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[Littérature] Mon avis sur Entretien Avec Un Vampire

Auteur : Anne Rice
Éditeur : Plon
Nombres de pages : 352
Date de parution France : 01/01/1978

Résumé : À San Francisco, un journaliste se fait approcher une nuit par un homme se prétendant être un vampire et disposé à lui livrer l’histoire de sa « vie ». Jeune propriétaire terrien vivant en Louisiane à la fin du XVIIIe siècle, Louis est un homme dépressif rongé par la culpabilité depuis la mort de ses proches. Un soir, il est approché par Lestat, une puissante créature, qui le transforme en vampire. Mais Louis n’accepte pas cette nouvelle condition et refuse de tuer des humains pour survivre. Après quelques années de vie commune sur la plantation de Louis, les deux vampires quittent la Louisiane pour échapper à une révolte d’esclaves ayant percé leur vraie nature. Ils s’installent alors à la Nouvelle-Orléans où Louis se met à imaginer sa vie loin de Lestat qu’il déteste. Ce dernier, ne voulant pas que son compagnon le quitte, transforme Claudia, une jeune enfant de cinq ans, pour que Louis reste à ses côtés. Les trois vampires vont ainsi vivre comme une famille pendant des années, jusqu’à ce que Claudia prenne conscience que son éternel corps de fillette ne lui permettra jamais de s’accomplir en tant que femme. Elle se met alors à détester ses deux créateurs, notamment Lestat qui l’a transformée et prévoit de se débarrasser de lui afin de partir avec Louis à la recherche d’autres vampires susceptibles de leur enseigner ce que Lestat ne leur révèle pas s’agissant de leurs origines …

Mon avis : Pour tout amateur de Vampires, Entretien avec un Vampire d’Anne Rice est une oeuvre incontournable et immanquable, que je n’ai honteusement lue que récemment. Je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté, tant l’aura de ce livre continue de perdurer, plus de 40 ans après sa première publication. Au début des années 90, le livre aura même eu le droit à une adaptation cinématographique bien connue, avec Tom Cruise et Brad Pitt en têtes d’affiche.

Il faut dire qu’avec Entretien avec un Vampire, Anne Rice a effectué ce que George A. Romero a accompli au cinéma avec les morts-vivants : elle a tout simplement dépoussiéré le mythe du Vampire pour le faire entrer dans une ère moderne, dont bien des écrivains et des scénaristes se seront inspirés par la suite. Il suffit de voir à quel point son image du Vampire, – sombre, séducteur, doué de sentiments, et parfois impitoyable – est devenue une norme dans la plupart des oeuvres récentes. Seul Bram Stoker avec Dracula avait réussi à faire mieux avant elle.

Par quoi commencer ? Peut-être la forme d’adopte Anne Rice pour mener son récit : celle d’une interview, comme l’indique le titre (du moins dans sa version anglophone), qui permet au personnage principal, Louis, de nous narrer son histoire juchée d’embuches et de rebondissements, depuis sa renaissance en tant que vampire jusqu’à nos jours. Anne Rice nous fait traverser ainsi près de deux siècles aux côtés de Louis, qui est interviewé par un jeune journaliste pour le moins surpris au départ de s’adresser à un vampire. Une manière originale de narrer un récit !

L’écriture adoptée par Rice verse beaucoup dans la description, que ce soit celle des décors ou des sentiments de Louis, sur un ton tantôt bucolique, romantique, dépressif voire complètement noir ! Il faut dire en effet, pour l’anecdote, que l’auteure s’est mise à écrire son livre phare suite au décès tragique de sa propre fille, une disparation elle s’est très difficilement remise. L’écriture a ainsi pour elle été un exutoire nécessaire, une échappatoire à l’horrible réalité que lui faisait face. On se retrouve donc, d’une certaine manière, totalement plongée dans les émotions qu’a dû ressentir Anne Rice en tricotant son récit.

Il en va de même pour les personnages. On ne peut évidemment pas s’empêcher de faire de faire un parallèle, au passage confirmé par l’auteure, entre Louis et Anne Rice, qui sombrent tout deux dans des états dépressifs redondants ; et entre Claudia et la défunte fille d’Anne Rice. La pauvre Claudia, qui, transformée en vampire alors qu’elle n’est qu’une enfant, est condamnée à rester éternellement dans un corps de petite fille. Et Lestat, tel le serpent biblique, vorace, sans retenue et adorateur du vice, semble être la cause de tous les malheurs. Le punching ball sur lequel Anne Rice s’est probablement acharnée en écrivant, et qu’on se met à détester, ou au contraire, à adorer.

