Salut tout le monde ! J’ai une excellente nouvelle à vous apporter : après de très nombreux mois de gestation, le projet du film Free Fall 2 se concrétise un peu plus, puisque la campagne Kickstarter qui permettra de financer le film a enfin été officiellement lancée ce Dimanche 19 Mars 2017 😀
L’objectif est assez ambitieux : il faudra réunir 3 millions d’euros pour que le film puisse se faire de bout en bout dans les meilleures conditions possibles. L’équipe a annoncé que le projet serait sûrement réalisé même si l’objectif n’est pas atteint, mais ils auront alors moins de moyens pour produire Free Fall 2, ce qui pourra entraver la bonne tenue du projet. C’est la plateforme Indiegogo qui été choisie pour kickstarter la suite du film.
Voici sans plus attendre le lien qui vous permettra de faire une donation, du montant que vous souhaitez, pour participer au projet : https://www.indiegogo.com/projects/free-fall-2-freier-fall-2#/. La bonne nouvelle, c’est qu’en fonction du don que vous ferez, vous aurez le droit à une récompense (par exemple une photo exclusive, une dédicace, des artworks et bien plus encore).
Pour le moment, presque 44 000 euros ont déjà été récoltés, ce qui n’est pas mal du tout quand on considère que le kickstarter n’a été lancé que depuis Dimanche et qu’il s’agit d’un projet indépendant 😉
Et pour finir, de quoi se réjouir : quelques images ont été tournées avec Hanno Koffler (Marc) et Max Riemelt (Kay) pour promouvoir le tout 🙂 Quel plaisir de retrouver notre couple brisé après presque 3 ans d’absence ^^
Ça fait un petit bout de temps que nous n’avons pas évoqué le développement du film Free Fall 2. Rassurez-vous, le projet n’est pas tombé à l’eau, et la pré-production est toujours en cours. Pour ceux qui n’auraient pas suivi les dernières nouvelles, voici un petit résumé :
Hanno Koffler (Marc Borgman) et Max Riemelt (Kay Angel) ont tous deux confirmé leur retour pour cette suite via leur page Facebook officielle. Leurs retours ont également été confirmés par la production sur Facebook.
Après une longue période de gestation (environ deux ans), les producteurs vont enfin lancer la campagne de crowd-funding qui permettra à chacun de participer financièrement au budget du film en effectuant une donation libre. Celle-ci devrait être mise en place dans les jours à venir, courant Mars.
Un photoshoot de Hanno et Max a été effectué tout récemment pour commencer à promouvoir le projet.
Les producteurs ont lancé un premier jeu il y a quelques temps qui permettait de gagner un album de production (sous forme de journal de bord) qui a été remporté par une Russe. Ils vont prochainement relancer un nouveau concours qui permettra cette fois de remporter un lot contenant des artworks de la pré-production.
En clair, les choses commencent enfin à bouger sérieusement du côté de Free Fall 2, et c’est une excellente nouvelle 😀 Comptez sur moi pour vous tenir au courant des futures news. En attendant, si vous êtes toujours frustrés par la fin du premier film, vous pouvez toujours lire ma propre suite, disponible sur mon blog en français et en anglais 🙂
Enfin, sachez qu’un site officiel a été lancé où vous pourrez vous inscrire à une newsletter ! Cela vous permettra de participer au futur concours, mais également d’être tenus informés de l’avancement du projet par la production. Voici le site : http://www.freefall2.com
Nouvelle chronique sur le cinéma gay, consacrée cette fois à un film Allemand, La Clé des Champs.
Titre original :Stadt Land Fluss Nationalité(s) : Allemand Date de sortie : 19 Mai 2011 Date de sortie France : 08 Octobre 2011 Réalisé par :Benjamin Cantu Avec : Lukas Steltner, Kai Michael Müller, Steven Baade Genre(s) : Romance, Drame Durée : 1h28
Synopsis :Marko est apprenti dans un grand complexe agricole à Nuthe-Urstromtal, à 60 kilomètres au sud de Berlin. S’il passe ses examens, il sera agriculteur. S’il le veut vraiment ! Il n’a pas beaucoup d’amis et les autres apprentis voient en lui quelqu’un de taciturne et de solitaire. Mais quand Jacob se joint à eux, Marko commence lentement à sortir de sa coquille. En transportant le grain ou en s’occupant des veaux, les deux hommes vont commencer à se connaître. Lors d’une escapade à Berlin, cette relation évolue …
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Mon avis : Après mon avis sur le film Hawaii, voici une nouvelle critique sur le film Allemand « La Clé des Champs », intitulé « Stadt Land Fluss » en version originale.
Je serai assez bref car cela fait plus d’un an que j’ai vu le film, et il n’est plus très frais dans ma mémoire. Le film raconte donc l’histoire de Marko, apprenti dans une école agricole, qui a beaucoup de potentiel dans cette discipline, mais qui malheureusement néglige ses études. Le jeune homme est en effet très refermé sur lui-même, très secret, et surtout peu bavard. Pour tout dire, il ne fréquente pratiquement pas ses autres camarades.
