un long voyage.
– Je ne veux pas partir, je souffle.
Kay me rejoint et me prend dans ses bras. Je pose ma tête sur son épaule. Je me délecte de ce dernier instant qu’il nous reste avant mon départ.
– Et moi j’aimerais tellement que tu restes. Mais tu dois partir. Ton fils t’attend.
– Je reviens le weekend prochain, promis.
– Marc, j’ai passé deux jours formidables à tes côtés. Jamais je n’aurais pensé avant la semaine dernière qu’on se retrouverait. Je n’avais tellement plus d’espoir que j’en avais oublié la possibilité que ça se produise. Pour moi ça n’était qu’une illusion. Je n’ai même pas cherché à revenir vers toi. Merci d’avoir eu ce courage, cette force, de me retrouver. Ça a beaucoup de valeur à mes yeux, plus que tu ne peux l’imaginer. Personne n’a jamais fait ça pour moi.
Je dépose un baiser sur ses lèvres, puis grimpe dans le train qui vient d’arriver sur le quais. Une fois monté à l’intérieur, je me retourne vers lui.
– À la semaine prochaine, je lui lance.
– Dépêche toi de revenir, me répond-il de son air malicieux.
Puis la porte se referme. Au moment où le train commence à avancer, il me crie :
– Pussy !
Je rigole et lui fait un doigt d’honneur. Tandis que je m’éloigne, je l’observe à travers le carreau. Petit à petit, je vois sa silhouette rapetisser, jusqu’à disparaître de mon champ de vision. Je pensais être terriblement malheureux, mais je m’étonne à sourire, car je sais que je le reverrai très bientôt. À dans une semaine, Kay.
Titre original :[●REC]⁴ : Apocalypsis Date de sortie France : 12 Novembre 2014 Date de sortie (Espagne) : 31 Octobre 2014 Réalisé par : Jaume Balagueró Avec : Manuela Velasco, Paco Manzanedo, Ismael Fritschi, Héctor Colomé, Crispulo Cabezas, María Alfonsa Rosso Nationalité(s) : Espagnol Genre(s) : Épouvante, Horreur, Action Durée : 1h36
Synopsis :Quelques heures après les terribles événements qui ont ravagé le vieil immeuble de Barcelone. Passé le chaos initial, l’armée décide d’intervenir et envoie un groupe d’élite dans l’immeuble pour poser des détonateurs et mettre un terme à ce cauchemar. Mais quelques instants avant l’explosion, les soldats découvrent une ultime survivante : Angela Vidal … Elle est amenée dans un quartier de haute-sécurité pour être mise en quarantaine et isolée du monde afin de subir une batterie de tests médicaux. Un endroit parfait pour la renaissance du Mal … L’Apocalypse peut commencer !
Bande-Annonce
Mon avis : Voici enfin venu l’ultime épisode de la saga REC, initiée en 2007 avec le premier film. Après un REC 3 qui a déçu de très nombreux fans, REC 4 se devait de relever la barre assez haut afin de faire oublier cet aparté raté. Et le pari est réussi !
Je me rappelle encore de la première fois où j’ai vu REC 1 en 2008. Ce film d’horreur venu tout droit d’Espagne, loin des habituels standards américains, a été pour moi une véritable claque. Le film décide d’utiliser le found footage, à l’époque encore balbutiant (les gens se souviennent surtout à ce moment là du projet Blair Witch). C’est à cette même période que commencent alors à arriver toute une flopée de métrages utilisant ce style délicat à maîtriser : Paranormal Activity, Cloverfield et bien d’autres encore, avec plus au moins de réussite.
Néanmoins la particularité de REC, c’est son atmosphère absolument étouffante et stressante, avec une tension qui monte graduellement tout au long du film, tandis que le spectateur découvre éberlué une fin totalement hystérique qui restera dans les mémoires, avec une Tristana Medeiros absolument effrayante.
