Archives mensuelles : juin 2016

Mon avis sur le roman L’Année du Loup-Garou de Stephen King

 

Titre Original : Cycle of the Werewolf
Auteur : Stephen King
Éditeur : Albin Michel
Nombres de pages : 128
Date de parution France : 04/03/1986 (Réédité le 02/11/2012)
ISBN-13 : 9782226245120Résumé : Quand arrive la pleine lune, une peur sans nom s’empare des habitants de Tarker Mills, petite bourgade tranquille nichée au creux des profondes forêts du Maine. Tous entendent, derrière la plainte du vent, des grondements de fauve auxquels se mêlent encore les échos d’une voix humaine. Le monstre est là. Qui tuera-t-il ? L’horreur commença en Janvier sous la lueur glacée de la pleine lune. Un premier hurlement insoutenable déchira la nuit. C’était le début de l’année du Loup-Garou.

Mon avis : J’aimerais vous présenter aujourd’hui un livre que j’ai déjà lu par le passé sous une édition différente. Cette édition s’intitulait alors Peur Bleue. Toutefois, l’ouvrage d’origine de King s’appelle en réalité L’Année du Loup-Garou.

Il s’agit d’un livre qu’il a publié en 1983 sous le titre Cycle of the Werewolf. Il a pour origine une commande faite par un éditeur qui demanda à King d’écrire une histoire en 12 chapitres de 500 mots maximum. King eut alors l’idée d’utiliser le thème du loup-garou pour son histoire, puisque nous avons environ 12 pleines lunes par an. Le résultat est donc que le livre est divisé en 12 chapitres, chacun d’eux s’intéressant à un mois en particulier, à commencer par Janvier, puis Février, Mars, etc. jusqu’à Décembre qui clôture l’ouvrage. Par ailleurs, il fut également demandé au dessinateur Bernie Wrightson de réaliser plusieurs illustrations à partir de l’histoire de King pour accompagner le récit.

Au début, King commença à rédiger l’histoire en respectant la limite de 500 mots, mais rapidement il s’aperçut néanmoins que cela le bloquait et ne lui permettait pas de développer suffisamment l’histoire. En accord avec l’éditeur, il fut par conséquent décidé de laisser plus de liberté à King quant à la longueur des chapitres.

Le succès du livre aidant, une adaptation cinématographique fut commandée pour sortir en 1985 sous le titre de Silver Bullet (Balle d’Argent), renommée Peur Bleue en France. Le scénario fut rédigé par King lui-même. Je vous invite d’ailleurs à découvrir le topic du film sur notre forum, ici : http://underworld.forumactif.fr/t1367-peur-bleue-stephen-king-s-silver-bullet#29195 Par la suite, le livre fut réédité sous le titre du film (Silver Bullet / Peut Bleue), sans les illustrations de Wrightson, mais avec des images tirées du long-métrage ainsi que le scénario de celui-ci en complément du roman. C’est cette dernière édition que j’ai lue il y a très longtemps.

Toutefois, j’ai décidé de me refaire l’histoire dernièrement en commandant sur Amazon l’édition originale, à savoir « L’Année du Loup-Garou », accompagnée des fameuses illustrations. Ce qui surprend d’abord, c’est que le livre n’est pas au format poche ou broché, en réalité il est de taille 21x28cm, ce qui permet aux illustrations d’être affichées tout en grandeur.

La particularité du livre d’être divisée en 12 chapitres représentant chacun un mois permet au récit d’être mené d’une manière assez originale et d’introduire de nombreux personnages différents, même si vers le milieu du livre certains reviennent plus en avant que d’autres tels que Marty Coslaw et le révérend Lester Lowe.

Avec L’Année du Loup-Garou, on est plus dans le récit descriptif que dans la psychologie des personnages. C’est un roman d’horreur et d’épouvante dans la plus pure tradition qui soit, bien mené par Stephen King qui maîtrise de main de maître le sujet. Tout le mystère du livre tient dans le fait de découvrir qui peut bien se cacher derrière le loup-garou qui chaque mois assassine de pauvres innocents dans Tarker Mills. Je savais qui était le coupable, connaissant déjà l’oeuvre, mais c’est toujours plaisant de redécouvrir l’histoire et son suspens.