Néanmoins, un jour, un jeune garçon dénommé Jacob va faire son apparition dans l’école, et pour tout dire, il ne va pas laisser Marko indifférent. Lentement mais sûrement, les deux vont commencer à se rapprocher, jusqu’à nouer une relation assez complexe, empreinte de désir inavoué et de pudeur.
En ce sens, le film m’a beaucoup fait penser dans son traitement au long-métrage de ma précédente critique, Hawaii. On est beaucoup plus dans la construction des personnages, la complexité des émotions et une mise en scène assez monotone, que dans l’action et la rapidité. Car en effet, il va falloir attendre presque une heure de film, une heure de tension palpable entre les deux protagonistes, une heure à se chercher à l’un l’autre, avant qu’il ne commence véritablement à se passer quelque chose.
Le réalisateur et le scénariste ont donc mis un point d’honneur à montrer qu’une relation ne se construit pas forcément en un jour, ou ne se met pas en place de manière presque magique en quelques scènes, comme on peut le voir souvent dans certains films de romance. Il y a donc tout un cheminement de séquences où Marko et Jacob vont se retrouver, que ce soit pour des activités scolaires (s’occuper des vaches, s’occuper du matériel agricole, etc.), ou alors pour des sorties plus intimes comme une baignade dans un lac. Ce qui permet de montrer étape par étape l’évolution de leur relation. Malheureusement, certains spectateurs peuvent trouver ce rythme très longuet. Et malgré quelques moments plutôt intimes entre Marko et Jacob, notamment après une virée à Berlin, on pourra même aller jusqu’à se demander s’il s’agit bien là d’une histoire d’amour, ou simplement d’une amitié un peu plus poussée, très romancée. Libre choix à chacun de s’imaginer ce qu’il veut, tant le film est ambigüe à ce sujet.
Le cadre est intéressant puisqu’il explore le thème des désirs masculins réciproques dans le monde de l’agriculture, on est donc loin des clichés Hollywoodiens ou des situations convenues. C’est vraiment quelque chose d’original qu’on ne risque pas de recroiser de sitôt et qui permet de lever un voile sur ce milieu parfois méconnu. Par ailleurs, l’homosexualité des deux personnages n’est jamais explicitement confirmée. On ne peut jamais affirmer à tel ou tel moment que l’un ou l’autre est gay. On ne sait presque rien du passé de Marko, et encore moins de celui de Jacob à ce sujet. Il s’agit simplement de deux personnes qui vont commencer à éprouver de la tendresse et des sentiments compliqués l’un pour l’autre.
Le film est assez silencieux et calme, que ce soit dans la réalisation, l’écriture ou la musique. Comme pour Hawaii, beaucoup de longs plans sans dialogue, où tout se joue dans les paysages, les attitudes et les regards. Lukas Steltner et Kai Michael Müller parviennent avec leur jeu à bien définir ce rythme, qu’on sent très réaliste, avec une prestation qui évite certains clichés vus et revus.
Conclusion : un film plaisant à voir, mais qui je trouve s’étire parfois trop en longueur. Il est utile de montrer la construction d’une relation, mais le film manque tout de même un peu de punch et de dynamisme. Malgré tout, reste une histoire très touchante, qui ne rebutera pas pour peu qu’on puisse accepter les quelques longueurs du film, et très bien portée par les deux acteurs principaux.
Pour chaque film gay, j’ajoute une petite note de fin, qui est bien évidemment cachée par une balise SPOILER, afin de vous dire comment, en quelques mots, est la fin : HEUREUSE, 50/50 ou TRISTE. Car personnellement, je suis plutôt amateur de fins joyeuses. Non pas que je n’apprécie pas les drames, mais j’aime bien voir quand même des choses positives de temps en temps. Ainsi, si vous souhaitez voir un film gay qui se termine bien pour voir quelque chose de joyeux, vous aurez le choix de voir comment se termine la fin en dévoilant la balise. Donc à vos risques et périls, ne passez pas votre curseur si vous ne voulez rien savoir !
Nouvelle chronique sur le cinéma gay, consacrée cette fois à un film Argentin, Hawaii.
Titre original :Hawaii Nationalité(s) : Argentin Date de sortie : 13 Avril 2013 Date de sortie France : 10 Avril 2014 Réalisé par : Marco Berger Avec : Manuel Vignau, Mateo Chiarino, Luz Palazón Genre(s) : Romance, Drame Durée : 1h42
Synopsis :Martin et Eugenio, deux amis d’enfance, passent leur été ensemble, à retaper la maison de campagne d’Eugenio. Le temps s’écoule paisiblement au rythme des vacances. Entre travaux, siestes champêtres et baignades, un jeu de séduction se dessine peu à peu entre les deux garçons et transforme doucement la nature de leur relation …
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Mon avis : Nouvelle chronique sur un film visionné il y a déjà quelques mois désormais ! Il n’est donc plus tout frais dans ma tête, mais je vais quand même tenter de livre une courte critique à son sujet.
Premièrement, le film m’a bien plu, ce qui est bon signe. Il m’a beaucoup fait penser dans son traitement au film « La Clef des Champs » pour lequel je dois également livrer mon avis.