En 2009 le film suivant a débarqué, et pour moi c’était une suite tout à fait satisfaisante qui a apporté pas mal de réponses par rapport au premier film, et notamment au sujet de l’infection qui se propageait dans l’immeuble, même si certaines questions restaient toujours en suspens. L’horreur laissait un peu plus de place à l’action avec l’arrivée d’un commando armé jusqu’aux dents. À l’issu de ce film, il est annoncé par les co-réalisateurs des 2 premiers opus, Paco Plaza et Jaume Balagueró, que la saga sera clôturée par deux nouveaux films qui ne seront plus réalisés ensemble par le duo, mais plutôt que chacun s’occupera d’une des suites. Paco Plaza sera chargé de REC 3, et Jaume Balagueró de REC 4.
C’est ansi que débarque en 2012 REC 3, énormément attendu par les fans, notamment vis à vis de son titre trompeur « Genesis », à l’époque interprété comme un retour à la source, qui permettrait de comprendre les origines du chaos. Au final, le titre n’est qu’une référence à la « Genèse » dans la Bible et le film n’est ni une préquelle, ni une séquelle à la saga, mais ce qu’on appelle un « sidequel », c’est à dire que le film se passe en même temps que REC 1 et 2. C’est donc une parenthèse apportée à la saga, qui permettait de découvrir de tout nouveaux personnages et un nouveau foyer d’infection. Malheureusement, le film a énormément souffert de la direction prise par son réalisateur, Paco Plaza. Celui-ci a en effet ajouté une dimension comique tout à fait mal venue, s’écartant complètement du ton sombre et angoissant établi avec les deux premiers films. On se retrouve donc plutôt avec une comédie horrifique qu’un véritable film d’horreur. Beaucoup de personnes, moi-compris, se sont senties dupées par cette suite tant escomptées. Néanmoins, il faut dire que le film a tout de même apporté son lot de points positifs : tout d’abord, un rafraîchissement total au niveau de la mise en scène, puisque le found footage a été abandonné au profit d’une réalisation classique, ce qui permet à la franchise un renouvellement bienvenue, plutôt que de se reposer sur ses acquis en terme de mise en scène. De même, les acteurs étaient vraiment tops, à commencer par Laetitia Dolera jouant le rôle principal de la mariée avec quelques séquences d’anthologie, notamment ses scènes à la tronçonneuse. Dans le même ordre idée, certaines réponses étaient de nouveau apportées, notamment le fait que Tristana Medeiros, la « patiente zéro », contrôlait en quelque sorte tous les infectés. Hélas, le film a aussi été gâché par une fin mal menée, atroce, où tout le monde a probablement pensé « What the fuck ?! » car n’apportant absolument rien à la saga. La néant total.
C’est donc avec beaucoup d’appréhension que les adorateurs de REC attendaient cet ultime épisode qu’est REC Apocalypse. Et la patience a été, me concernant, à la hauteur de mes attentes, puisque j’ai retrouvé avec plaisir l’ambiance des deux premiers films. Tout d’abord grâce au début qui permet un come-back dans « l’immeuble » de Barcelone, véritable icône à lui seul de la saga. Mais également grâce au lieu de l’action, un cargo, propice au retour des thèmes essentiels de REC : enfermement (où aller quand vous êtes coincés sur un bateau, entouré par l’immensité de l’océan ?), claustrophobie, environnement inhospitalier, etc.
On retrouve avec une immense joie le personnage clef de la saga, Angela Vidal, qui a enfin pu ressortir de l’immeuble de Barcelone … pour se retrouver de nouveau enfermée sur ce cargo servant de QG à une équipe scientifique de pointe chargée de lui faire passer de nombreux tests afin de vérifier si oui ou non cette dernière est toujours infectée, et surtout trouver un remède à l’infection. Malheureusement, film d’épouvante oblige, tout ne se déroule pas comme prévu, puisqu’un singe ayant servi de cobaye afin de créer ledit vaccin s’échappe, libérant l’infection sur le bateau, ce qui engendre en un rien de temps un chaos sans nom.