Comme chaque chapitre constitue à lui seul une petit segment indépendant, on ne s’ennuie pas une seule seconde et le récit est agréablement bien aéré. Quant aux illustrations de Wrightson, elles accompagnent à merveille l’ensemble, et sont vraiment magnifiques. Elles dépeignent chacune une scène clef de l’histoire. Il y en a environ 2/3 par chapitres. Ça change de ce qu’on a l’habitude de voir.

Le seul bémol pour moi est la mythologie du loup-garou qui est assez peu explorée. On ne sait pas trop comment le coupable est devenu ainsi, les explications restant floues et peu claires à ce sujet. Mais cela permet aussi de garder une part de mystère. Concernant le loup-garou en lui-même, il est décrit comme je les aime. Très grand, bipède, féroce. Pas un vulgaire lou-loup de pacotille.

Bref, si vous êtes fans de loups-garous, je vous recommande cet ouvrage du maître Setephen King, présenté de manière originale, vous ne serez pas déçu. Ça vaut le détour Wink

P.S. : Voici une des illustrations de Bernie Wrightson issue du livre pour vous donner une idée de son style Smile

[Littérature Gay] Mon avis sur Les Loups de Riverdance Tome 1 de H.V. Gavriel

Les Loups de Riverdance – Tome 1 : Lucas

Riverdance Tome 1

Auteur : H.V. Gavriel
Éditeur : Milady
Date de sortie : 21/11/2014
Nombre de pages : 600

Résumé : Lucas parcourt les États-Unis sans jamais oser poser ses bagages. Le jeune homme se sait traqué. Pourtant, lorsqu’il arrive dans cette petite ville des North Cascades, il ne peut s’empêcher d’espérer autre chose de la vie. Au point de baisser sa garde et de rester un peu trop longtemps au même endroit … Cependant le monde surnaturel n’est pas le seul à abriter le mal et le jeune homme va voir ses rêves de bonheur piétinés. Brisé, il est recueilli par Marcus. Un homme beau, fort, plus âgé, qui fait battre le cœur de Lucas. Mais Marcus est avant tout l’Alpha de la meute locale et lorsque le passé de Lucas le rattrape et que les cadavres commencent à s’empiler, la nature même du jeune homme va devenir un danger pour les loups …

Mon avis : Cela fait un sacré bout de temps que Les Loups de Riverdance traîne dans ma malle à livres, où je place tous les bouquins que je dois entamer. Il faut dire que je suis très long à lire. Je ne suis pas du genre à dévorer un bouquin sur deux jours comme certains, même si ça m’arrive. Je lis souvent le soir, un ou deux chapitres. Mais il m’arrive parfois d’être vraiment pris dans un livre et de lire plus vite. Les Loups de Riverdance est un de ceux-là 🙂

J’ai découvert ce premier tome par hasard il y a environ un an et demi sur Amazon, et je l’ai commandé. J’ai été très agréablement surpris de constater qu’une maison d’édition française côtée comme Milady s’était enfin décidée à proposer de la lecture M/M, Bit-Lit et Urban Fantasy qui plus est ! À l’époque, cela m’a rassuré et m’a donné de l’espoir pour mon roman Nocturne que je voulais justement présenter à l’éditeur, puisqu’il est tout à fait dans le même thème littéraire. Bon, entre temps, j’ai fait une pause dans l’écriture de Nocturne, mais dès que le manuscrit sera terminé, je compte bien le présenter à Milady, et ensuite, advienne que pourra 😉

À vrai dire, j’ai été d’autant plus surpris, puisque récemment, j’ai commencé à participer un peu aux échanges de la communauté M/M que j’ai découverte sur le forum Mix de Plaisirs et notamment sur Facebook. Et à l’époque, je pensais que H.V. était une auteure américaine xD C’est en parcourant le forum Mix de Plaisirs que je me suis aperçu qu’elle était française ! Une bonne surprise 🙂 D’autant plus que c’est une personne plus que sympathique que je suis impatient d’apprendre à connaître d’avantage.