Le début du film nous fait découvrir le personnage d’Eugenio, dont on découvre qu’il est complètement fauché et est carrément sans domicile fixe. Il vit donc au petit bonheur la chance, en dormant parfois en pleine nature, et en gagnant un peu sa croûte en effectuant quelques travaux ou du jardinage chez des gens.
Au cours de son périple, il finit par tomber chez Martin, le second personnage principal. Martin va accepter d’embaucher Eugenio pour effectuer des réparations et de l’entretien chez lui. Mais rapidement, Eugenio va avouer qu’il n’est pas arrivé là par hasard. Il va rappeler à Martin que lui et Eugenio étaient amis pendant leur enfance, ce qui va créer un premier rapprochement.
Bientôt, une tendre relation d’amitié va renaître entre les deux compères, où va commencer à s’immiscer un désir et une tension sexuelle palpable. En effet, Eugenio va se rendre compte que Martin est devenu écrivain, mais qu’il dessine également. Il va tomber sur des croquis d’hommes nus, et s’apercevra que Martin est gay.
Le rythme du film est très lent et très doux. Si vous êtes plutôt amateur « d’action », et que vous attendiez un film où les choses se déroulent rapidement, il vaudra mieux passer votre chemin. Car effectivement, le but du film est de montrer tout du long la manière dont les deux amis vont (re)construire leur relation, parfois avec perte et fracas, à cause justement de ce désir inavouable et de cette alchimie qui va s’opérer.
Les deux acteurs principaux, Manuel Vignau et Mateo Chiarino, livre une prestation faisant écho à ce style, avec beaucoup de poses statiques, de gestes épurés, tout en mettant bien en avant la frustration et l’envie qui prend place l’un envers l’autre.
Le rythme lent du film prend aussi place, en plus du scénario, dans la mise en scène propice à de très longs plans silencieux. Il peut ainsi se passer plusieurs minutes sans qu’aucun dialogue ne soit prononcé. On est donc vraiment dans le minimalisme, et cela même dans les décors qui sont pratiquement toujours les mêmes, ou avec l’entourage des deux protagonistes, car à part au début et au milieu du film, on ne croise pratiquement aucun autre acteur. Le film est véritablement exclusivement centré sur Martin et Eugenio.
Ce ton léger, extrêmement calme et apathique voulu par le réalisateur se retrouve également dans les musiques, qui sont très en retrait et discrètes, parfois simplement composées de quelques notes subtiles.
Malgré cela, j’ai trouvé la construction scénaristique qui permet l’évolution de la relation d’Eugenio et Martin très agréable, et surtout très touchante. On s’attache vraiment très facilement à ces deux personnages, on suit leur périple, jusqu’au poing d’orgue final du film qui est juste parfait !
Une petite production venue tout droit d’Argentine que je recommande donc vivement à tous mes lecteurs 🙂
Pour chaque film gay, j’ajoute une petite note de fin, qui est bien évidemment cachée par une balise SPOILER, afin de vous dire comment, en quelques mots, est la fin : HEUREUSE, 50/50 ou TRISTE. Car personnellement, je suis plutôt amateur de fins joyeuses. Non pas que je n’apprécie pas les drames, mais j’aime bien voir quand même des choses positives de temps en temps. Ainsi, si vous souhaitez voir un film gay qui se termine bien pour voir quelque chose de joyeux, vous aurez le choix de voir comment se termine la fin en dévoilant la balise. Donc à vos risques et périls, ne passez pas votre curseur si vous ne voulez rien savoir !
Nouvelle chronique sur le cinéma gay, consacrée cette fois à un film français, À Cause d’Un Garçon.
Titre original :À Cause d’Un Garçon Date de sortie France : 13 Mars 2002 Réalisé par : Fabrice Cazeneuve Avec : Julien Baumgartner, Julia Maraval, Jérémie Elkaïm, François Comar Nationalité(s) : Français Genre(s) : Romance, Drame Durée : 1h26
Synopsis :Vincent a 17 ans et est un jeune homme sans problèmes : bon élève, discret, sportif et beau, il sort avec une jeune fille que tous convoitaient. Mais Vincent vit dans le mensonge depuis longtemps. En réalité, Vincent aime les garçons et surtout Benjamin, un nouvel élève bien mystérieux. Un jour Vincent découvre un graphiti sur un mur du lycée le traitant de » pédé « . Son homosexualité est alors dévoilée au grand jour et sa vie est profondément bouleversée …
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Mon avis : À lire le synopsis du film, on pourrait penser qu’À Cause d’Un Garçon est à nouveau un film traitant d’une romance entre deux garçons, ici Vincent et Benjamin. Mais au moment de visionner le long-métrage, on comprend que les choses sont assez différentes.
On nous présente donc Vincent, champion de natation et bon élément du lycée où il étudie. Il sort avec la jolie Noémie. Néanmoins on découvre assez rapidement au début du film que Vincent a une liaison secrète avec un personnage gay nommé Bruno. Au début, on ne sait pas trop ce qu’il en est clairement de la sexualité de Vincent : est-il homo, bi ou essaie-t-il simplement de satisfaire une curiosité naturelle que nous éprouvons tous envers l’autre sexe à l’adolescence ? (bien que certains vous le nieront toujours, par crainte ou pour ne pas blesser leur égo). En effet, qu’on soit gay, bi ou hétéro, qui ne s’est jamais demandé « comment c’est avec l’autre ? devrais-je essayer ? ». Certains franchissent le pas pour tester, pour d’autres cela permet de conforter une position déjà existence et finalement pour le reste, cela ne reste qu’un fantasme qui ne sera jamais réalisé et parfois oublié ensuite.