Angela se retrouve accompagnée de nouveaux personnages : Guzman, un des soldats l’ayant extraite de l’immeuble, ainsi que son coéquipier Lucas. Une survivante de REC 3 qui permet de faire le lien avec le film précédent est également présente, Anciana, visiblement la mère de Koldo, car si j’ai bien compris, elle dit être la belle-mère de la mariée, alias Clara dans REC 3. Son personnage est véritablement drôle et apporte une touche d’humour, qui, contrairement à REC 3, est parfaitement amenée et permet d’apaiser certains moments de tension. Du côté de l’équipe du cargo, on fait la connaissance du Docteur Ricarte en charge des expérimentations. Il a un rôle prépondérant et ne reculera devant rien pour trouver le remède. Enfin, dernier personnage crucial, Nic, fan des émissions d’Angela Vidal et accessoirement spécialiste informatique qui sera d’une aide précieuse. Les acteurs sont vraiment biens et jouent leurs rôles de manière convaincante
La mise en scène de Jaume Balagueró est très énergique et cet opus, une fois passée la phase nécessaire d’introduction, est clairement orienté action, et on sent que c’est le chapitre le plus ambitieux de la franchise en terme de budget. Globalement le tout est satisfaisant, on est à le fois happé par des scènes de corridors étouffantes, et à la fois « libérés » par des plans extérieurs montrant le bateau et l’océan. Reste quand même que certaines scènes de combat restent difficiles à suivre et parfois mal coordonnées, même si cela ne dure pas forcément longtemps. L’ambiance m’a beaucoup fait pensé au jeu vidéo Resident Evil : Revelations se déroulant lui aussi sur un grand bateau, en l’occurence un bateau de croisière, et ça m’a plu. On retrouve à nouveau quelques scènes d’anthologie comme dans REC 3, notamment Angela et Nic se défendant avec ardeur à l’aide d’un moteur de bateau servant à déchiqueter les infectés.
La musique était assez classique mais collait bien à l’ambiance générale du métrage. Elle n’a pas particulièrement retenu mon attention mais ne m’a pas déçue pour autant non plus.
Pour en revenir aux personnages, quel plaisir de retrouver Angela ! La pauvre se retrouve de nouveau enfermée après avoir été libérée de l’immeuble, et doit se démener pour comprendre où elle se trouve et ce qui se trame, avant que l’horreur ne déferle. En parlant d’horreur, attention, tout comme le 3, à ne pas vous laisser tromper par le titre. Si par « Apocalypse » vous vous attendez à voir les Enfers débarquer sous forme de pandémie sortie de l’immeuble avec une contagion mondiale, vous risquez d’être déçus. À mon sens, le titre « Apocalypse » fait plus référence au fait que ce qui se trouve sur le bateau doit à tout pris y rester afin d’éviter que le chaos ne se répande sur le continent.
Deux autres personnages m’ont beaucoup plus : Ricarte, le chef des scientifiques, qui était vraiment classe, même si un peu enfoiré sur les bords. Et aussi Nic, le fan d’Angela, drôle et sympathique, qui va finir par former un duo aussi improbable qu’irrésistible avec cette dernière. Guzman était un bon personnage aussi en tant que soutien à Angela.
Au niveau de la trame narrative, attendez-vous à quelques surprises, car ce que vous pensez savoir ou croire ne sera pas forcément la vérité, surtout que le réalisateur prend un malin plaisir à instiller le doute jusqu’au bout.
L’équipe scientifique présente sur le bateau permet de répondre à quelques questions laissées en suspens avec les deux premiers films, mais malheureusement cela apporte aussi de nouvelles interrogations, notamment au sujet du Ver, l’origine du Mal. En effet, il n’est pas bien clair si celui-ci est apparu pour la première fois en Tristana Medeiros, ou si cette dernière n’a été qu’un simple hôte comme un autre, à l’instar d’Angela. Si cette hypothèse est vérifiée, cela s’avèrerait assez décevant étant donné que Tristana est présentée depuis le départ comme la « patiente zéro », celle avec qui tout a commencé. Par ailleurs, d’où vient le Ver ? Est-il véritablement d’origine diabolique, la « voix » du démon, comme suggéré auparavant, ou alors une entité extraterrestre, comme le laissaient entendre certaines coupures de journal dans REC 1 ? Dans un sens, le fait qu’aucune véritable affirmation ne soit apportée n’est pas plus mal. Car le propre du fantastique, comme en littérature, n’est-il pas justement de laisser le spectateur douter sur la finalité de l’histoire, à l’instar par exemple des nombreuses nouvelles de Maupassant qui excellait dans ce genre terrifiant et malsain ?