Toutes ces thématiques permettent d’aborder de nombreuses questions épineuses : l’immortalité est-elle un don, ou une malédiction ? Peut-on éprouver de la sympathie pour Lestat, qui n’est plus ni moins qu’un tueur en série et un sociopathe ? Que dire de Louis qui reste assez longtemps sans réagir face aux horreurs de Lestat ? Et enfin, concernant Claudia, est-ce vraiment une vie de devoir rester un enfant pour l’éternité, ou la mort est-elle préféréable ?

En plus de ces questionnements riches, Anna Rice n’en oublie pas non plus de mettre en place la mythologie de son univers, en expliquant au fur et à mesure du roman les caractéristiques de ses vampires, mais aussi en détaillant leur façon de vivre, leur répartition à travers certains pays, où Louis et Claudia seront amenés à voyager en quête de réponses.

Pour conclure, Entretien avec un Vampire est vraiment UN des romans phares à découvrir et à lire si vous êtes un inconditionnel de créatures nocturnes, en l’occurence dans le cas présent les Vampires. Un récit hypnotisant, sombre, riche et intriguant, qui ne vous laissera pas indifférent.

[Série] Mon avis sur la Saison 2 de Van Helsing

Il y a quelques mois, je vous parlais d’une sympathique série Vampirique découverte sur Netflix durant mes vacances d’été : Van Helsing. Si vous n’avez pas encore visionné cette série, je vous conseille de lire mon avis sur la Saison 1 en cliquant ICI. S’agissant de la Saison 2, je parlerai librement de la Saison 1, et vous risqueriez donc d’être spoilé.

Petite piqûre de rappel sur le contexte de la série : le supervolcan Yellowstone est entré en éruption trois ans auparavant, créant ainsi un hiver volcanique sur Terre. Un évènement dont profitent les Vampires pour sortir des ténèbres et envahir le monde, répandant l’Apocalypse. Cet incident sera nommé Le Soulèvement. Trois ans plus tard, une mystérieuse jeune femme, Vanessa, se réveille au sein d’un complexe médical dans ce monde en proie au chaos, ne se remémorant presque rien de son passé, hormis sa fille, Dylan. Cette dernière, accompagnée de quelques alliés, va donc tenter de retrouver sa fille, tout en devant affronter des hordes de Vampires, menés à la fois par Julius et Dmitri, deux anciens suceurs de sang. Vanessa se découvre douée pour le combat, mais constate également que son sang possède la capacité de retransformer un Vampire en humain. Ces derniers, avides de mettre la main sur celle-ci pour exploiter ses pouvoirs, auront tôt fait de vouloir la capturer.

Rebecca & Dylan

Au terme de la saison 1, Vanessa attaque le QG des Vampires aidée de résistants humains, et découvre que sa fille, Dylan, était retenue tout ce temps prisonnière de Dmitri et Rebecca. Pire, elle est devenue une Vampire !

Hein ? Julius est avec Vanessa maintenant ^^ ?

La saison 2, débarquée courant Janvier sur Netflix après un passage sur SyFy en premier lieu, reprend immédiatement là où la saison 1 s’était arrêtée. On retrouve avec beaucoup de plaisir tous les personnages qui ont fait le charme de la première saison, tels que Axel (désormais devenu Vampire), Flesh, Mohamad, Doc, et tous les autres.

Flesh & Mohamad

Comme je le disais dans mon avis sur la saison 1, cette série a su me surprendre. Alors que les premiers épisodes étaient un peu mous, on se retrouvait au final vite pris dans cette histoire agréable et bien ficelée, malgré un côté série B omniprésent. Et la saison 2 ne fera que vous surprendre d’autant plus ! Elle apporte énormément d’informations sur l’histoire, la mythologie des Vampires, le passé des personnages, et plus encore. La réalisation, baignant toujours dans un B léché, s’affine néanmoins. On sent que le budget est plus conséquent, probablement grâce au succès de la première saison. Et le scénario est encore plus prenant, vous l’aurez bien compris. Attendez-vous à apprendre pas mal de nouveaux éléments sur le passé de Vanessa, dont on connaît désormais le véritable nom de famille, Van Helsing, révélé dans le tout dernier épisode de la saison 1.