Le spectateur en reste donc là, et on apprécie la relation mignonne et sympathique entre Vincent et Noémie. Jusqu’à ce que déboule un nouveau personnage assez énigmatique, Benjamin, qui ne va pas laisser indifférent Vincent. Ce parasite qui va s’immiscer dans l’histoire va faire tourner la tête à notre pauvre Vincent qui de fil en aiguille va être amené à se poser de nombreuses questions, et également à avouer ses attirances, qu’il cachait ici à tous, que ce soit à ses parents ou à Noémie.
Et c’est cela le point fort du film : plus que de traiter la relation amoureuse entre Vincent et Benjamin, qui soit-dit au passant est quasiment inexistante (nous y reviendrons plus tard), le film met beaucoup plus en avant l’acte du coming-out, les difficultés rencontrées lors de ce passage obligé, que ce soit tôt ou tard, pour toutes les personnes homosexuelles. Vincent doit ainsi faire face aux nombreuses questions de ses parents, qui se demandent ce qui a bien pu se passer pour en arriver là, ainsi qu’à la perte de confiance de sa petite amie Noémie, qui l’accuse de ne pas lui avoir dit la vérité au préalable (cela aurait-il changé quelque chose ?). Bien évidemment, cela ne se passe pas que dans le cercle privé, car hélas pour Vincent, le bruit et les rumeurs vont également se répandre comme une traînée de poudre dans le lycée suite à un graffiti apposé sur un des murs du lycée, accusant Vincent d’être un « pédé ». Vincent va donc être tiraillé de toute part, y compris dans son équipe de natation où règne une homophobie latente. C’est donc vraiment beaucoup plus sur cet aspect que s’arrête ce film, le fait d’avoir à affronter l’agora une fois que nous sommes percés à jour, plus que sur la relation du personnage principal avec le nouveau du lycée.
Car en effet, si vous espériez voir un film romantique entre Vincent et Benjamin, c’est râté, et c’est à mon sens le point faible du film : le long-métrage passe tant de temps à explorer la problématique du coming-out que le traitement de la relation entre les deux personnages est totalement mise de côté. Il n’y ainsi pas de véritable construction amoureuse entre Vincent et Benjamin, seulement quelques scènes assez éparses où l’on sent tout de même une certaine tension monter. C’est à peine si nous les voyons s’embrasser.
Les seconds rôles sont intéressants, à l’instar de Stéphane, le meilleur ami de Vincent, qui sera un soutient sans faille pour ce dernier, l’un des seuls au début d’ailleurs. Noémie joue une petite amie convaincante, qui aura forcément aussi beaucoup de mal à accepter les choses au début, mais cherchera tout de même à comprendre ce qui anime Vincent. Quant à Benjamin, alias Jérémie Elkaïm, il est bien connu dans le cinéma LGBT pour avoir joué notamment dans Presque Rien aux côtés de Stéphane Rideau.
Au niveau de la mise en scène, elle est assez douce et classique, avec beaucoup de plans assez longs. Elle manque peut-être un peu de punch, à l’instar de certains dialogue un peu pompeux pour des adolescents lycéens. La musique est très en retrait et ne prend pas le pas sur l’image.
Il y a une chose qui a retenu mon attention durant le film, c’est l’utilisation récurrente du mot « pédé ». Il faut savoir que ce film date de 2002, et a donc près de 13 ans. À l’époque, le mot gay n’était pas si répandu en France, et ne faisait pas encore parti du vocabulaire courant pour désigner une personne homosexuelle par un terme plus court et généraliste. Le mot « pédé » était donc largement utilisé, avec la connotation très négative, encore plus qu’à l’époque, qu’on lui connaît aujourd’hui. Il est très rare désormais de voir une personne gay s’auto-qualifier de « pédé », car cela tient plus de l’insulte homophobe, qui a d’ailleurs connu une banalisation désolante vers la fin des années 2000 (certaines personnes utilisaient alors, ou utilisent toujours, l’expression « ça c’est pas un(e) *** de pédé » pour désigner un objet ou une chose (« ça c’est pas une caisse de pédé » par exemple), comme si l’adjectif « pédé » était quelque chose de piètre qualité, bas de gamme ou minuscule, assimilant ainsi toute une catégorie de personnes par ces désignations homophobes.
Pour conclure, À Cause d’Un Garçon est à mon sens un bon film LGBT, qui explore un aspect pas toujours mis en avant dans ce type de films, à savoir le coming-out et les conséquences qu’il implique. C’est une autre vision des choses, et cela permet au spectateur non-initié de se rendre compte des nombreuses difficultés auxquelles peut faire face un adolescent homo qui doit tout avouer du jour au lendemain à sa famille et ses amis. Le film aurait gagné à explorer un peu plus la relation Vincent/Benjamin qui est clairement reléguée au second plan et ne sert que de catalyseur pour la situation du coming-out et du dépassement de soi.