Maintenant la question que vous vous posez, c’est : « Est-ce que le film conclut-il vraiment la saga » ? J’ai lu que beaucoup de gens avaient été déçus à ce sujet. Pour moi ça n’est pas le cas. Sans rien vous dévoiler, le film clôt en beauté les aventures d’Angela qui est quand même le personnage central de la franchise. Le film laisse toutefois une grande part de mystère avec une fin qui permet d’imaginer une ouverture possible pour une suite. Rien de cela n’est prévu à l’ordre du jour, mais Jaume Balagueró et Paco Plaza ont déjà plaisanté à ce sujet. Sait-on jamais ?
Pour conclure, REC 4 a pour moi été un film super, que j’ai adoré regarder. J’avais peur d’être déçu au vu des critiques qui m’avaient été faites, mais au final je l’ai apprécié de bout en bout. Comme quoi il ne faut jamais écouter les autres et les avis pré-conçus ! Je suis assez triste car avec REC 4 une page du cinéma d’horreur se tourne, la saga REC aura pour moi durablement marqué ce genre, et aura brillamment su s’imposer, car qui aurait cru qu’un simple film espagnol, loin des standards hollywoodiens, parviendrait à se muer en franchise s’exportant à l’international ? Un grand merci à Jaume Balagueró et Paco Plaza pour ces moments de frissons et de bonheur. Adieu REC !
P.S. : Si vous souhaitez en apprendre plus sur la saga [REC] (produits dérivés, univers) et avoir des news exclusives à son sujet, notamment les futures sorties DVD / Blu-Ray, je vous invite à vous rendre sur l’excellent blog de mon ami Khalen, qui est entièrement dédié à la franchise, à cette adresse : http://sagarec.wordpress.com. Khalen est toujours bien renseigné, et s’il y a du nouveau sur la franchise, c’est là que vous serez informés en premier lieu !
Hé oui ! Déjà plus d’un an que Nocturne World a pris vie, le Mardi 03 Décembre 2013 ! Joyeux Anniversaire Nocturne World 😀 !
À cette occasion, je tiens à remercier tous mes fidèles lecteurs et mes amis, qui me suivent, m’épaulent et me soutiennent depuis la création de ce site, mais aussi tous ceux qui passent ne serait-ce que de temps en temps.
Avec ce site j’avais vraiment envie de partager mes créations littéraires, ce qui a commencé avec Nocturne. Mais tout a vraiment pris de l’ampleur depuis que je poste Free Fall : Renaissance qui rencontre un franc succès. Je ne pensais pas que cette simple suite que je m’étais écrite pour moi-même afin d’ôter ma frustration avec la fin de Freier Fall prendrait autant d’ampleur, et ce même au-delà de la France, puisque face à l’engouement suscité j’ai donc décidé de proposer les chapitres à la fois en français et en anglais. Ça me prend du temps, mais ça me rend tellement heureux de savoir que cela permet à d’autres personnes de s’imaginer la suite des aventures de Marc et de Kay à mes côtés, donc ça vaut le coup !
Voici un bilan au niveau des chiffres si cela peut intéresser certains. Depuis sa création, le site a enregistré un total de 16 242 vues. Le record du plus grand nombre de vues en une journée est de 201 vues. Le site accumule à ce jour un total de 151 commentaires. Le Top 5 des pays qui visitent le site, par ordre décroissant : France, USA, Allemagne, Canada et Portugal. Bien sûr il y a une multitude d’autres pays mais la liste est trop longue pour tous les citer 🙂
Ce billet est également l’occasion pour moi de faire un point sur l’avenir du site et de mes créations :
– Je sais que je n’ai pas été très actif dernièrement, mais je vais essayer de changer cela, en postant notamment plus de critiques sur les derniers films, séries, livres, oeuvres que j’ai vus ou lus.
– Concernant Free Fall : Renaissance, l’écriture du Chapitre 9 est en cours et il sera vraisemblablement posté pour Noël (joli cadeau hein ^^ ?). J’ai d’ailleurs une annonce assez importante à vous faire à ce sujet : j’envisage de proposer en téléchargement gratuit (car je ne possède aucun droit sur le film et que je ne souhaite de toute manière faire payer personne pour cela) Free Fall : Renaissance sous forme de e-book quand ma séquelle sera terminée. Ainsi, vous pourrez la relire d’une traite sur vos tablettes, téléphones ou ordinateurs. Je verrai si cela est possible, et vous tiendrai au courant. En tous les cas, il est prévu que les personnes qui téléchargeront l’e-book auront droit à un bonus spécial : une mini-préquelle centrée autour de Kay avant sa rencontre avec Marc et qui se déclinerait en 3 chapitres. Cette dernière serait exclusive à l’e-book.