Axel, devenu Vampire

On peut également compter sur l’arrivée de nouveaux personnages hauts en couleur, comme Scarlett. Tout comme Vanessa, celle-ci est une experte pour découper du Vampire. Ces deux-là auraient-elle un lien ? On découvre aussi Lucky, qui va s’amouracher de Flesh. Cette saison 2 est également l’occasion de mettre en avant les Anciens, mentionnés dans la saison 1, et notamment l’un d’entre eux, qui sera la clef de voûte de cette seconde saison.

Scarlett & Vanessa

Psychologiquement, les personnages sont plus fouillés, et certains d’eux devront faire face à leurs fautes, notamment Doc, qui va se retrouver nez à nez avec Alex, qu’elle a laissé pour mort dans la saison 1, et qui est devenu un Vampire par sa faute. Comment va-t-elle réagir ? Alex parviendra-t-il à lui pardonner son acte ? Le terrible Sam, tueur caché et inattendu de la saison 1, signe aussi son retour morbide, et son obsession pour Mohamad devient de plus en plus dérangeante, tous comme ses penchants malsains pour le meurtre et la torture. Vous découvrirez également un tout nouveau Julius, mais je n’en dis pas plus !

Axel, Scarlett, Doc & Julius retenus prisonniers par des humains ?

En clair, j’ai trouvé cette saison 2 absolument géniale, et encore mieux que la précédente. Pour une petite série vampirique sans prétention, c’est très réussi, et ça donne envie. D’ailleurs, le succès surprise a été au rendez-vous, puisqu’une troisième saison a dors et déjà été annoncée, et vous constaterez au terme de la seconde saison qu’il reste encore beaucoup de choses à raconter et à explorer. N’hésitez plus et lancez-vous !

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[Littérature Gay] Mon avis sur Les Loups de Riverdance – Tome 2 : Léo de H.V. Gavriel

Auteur : H.V. Gavriel
Éditeur : Milady
Nombres de pages : 480
Date de parution France : 10/07/2015

Résumé : Léo a bien grandi depuis que son père a abandonné son rôle d’alpha de la meute de Riverdance. À présent avocat, père d’une petite fille et divorcé, le jeune homme est écartelé entre ses rêves et la réalité, ses désirs et ses responsabilités. Difficile de choisir sa voie quand tant de gens attendent autant de vous. Cependant des enlèvements d’enfants métamorphes ne vont pas lui laisser le choix. Pas plus que sa rencontre avec Zacharie Blackhawke. Un bel indien sexy, arrogant et sauvage, qui va faire découvrir à Léo des facettes insoupçonnées de sa propre personnalité …

Mon avis : C’est avec plaisir que je me suis lancé dans la lecture du second tome des Loups de Riverdance, après un premier tome réussi de H.V. Gavriel malgré quelques longueurs. Vous pouvez d’ailleurs retrouver ma critique du premier volet en cliquant ICI.

Tout d’abord, plusieurs choses sont à prendre en considération. On aurait pu imaginer que l’auteure poursuive sa saga avec le personnages de Lucas en tant que protagoniste principal. Il n’en est rien puisqu’elle a au contraire choisi d’utiliser un nouveau personnage, qui n’est pas un inconnu pour autant, car il s’agit de Léo, déjà apparu dans le premier opus. Pour ceux qui auraient oublié, Léo est le fils de Marcus, ex-Alpha de la meute de Riverdance, avec qui Lucas coule désormais des jours heureux. L’autre petite particularité, c’est que l’auteure a effectué un bon dans le temps de sept ans, ce qui fait qu’on retrouve un Léo maintenant plus âgé, sur la fin de la vingtaine, et devenu avocat. Deux partis-pris scénaristiques intéressants qui permettent de ne pas s’ancrer dans un chemin tout tracé, même si cela peut ne pas plaire aux lecteurs qui préfèrent suivre un seul et même héros. Personnellement, cela ne m’a pas dérangé.

Comme d’habitude, la plume d’H.V. est très belle et fluide à lire. Il reste certes certains passages très descriptifs et qui trainent un peu en longueur, manquant de dialogues ou d’animations, tels que ceux nous dépeignant les pensées du héros, mais on est loin des longs passages à vide du premier tome qui rendaient parfois la lecture éprouvante. Il y a aussi une chose qu’H.V. maîtrise bien, c’est la description psychologique de ses personnages, qui, il faut le souligner, est toujours très fouillée. On peut vraiment les comprendre, se mettre à leur place et ressentir leurs dilemmes.