Pour chaque film gay, j’ajoute une petite note de fin, qui est bien évidemment cachée par une balise SPOILER, afin de vous dire comment, en quelques mots, est la fin : HEUREUSE, 50/50 ou TRISTE. Car personnellement, je suis plutôt amateur de fins joyeuses. Non pas que je n’apprécie pas les drames, mais j’aime bien voir quand même des choses positives de temps en temps. Ainsi, si vous souhaitez voir un film gay qui se termine bien pour voir quelque chose de joyeux, vous aurez le choix de voir comment se termine la fin en dévoilant la balise. Donc à vos risques et périls, ne passez pas votre curseur si vous ne voulez rien savoir !
Je sais que je tarde un peu à poster cette news, et que beaucoup d’entre vous doivent déjà être au courant. Mais pour ceux qui ne le sont pas : non non, vous ne rêvez pas, il y aura bien une suite au film Free Fall !
Face à l’engouement énorme qu’a suscité le film partout dans le monde et à la grosse base de fans qui s’est créée autour de celui-ci, que ce soit au travers des forums ou au travers de divers projets, comme les fanfictions telles que la mienne, les dessins, les discussions, etc., les créateurs du film planchent actuellement sur une suite. Bonne nouvelle, les deux acteurs principaux, Hanno Koffler et Max Riemelt, sont partants et l’ont fait savoir à travers les réseaux sociaux où ils sont présents.
Le projet a été annoncé via la création d’une page Facebook dédiée par les producteurs du premier opus. Pour le moment, cette suite n’en est encore qu’à l’état de balbutiement, car les producteurs sont confrontés à un problème : difficile de trouver les fonds pour mettre en place une suite à un film indépendant qui possède un coeur de cible très spécifique. C’est pourquoi ils ont décidé d’avoir recours à un phénomène très à la mode : le crowd funding. C’est un système qui permet à n’importe qui de participer financièrement au montage du projet, en versant la somme de son choix. Les parties-prenantes espèrent ainsi récolter suffisamment d’argent afin de pouvoir mettre en place Free Fall 2.
Je dois avouer que je ne suis qu’à moitié surpris de l’annonce de cette suite, car Free Fall bénéficie d’un tel engouement sur le net qu’il ne pouvait en être autrement, surtout quand on sait que la majorité d’entre nous a été très frustrée de la fin du film. Mais je me réjouis malgré tout énormément de cette annonce et je suis impatient d’en apprendre plus !
Et vous, que pensez-vous de ce projet Free Fall 2 ? N’hésitez pas à laisser un commentaire pour donner votre opinion.
Sinon je profite de ce post pour vous faire une petite mise à jour concernant Free Fall : Renaissance. Je suis actuellement en train de plancher sur la publication en eBook. Cela interviendra dans un premier temps sur Amazon. Comme d’habitude, je vous tiendrai au courant.
Nouvelle chronique sur le cinéma gay, consacrée cette fois à un film américain, In Bloom, rebaptisé en France En Émoi.
Titre original :In Bloom Date de sortie France : 26 Mars 2014 Date de sortie (Israël) : 10 Juin 2014 (DVD Premiere) Réalisé par : Chris Michael Birkmeier Avec : Kyle Wigent, Tanner Rittenhouse, Jake Andrews, Adam Fane Nationalité(s) : Américain Genre(s) : Romance, Drame Durée : 1h27
Synopsis :Rien ne semble pouvoir perturber l’harmonie qui règne dans le couple que forment Kurt et Paul. Solidement amoureux et portés par leur réussite professionnelle, les deux amants croquent la vie et l’amour à pleines dents. Jusqu’au jour où un jeune et sexy client, qui en pince pour Kurt, va déclencher une succession d’évènements impromptus qui met non seulement leur relation en danger, mais aussi leurs propres vies.
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Mon avis : Je continue mon périple de visionnage de films avec pour thème la romance entre deux hommes, et je tombe cette fois sur un petit bijou nommé « En Émoi », sorti très récemment puisqu’après avoir été diffusé dans divers festivals aux USA, il est n’est arrivé en DVD là-bas qu’en Juin 2014, tandis qu’il est sorti en France avant, en Mars 2014.
Le genre du cinéma gay est un genre difficilement renouvelable. Les réalisateurs doivent sans cesse se creuser les méninges afin de proposer du nouveau et éviter dans de tomber dans le déjà-vu, même si celui-ci est tout à fait plaisant. En effet, bien généralement, la thématique consiste à la rencontre en deux hommes, l’un des deux étant hétéro ou non, et l’histoire montre l’évolution de leur histoire.
In Bloom propose quelque chose de radicalement différent et de très original puisqu’il retourne tout le problème à l’envers : en effet, les deux héros du film sont déjà en couple au début de l’histoire, ce qui balaye la problématique de montrer leur rencontre, exercice souvent périlleux. Plus intéressant encore, la scène d’ouverture est un flash-forward (scène se passant dans le futur, à l’inverse d’un flash-back qui se déroule dans le passé) nous dévoilant d’office que le couple a rompu et que les deux protagonistes ne sont plus ensembles. Les bases sont posées. Passé cette scène, nous revenons quelques mois plus tôt, et on découvre Kurt et Paul alors dans une jolie romance que rien ne semble pouvoir briser. Le film va donc dépeindre leur rupture. Voilà un point de vue assez inédit et intéressant pour un film gay.