Bref, revenons-en aux Loups de Riverdance. Globalement, j’ai beaucoup aimé le livre de H.V. Gabriel. Il nous présente le personnage de Lucas, un jeune humain dans le début de la vingtaine qui cache un lourd passé et des secrets bien mystérieux. Au début du roman, on ne sait rien de lui, hormis qu’il doit fuir et qu’il n’est pas du genre sédentaire. Mais à quoi doit-il donc échapper, au point que sa vie en dépende ? Gavriel va savamment distiller tout au long du livre des indices et des débuts de réponse, ce qui fait qu’on souhaite toujours tourner la page suivante pour en apprendre plus sur ce pauvre Lucas. D’aventures en péripéties, la vérité se dévoile peu à peu, pour notre plus grand plaisir avide.

Le moment fort du roman à mes yeux, c’est la rencontre entre Lucas et l’alpha de la meute de loups-garous, Marcus. J’étais scotché devant la page, excité face à la description de Marcus : beau, grand, blond, musclé, charismatique. Autant dire que je bavais ! Mais le pire dans cette histoire, c’est que n’ayant pas relu le synopsis avant d’entamer la lecture, je pensais que Léo, le fils de Marcus, allait être le love-interest de Lucas ! J’étais donc déçu de m’imaginer que cette alchimie entre Marcus et Lucas ne mènerait à rien. Mais ça, c’était avant que je ne relise le synopsis, et que je découvre la phrase : « Brisé, il est recueilli par Marcus. Un homme beau, fort, plus âgé, qui fait battre le cœur de Lucas. » Et alors là, je n’ai pas pu m’empêcher de lire, de lire, et de lire encore ! Je voulais absolument savoir s’il allait se passer quelque chose entre Lucas et Marcus. Et autant dire que H.V. Gavriel a carrément joué avec mes nerfs ! Oui, elle m’a torturé à distance ! Car elle s’est amusée, pendant de longs chapitres, à me faire languir. À coup de scènes de plus en plus intimistes et touchantes entre Lucas et Marcus, sans que rien n’aboutisse. À tel point que je me lamentais tout seul : « Mais bordel, quand vont-ils finir ensemble, je n’en peux plus !!!!!! ». Quand enfin est arrivé le moment tant attendu ! Et qui m’a laissé toute chose, pantelant, fébrile ^^

Bref, Gavriel a un talent certain en matière de suspens, c’est indéniable. Et cela vaut aussi pour l’histoire de manière générale, puisque nous sommes tenus en haleine concernant le mystérieux assaillant de Lucas. On en découvre au fur et à mesure de plus en plus sur les origines de Lucas, ses particularités, sa manière de réagir. C’est une personne profondément brisée, souffrante, qui ne demande qu’un peu de réconfort, un minimum d’amour, comme beaucoup d’entre nous. C’est donc une histoire saisissante et poignante qui nous est livrée, pleine de rebondissements, et rondement menée. Bravo à Gavriel.

Quant aux scènes torrides et coquines, il faut reconnaître que Gabriel sait diablement bien s’y prendre. Écrire une scène de sexe entre deux personnages masculins tout en étant une femme ne doit pas être évident au début, mais le pari est entièrement réussi. Je dois avoue que lesdites scènes ne m’ont pas laissé … indifférent ^^

Le seul point noir du livre, à mon avis, tient dans les paragraphes qui sont parfois trop longs et auraient mérités d’être un peu plus aérés à l’aide de dialogues, ou raccourcis, de manière à être allégés. Après, même si ça s’étire, Gavriel a un style et une écriture bien menés qui font qu’on outrepasse tout ça. D’ailleurs, j’ai lu sur Mix de Plaisirs qu’il s’agissait d’un parti pris de sa part, car elle aimait beaucoup développer la psychologie de son héros, et on ne peut pas lui en vouloir. Je respecte cela.

Pour conclure, Les Loups de Riverdance est un très bon roman, qui réunit à merveille le meilleur du M/M, de la Bit-Lit et de l’Urban Fantasy. L’auteure pose les bases d’une saga naissante dont on a hâte de découvrir l’univers étendu et le reste de la mythologie. En tout cas, je suis vraiment impatient de lire le tome 2, qui se centre sur Léo. Malheureusement, ça ne sera pas avant un bout de temps, car j’ai au moins une vingtaine de livres de retard 😦 Hé oui, c’est ça d’être long à lire lol !