L’histoire en elle-même s’avère intéressante à suivre, sous forme d’enquête suite à la disparition de nombreux enfants issus de divers clans. L’occasion pour l’auteure d’approfondir son univers et de nous présenter de nouvelles races, comme les Ours-Garous et surtout les Vampires, ainsi que le Conseil Inter-Espèce. J’ai beaucoup aimé cette expansion narrative, qui permet de mieux cerner la mythologie mise en place par H.V. et d’en apprendre plus, notamment sur les Vampires. Malgré tout, j’ai trouvé que l’histoire manquait un peu de punch et de moments d’actions, et qu’elle était parfois trop centrée sur la romance entre Léo et son nouvel amant, l’amérindien Zacharie. J’aurais apprécié quelques scènes de bataille supplémentaire. L’action se déroule toujours plus au moins dans l’État de Washington, ce qui me ravis étant donné que j’y ai passé plusieurs jours en 2015. J’avais donc vraiment l’impression d’y remettre les pieds grâce à la description efficace des décors.

Voilà, ça c’est pour tout ce que j’ai apprécié dans ce second tome ^^ Maintenant, je vais m’épancher un peu plus sur les quelques points qui m’ont déplus. Pour commencer, mais ça c’est le parti-pris de l’auteure de représenter ses Loups-Garous de cette manière (ils ressemblent juste à de simples loups), une scène m’a un peu dérangé au début du livre. Peu après la disparition d’un enfant, Léo décide de suivre une piste odorante en se transformant en loup-garou avec l’aide de son ami Benny (qui lui garde forme humaine). Pour que cela soit discret, Léo demande à Benny de … l’attacher en laisse ! Ok, c’était probablement pour apporter une touche humoristique, mais j’ai trouvé ça dommage de ridiculiser à ce point un pauvre loup-garou ^^ Personnellement, ayant grandi avec des classiques du cinéma Lycanthrope comme The Howling ou encore An American Werewolf In London pour ne citer qu’eux, j’ai toujours considéré les loups-garous comme devant être des créatures effrayantes, puissantes et meurtrières, du coup voir un simple loup, qui plus est en laisse, ça m’a paru peu crédible.

L’autre chose qui m’a gênée, c’est la grande différence de ton avec le premier tome. Là où l’histoire de Lucas était sombre à souhait, et où le romantisme était justement dosé, j’ai eu l’impression de me retrouver avec ce second tome dans une soupe de mièvrerie interminable. Que ce soit pour l’histoire entre Léo et Zach, parfois sérieusement gnan-gnan, ou les scènes atrocement niaises avec les enfants présents en surnombre du début à la fin (je ne peux plus voir en peinture ni Lily-Rose, ni Cody). Bon, ça, la pauvre H.V. n’y peut rien, c’est juste moi qui déteste les gosses ah ah, ou du moins, pas représentés de cette manière trop gaga.

Pour conclure, j’ai bien aimé ce second tome, certes moins que le premier, en raison des diverses petites choses qui m’ont gênées comme évoqué plus tôt. Reste quand même la belle plume d’H.V., qui a au moins eu le mérite de souhaiter emmener les lecteurs vers une orientation narrative et un ton un peu différents, qui pourra plaire ou déplaire à certains. Oh, et j’oubliais de le préciser, H.V. n’oublie pas non plus les gourmands avec de nombreuses et denses scènes de sexe qui raviront les amateurs hé hé. En tout cas, au vu de son résumé, je pense que je vais bien apprécier le troisième tome (le capitaine Zankov et le stoïque Logan, mmmmh, ça risque d’être sympa !).

[Série] Mon avis sur la saison 1 de Van Helsing

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’une petite série vampirique sympa découverte et dévorée  durant mes vacances en Indonésie. Il s’agit de la série Van Helsing, produite par la chaîne américaine Sy-Fy et diffusée sur Netflix.