Le premier tiers du film peut sembler assez ennuyeux car on suit le quotidien de Paul et Kurt à travers leurs activités diverses, leurs sorties, leurs vies personnelles. Tout deux vivent la plupart du temps ensemble; Paul travaille dans une épicerie de New York, tandis que Kurt vit du traffic de drogue qui lui rapporte pas mal d’argent. Mais tout va commencer à s’enchaîner à partir de la fin du premier tiers, où Kurt va faire la rencontre d’un jeune garçon, Kevin, qui lui achète de la came, et pour lequel il va commencer à éprouver une certaine attirance. Cette attirance aura des conséquences sur l’amour qu’il porte à Paul, car leur couple va, peu à peu, commencer à s’effriter. Le film dépeint ainsi l’évolution de la relation entre deux personnes, qui une fois les joies de l’amour passées (ne dit-on pas que l’amour dure 3 ans ?), s’essouffle. Le temps change les choses. Au début l’amour est prenant et innocent, puis avec le temps les sentiments peuvent être amenés à disparaître.
Le deuxième tiers du film va s’intéresser à l’effritement du couple Paul / Kurt. Kurt va se rapprocher de plus en plus dangereusement de Kevin. Paul va forcément commencer à s’aperçevoir de quelque chose et à se poser des questions, devenir jaloux. Kurt va peu à peu perdre prise et se retrouver de plus en plus attiré par Kevin, mais on sent qu’il est indécis car cette attirance semble plus physique qu’émotionnelle. Alors que Paul est délaissé, Kurt, en pleine crise, va plonger d’autant plus dans la drogue afin d’oublier les dilemmes auxquels il fait face.
Enfin, la troisième et dernière partie du film s’articule autour de la rupture inévitable des deux amoureux. Ce qui est intéressant, c’est que cette dernière va montrer en profondeur l’évolution des personnages après leur rupture et ne pas simplement l’apporter comme un cheveu sur la soupe, car Kurt va maladroitement tenter de revenir vers Paul. Va-t-il réussir ou échouer, je ne vous dirai rien, à vous de voir le film pour le découvrir.
Au niveau de la réalisation, Birkmeier a fait un très beau travail. Le film est très atmosphérique et les décors sont bien souvent minimalistes, avec une mise en scène très théâtrale. On a beaucoup de plans serrés sur les visages des personnages ce qui permet une lecture approfondie de leurs émotions. Les décors se révèlent parfois étouffants comme le devient la relation entre Kurt et Paul. En effet, de nombreuses scènes sont tournées dans des espaces confinés : cage d’escaliers, toilettes, salle de bain, etc.
Les deux acteurs principaux, Kyle Wigent (Kurt) et Tanner Rittenhouse (Paul), sont parfaits dans leur rôle. Ils étaient en symbiose et s’accordaient à merveille ensemble. On peut dire qu’ils ont bien été choisis. Leur prestation est toujours juste, réaliste et attachante. Ce qui n’est pas toujours le cas dans d’autres films. Ces deux acteurs sont encore peu connus mais méritent à le devenir car ils ont beaucoup de talent à faire valoir. Les autres artistes qui apparaissent ont malheureusement un temps d’écran trop faible pour pouvoir véritablement les juger, étant donné que le film se focalise énormément sur Kurt et Paul.
La musique orchestrale, composée par le groupe Joywave, se veut extrêmement discrète, et participe à l’ambiance atmosphérique du film. En revanche, on trouve à de nombreuses reprises dans le métrage les musiques d’artistes divers, y compris de Joywave qui interprète plusieurs titres. Les musiques étaient très sympathiques, surtout celles de Joywave, entre le rock, la pop et l’électro. La musique de fin, appelée « Appearences » est tout simplement magnifique et magistrale, elle donne véritablement des frissons. Malheureusement, cette piste n’a jamais été commercialisée et est absolument introuvable. Après quelques recherches sur la page Facebook officielle du film, les créateurs du film ont indiqué qu’ils sont en train de voir pour sortir cette chanson en accord avec Joywave, mais pour l’instant toujours aucune nouvelle.
Pour conclure cette critique, vous l’aurez compris, In Bloom m’a beaucoup plu, et je le conseille volontiers à tous ceux qui souhaitent voir un film gay avec une construction originale et qui change un peu des sempiternels lieux communs. La relation entre Paul et Kurt est certes compliquée, mais elle est aussi très émouvante.
Pour chaque film gay, j’ajoute une petite note de fin, qui est bien évidemment cachée par une balise SPOILER, afin de vous dire comment, en quelques mots, est la fin : HEUREUSE, 50/50 ou TRISTE. Car personnellement, je suis plutôt amateur de fins joyeuses. Non pas que je n’apprécie pas les drames, mais j’aime bien voir quand même des choses positives de temps en temps. Ainsi, si vous souhaitez voir un film gay qui se termine bien pour voir quelque chose de joyeux, vous aurez le choix de voir comment se termine la fin en dévoilant la balise. Donc à vos risques et périls, ne passez pas votre curseur si vous ne voulez rien savoir !