– Concernant Nocturne, je vais enfin en reprendre l’écriture dès lors que la page Free Fall : Renaissance sera définitivement tournée, car c’est avant tout mon oeuvre principale. Il est prévu que je remanie le tout depuis le début, car après relecture, quelques éléments ne me conviennent plus. Donc avant l’arrivée d’un Chapitre 8, ce seront les précédents qui auront droit à une remise à niveau.
Voilà je pense que mon post résume assez bien tout ce dont je voulais parler ! À nouveau merci à tous, et si vous avez une question, n’hésitez pas à la poster, je serai ravi de vous y répondre 🙂
I will translate this post for my English speaking followers as soon as possible 😉
For English speakers
Hey yes ! One year has already passed since Nocturne World was born, on Tuesday 3rd of December 2013 ! Happy Birthday Nocturne World 😀 !
On this occasion, I want to thank all my faithful readers and my friends, who are following me and supporting me since the creation of this website, but also all those who come here at least from time to time.
With this website I really wanted to share my literary creations, which has begun with Nocturne (unfortunately only available in French). But everything has really been on the rise since I post Free Fall : Renaissance which knows a great success. I didn’t think that this simple sequel I started writing for myself in order to remove my frustration with the ending of Freier Fall would have such a scale, and this even outside of France, because facing the aroused enthusiasm I decided to propose the chapters both in French and English. It takes me a lot of time, but it makes me so happy to know that this allows other people to imagine what happens next with Marc and Kay, so it is worth it.
Here is a statement concerning the numbers if some of you are interested. Since its creation, the website has registered a total of 16 242 views. The record of the highest number of views in a day is of 201 views. The website accumulates to this day a total of 151 comments. The Top 5 of countries visiting the website, in descending order : France, USA, Germany, Canada and Portugal. Of course there is a multitude of other countries but the list is too long to name them all.
This article is also the occasion for me to do an update for what’s coming next concerning the website and my creations :
– I know I have not been much active lately, but I will try to change that, especially by posting more critics on the last movies, series, books or any other thing I’ve seen or read lately.
– About Free Fall : Renaissance, Chapter 9 is still in the works and it will probably be posted for Christmas (nice gift hey ?). By the way, I have a pretty big announcement to do on this matter : I am thinking about proposing for free (cause I do not own any right on the movie and I don’t want to charge anyone for this anyway) Free Fall : Renaissance in the form of an e-book when my sequel will be over. Like this, you will be able to read it in one sitting on your tablets, smartphones or computers. I will see if this is possible, and will let you know. In any case, it is planned for the people who will download the e-book to get a special bonus included : a little prequel revolving around Kay before he met Marc, declined in 3 chapters. This bonus would be exclusive to the e-book.
That’s it, I think my article sums up pretty well everything I wanted to talk about ! Once again thank you all, and if you have a question, don’t hesitate to post it, I will be glad to answer you 🙂
P.S. : N’oubliez pas de me suivre les réseaux sociaux 🙂 / Don’t forget to follow me on social networks 🙂
Titre original :Godzilla Date de sortie France : 14 Mai 2014 Date de sortie (Israël) : 16 Mai 2014 Réalisé par : Gareth Edwards Avec : Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston, Ken Watanabe, Elizabeth Olsen Nationalité(s) : Américain Genre(s) : Catastrophe, Action, Science-Fiction Durée : 2h03
Synopsis :Au Japon, une étrange créature ailée nommée MUTO s’échappe de la centrale nucléaire abandonnée de Janjira où elle a hiberné durant 15 ans, accumulant de l’énergie radioactive, et détruit tout dans son sillage. C’est alors qu’un monstre ancestral gigantesque, Godzilla, entre en scène.