Deuxième chronique sur le cinéma gay, cette fois consacré à un nouvel excellent cru du cinéma israélien, Alata, appelé Out In The Dark sur le marché américain.
Titre original :Alata Date de sortie France : 22 Mai 2013 Date de sortie (Israël) : 28 Février 2013 Réalisé par : Michael Mayer Avec : Nicholas Jacob, Michael Aloni, Jamil Khoury, Loai Nofi Nationalité(s) : Israélien, Américain, Palestinien Genre(s) : Romance, Drame Durée : 1h36
Synopsis :Nimer, un étudiant palestinien réfugié clandestinement à Tel-Aviv, rêve d’une vie meilleure à l’étranger. Une nuit, il rencontre Roy, un jeune avocat israélien. Ils s’éprennent l’un de l’autre. Au fil de leur relation, Nimer est confronté aux réalités cruelles de la communauté palestinienne – qui rejette son identité – et de la société israélienne – qui ne reconnaît pas sa nationalité. Sur fond de lutte familiale, politique et sociale, Nimer doit choisir entre son désir d’ailleurs et son amour pour Roy.
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Mon avis : Une véritable petite perle ! Décidément, j’aime beaucoup la manière dont le cinéma Israélien traite le thème gay. Souvent d’une manière qui reflète le fond des problèmes qui endiguent cette région du monde.
La relation entre les deux personnages principaux, Nimer et Roy, se met assez rapidement en place, ce qui permet d’explorer en profondeur leur amour mais aussi leurs différences. Nimer vient du côté Palestinien, d’une famille encrée dans la religion et attachée à sa réputation, gangrénée par le traffic et les magouilles de son frère Nabil, qui cache illégalement des armes et collabore étroitement avec la police mafieuse. Alors qu’au contraire, Roy vit depuis toujours dans une bulle protégée du côté Israélien, issu d’une famille aisée, et jouissant d’un métier confortable (il est jeune avocat).
Malgré cette contradiction culturelle, les deux jeunes hommes vont tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. Et, alors que Nimer se retrouve pris au centre d’un conflit qui l’empêche de vivre librement, Roy va tout faire pour tenter de l’aider.
Ce qui frappe dans ce film c’est son côté assez claustrophobique et angoissant, puisqu’on suit principalement Nimer, et que, tout au long du film, on sent qu’il n’a pas vraiment de « chez lui ». C’est une lutte de tous les instants pour pouvoir poursuivre ses études et continuer à aller à Tel-Aviv. Il se retrouve souvent à fuir, ce qui entraîne un sentiment assez sombre et pessimiste. D’ailleurs, le titre film, Alata, signifie « obscurité », ce qui veut tout dire.
Mais grâce à Roy, Nimer va pouvoir trouver un peu de bonheur et de lumière, s’accrocher à un espoir d’ailleurs. La mise en scène est intimiste, calme, ponctuée de scènes tendres et douces, et passe la vitesse supérieure quand Nimer doit fuir pour sa liberté et sa vie.
La film bénéficie d’une bande son magnifique, réalisée par Mark Holden et Michael Lopez, avec de jolis arrangements mais aussi des pointes tristes et lugubres qui accentuent la noirceur de certaines situations. Mention spéciale pour la scène de la piscine, pleine de tendresse et de subtilité, accompagnée d’une musique totalement envoutante.
L’histoire nous montre à quel point il est difficile de vivre librement sa sexualité du côté palestinien, fortement ancré dans la religion. La révélation du secret de Nimer entraîne son départ et sa famille se sent bafouée, niant son choix et refusant ce qu’il est vraiment. Preuve encore qu’ici, en Europe, malgré la présence d’extrémistes arriérés, nous sommes quand même bien plus libres et bien plus en sécurité. Malheureusement, tous les homosexuels n’ont pas cette chance. Et c’est parfois même pire dans certains pays africains …
Au final, Alata est pour moi un très joli film gay, on s’attache immédiatement à Roy et Nimer, à leur relation, à leurs problèmes, à leurs dilemmes. Un beau petit bijou que je recommande à tous !
Pour chaque film gay, j’ajoute une petite note de fin, qui est bien évidemment cachée par une balise SPOILER, afin de vous dire comment, en quelques mots, est la fin : HEUREUSE, 50/50 ou TRISTE. Car personnellement, je suis plutôt amateur de fins joyeuses. Non pas que je n’apprécie pas les drames, mais j’aime bien voir quand même des choses positives de temps en temps. Ainsi, si vous souhaitez voir un film gay qui se termine bien pour voir quelque chose de joyeux, vous aurez le choix de voir comment se termine la fin en dévoilant la balise. Donc à vos risques et périls, ne passez pas votre curseur si vous ne voulez rien savoir !
Depuis quelques temps, je suis sérieusement en train de me mettre à regarder quelques films issus du cinéma gay. Des films pour la plupart assez secrets, de petites productions méconnues du grand public, hormis quelques exceptions comme Le Secret de Brokeback Mountain. Et j’ai donc décidé pour cette raison de vous livrer mon avis sur les différents films de ce genre que je verrai.
Ce qu’il y a de génial avec le cinéma gay, c’est qu’il est représenté par toute une multitude de nationalités. On retrouve des films américains, français, allemands, espagnols, israéliens, chinois, japonais, etc. Chaque pays offre toujours une vision différente des choses en fonction du contexte humain, politique, historique, et c’est intéressant.
On commence avec un film qui m’a beaucoup ému et touché, Yossi & Jagger 🙂
Titre original :Yossi & Jagger Date de sortie France : 07 Septembre 2005 Date de sortie (Israël) : 01 Août 2002 Réalisé par : Eytan Fox Avec : Ohad Knoller, Yehuda Levi, Assi Cohen, Aya Koren Nationalité(s) : Israélien Genre(s) : Romance, Drame Durée : 1h05
Synopsis :Yossi et Jagger sont officiers dans l’armée israélienne. Ils sont également amoureux l’un de l’autre. Leur rapport caché complique les choses à la base militaire où ils officient.
Bande-Annonce
Mon avis : Ce film a été un véritable coup de coeur pour moi ! Je crois que c’est la première fois que je regarde un film israélien, donc c’est une vraie découverte. Le film date déjà d’il y a plus de 10 ans, et on se dit que pour l’époque ça devait être une petite révolution de sortir ce genre de film au Moyen Orient.
C’est un film très particulier, on est assez loin des films américains du même type. On se retrouve plutôt ici avec un long-métrage intimiste, à budget très restreint, filmé majoritairement caméra à l’épaule. On est littéralement plongé dans l’ambiance et le quotidien d’une base militaire, à tel point que le style de la mise en scène fait allègrement penser à un reportage à certains moments.
Et on est aussitôt plongé dans le bain puisque dès le début du film, on apprend que Yossi et Lior (surnommé Jagger dans le film), les deux personnages principaux, entretiennent une relation amoureuse secrète, qu’ils sont obligés de dissimuler avec une extrême précaution afin que personne ne l’apprenne dans la base. Oubliez donc voir de nombreuses scènes entre les deux protagonistes, elles sont hélas assez rares car ils n’ont que peu d’occasions de se retrouver seuls. Mais chaque scène entre les deux, aussi rares soient-elles, sont toujours baignées d’une émotion extrême. Car il n’y a que dans ces petits moments de complicité que Yossi et Lior peuvent s’exprimer leur amour l’un envers l’autre.
Le seul soucis, c’est que Lior aimerait ne plus avoir à cacher le poids de cette romance, et surtout quitter l’armée pour pouvoir enfin vivre libre avec Yossi. Un engagement que Yossi n’est pas encore prêt à prendre. Mais à trop attendre, malheureusement on peut parfois perdre certaines choses.
La musique est très discrète, petit budget oblige, et cela rajoute encore un peu à l’effet « reportage » du film. En revanche, le film est ponctué de musiques extérieures d’artistes divers, notamment la magnifique chanson « Bo » de Rita. Une musique capable de faire verser des larmes.
Concernant le son, optez plutôt pour la version sous-titrée avec voix originales. Même si la VF est honnête, malheureusement rien ne retransmettra jamais aussi bien l’émotion que les vraies voix des acteurs.
Même si le film est très bon, malheureusement, il y a un gros point faible : la durée. En effet, le film ne dure que 1h tout au plus (sans le générique). Ce qui fait qu’on a que très peu de temps pour s’attacher à Yossi & Lior. Tout passe un peu trop vite. Il aurait été agréable d’avoir au minimum 15 minutes supplémentaires, ne serait-ce que pour entrer un peu plus dans l’intimité de ce couple secret, avoir quelques scènes additionnelles entre les deux. D’autant plus que la fin est très rapide et assez bouleversante.
Malgré ce point noir, Yossi & Jagger reste un film exceptionnel, qui montre à la perfection qu’entretenir une relation homosexuelle dans l’armée reste un tabou. Les deux acteurs interprètent leurs rôles avec brio et sont vraiment très mignons et subtils.
Pour ceux qui resteront sur leur faim, bonne nouvelle : le film a bénéficié d’une suite en 2012, sobrement nommée Yossi, qui nous permet de redécouvrir le personnage de Yossi 10 ans après les événements du premier opus. Je me dis en sachant cela qu’il faut garder espoir et qu’on aura peut-être aussi un jour une suite à Free Fall / Freier Fall au cinéma 😀
Pour chaque film gay, j’ajouterai une petite note de fin, qui sera bien évidemment cachée par une balise SPOILER, afin de vous dire comment, en quelques mots, est la fin : HEUREUSE, MITIGÉE ou TRISTE. Car personnellement, je suis plutôt amateur de fins joyeuses. Non pas que je n’apprécie pas les drames, mais j’aime bien voir quand même des choses positives de temps en temps. Ainsi, si vous souhaitez voir un film gay qui se termine bien pour voir quelque chose de joyeux, vous aurez le choix de voir comment se termine la fin en dévoilant la balise. Donc à vos risques et périls, ne passez pas votre curseur si vous ne voulez rien savoir !