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Mon avis : Après une première tentative de remake de la célèbre licence japonaise (qui compte près de 28 films) en 1998 signée Roland Emmerich et qui a connu un joli succès au box office, les américains décident de repartir de zéro et de créer un nouveau remake. Le Godzilla de Emmerich pour moi n’est pas un si mauvais film. C’est un bon blockbuster, qui reprend tous les critères du genre. Seulement, il y a un hic, qui fait que beaucoup de gens ont détesté ce film, et plus particulièrement les fans de Godzilla : il n’avait pas grand chose à voir avec Godzilla. La créature d’une part ne ressemblait que peu au Godzilla originel, et d’autres part pratiquement toutes les thématiques abordées dans la saga japonaise était survolées, voire éclipsées. On se retrouvait donc avec un simple monstre destructeur perdu dans New York et misant à fond sur la carte de la surenchère et des effets spéciaux. Le film avait malgré tout très bien fonctionné et il était même prévu de lancer la suite (basé sur le dernier oeuf restant à la fin du film).
Ce cru 2014 propose une vision tout à fait différente mais plus satisfaisante, beaucoup plus proche de la saga japonaise. On retrouve ainsi fortement le thème du danger nucléaire, qui n’était qu’un prétexte dans le film de 1998 et n’était évoqué qu’au début. De plus, le design de Godzilla est beaucoup plus fidèle à l’original tout en se démarquant avec une une vraie classe et un vrai charisme.
Alors certes, ce film reste un blockbuster, on ne va pas se mentir, mais un blockbuster intelligent et très bien ficelé, mené de main de maître par Gareth Edwards, habitué jusqu’ici aux petites productions (Monsters). L’originalité du film, c’est que, bien qu’il s’agisse d’un film catastrophe, il garde une dimension et un point de vue très humain. Ainsi, la mise en scène privilégie majoritairement des plans qui ne pourraient être filmés que depuis un endroit où pourrait se situer un humain en train d’observer les scènes : rue, haut d’un immeuble, dans un hélicoptère, sur un pont, au loin. Cela permet de mesurer l’ampleur du désastre d’un point de vue réaliste et bien plus effrayant.
Beaucoup ont critiqué à la sortie du film le fait qu’on ne voyait pratiquement pas Godzilla. Visiblement ils n’ont pas compris que Gareth Edwards a justement voulu éviter de retomber dans les travers du Godzilla 1998. Ici, le suspens et l’action montent crescendo. Godzilla est une ombre menaçante et invisible qui surgit sans prévenir et à point nommé, pour un dernier tiers de film complètement fou et hallucinant.
Les nouvelles créatures introduites, appelées MUTOs, ont un design très insectoïde, qui a rappelé pour certains la créature de Cloverfield. Leurs scènes sont tout aussi angoissantes que celles de Godzilla, puisque malgré leurs tailles gigantesques, les MUTOs surgissent généralement de nul part. Ils s’avèrent être de redoutables adversaires qui mettront autant à mal Godzilla que les humains.
Les acteurs sont convaincants, notamment Aaron Taylor-Johnson qui est trimballé malgré lui aux quatre coins du globe. Il n’y a peut-être que Ken Watanabe qui a l’air un peu trop constipé à chaque apparition de Godzilla, mais qui pourtant semble bien sûr de lui. Brian Cranston était parfait dans son rôle un peu fou et paranoïaque, piétinant dans les démons de son passé. Juliette Binoche, notre petite française nationale, a malheureusement un rôle trop peu important pour pouvoir juger de quoi que ce soit.
Au niveau de la musique, on a le droit à une très belle partition d’Alexandre Desplat (également un petit français !), décidément fort prisé ces derniers temps aux USA. Il rend un bel hommage aux Godzilla japonais tout en apportant sa touche personnelle. On se retrouve avec une musique bien calibrée, à la fois angoissante et glauque, mais aussi énergique pour les scènes impressionnantes.
Pour conclure, ce Godzilla 2014 version US est pour moi un pari réussi, qui rafraîchi le mythe du plus connu des Kaijus tout en rendant un hommage bien mérité à la franchise qui célèbre cette année ses 60 ans d’existence.
P.S. : Info de dernière minute, il semble que la Toho souhaite refaire un nouveau Godzilla japonais, ce qui en ferait le 25ème film version jap. La société de production se pose notamment la question de savoir s’ils resteront fidèles au Godzilla costumé ou si ce dernier passera à l’image de synthèse. En tous les cas ce film serait prévu pour 2016. À voir !