La série ne comporte pour l’instant qu’une saison, composée de 13 épisodes. En voici l’histoire : en 2016, le supervolcan Yellowstone (où je me suis rendu en 2015, endroit absolument magnifique et incontournable à visiter si vous allez aux USA) entre en éruption, créant un hiver volcanique à travers le globe et recouvrant le ciel d’une épaisse couche nuageuse grisâtre voilant le Soleil. Les Vampires, qui jusqu’ici vivaient reclus et dissimulés, profitent de ce cataclysme pour envahir le monde et répandre leur infection. Au cours du tumulte, Vanessa Seward, une jeune maman séparée de son conjoint et vivant avec sa fille Dylan à Seattle, est attaquée dans son appartement par un Vampire, et laissée pour morte. Trois ans plus tard, elle se réveille dans un hôpital et apprend qu’elle est restée dans le coma durant tout ce temps. Elle découvre également avec horreur que le monde est désormais dominé par les Vampires. Ne restent plus que quelques groupes et communautés de survivants, du moins aux USA. Pendant ces trois ans, Vanessa a été surveillée et gardée par un soldat, Axel, ainsi qu’une médecin légiste, Doc, sur ordre de l’armée américaine. Elle va rapidement comprendre que si elle a été gardée en vie pendant trois ans, c’est parce que son sang et sa salive ont la particularité de pouvoir inverser le processus du Vampirisme. De fait, si un Vampire la mord, ou si elle mord un Vampire, celui-ci redevient un humain. De plus, Vanessa se découvre une force décuplée et un pouvoir d’auto-guérison accéléré. Un groupe de survivant va rejoindre l’hôpital où sont retranchés Vanessa, Axel et Doc, et ils ne vont pas tarder à attirer la convoitise des Vampires, qui souhaitent plus que tout capturer Vanessa pour des raisons mystérieuses. Ensemble, ils vont tenter de survivre et se frayer un chemin dans un monde ayant sombré dans le chaos. Mais plus que tout, Vanessa va absolument vouloir retrouver sa fille, Dylan, qu’elle espère toujours vivante.

Voici un court teaser pour vous donner un petit aperçu :

Le pitch est assez intéressant, et peut rappeler de prime-abord des comics ou séries tels que The Walking Dead, mais le récit s’en éloigne assez rapidement. Les deux premiers épisodes sont plutôt moyens au niveau de la mise en scène, avec quelques dialogues bien cheesy, qui pourront en rebuter certains, mais il faut donner sa chance à la série. Passé les débuts, on accroche plutôt bien à l’histoire, à tel point qu’on veut toujours connaître la suite et visionner l’épisode suivant, ce qui est bon signe !

On sent que la série n’a pas un gros budget, mais très franchement, la mise en scène s’améliore continuellement au fur et à mesure des épisodes. La photographie n’est vraiment pas terrible non plus au début, mais se bonifie également par la suite. Je pense aussi que c’est dû au fait que les quelques premiers épisodes se déroulent surtout dans l’hôpital, et que l’atmosphère tourne vite en rond. Les choses deviennent plus intéressantes à partir du moment où le groupe quitte cette endroit.

Côté acteurs, l’héroïne Vanessa est interprétée par Kelly Overton, une actrice peu connue, qui a joué dans quelques séries comme True Blood ou NCIS. Je l’ai trouvée très convaincante et touchante, un bon mix entre un caractère très dur et parfois touchant. Axel est à quant à lui joué par Jonathan Scarfe, peu connu, qui a joué dans Hell on Wheels. Au début je le trouvais un peu agaçant, mais on commence peu à peu à l’apprécier. Vient ensuite Doc, interprétée par Rukiya Bernard, également connue pour quelques séries. La majorité d’entre vous la trouvera insupportable, car il lui arrive de prendre des décisions parfois bidons, d’être désagréable, et de vitre perdre son sang froid. Dans les quelques acteurs un peu plus reconnaissables, on retrouve Paul Johansson (le père des Frères Scott) qui joue ici le chef des Vampires, Dmitri. Également au casting, Christopher Heyerdahl alias Stan, plus connu pour avoir joué Marcus Volturi dans la saga Twilight. Pour finir, j’ai eu un petit coup de coeur pour Trezzo Mahoro aka Mohamad dans la série. C’est un personnage amusant qui apporte une note de fraîcheur bienvenue, et sa relation avec Stan est très touchante. Globalement, les acteurs sont assez bons dans leurs personnages, tandis que certains seconds rôles frisent parfois le ridicule en surjouant un peu trop.

Au niveau des Vampires, leur mythologie est bien explorée tout en laissant une place de mystère. Il y a tout un système de caste parmi les suceurs de sang. Au bas de l’échelle, on trouve les Charognards, qui, n’ayant pu consommer du sang humain et forcés de se nourrir sur les animaux, sont devenus des Vampires sauvages. Ce sont les plus communs, et ils ressemblent beaucoup à des zombies, dans le sens où ils ont perdu toute humanité et sont incapables de communiquer, à part en grognant. On retrouve ensuite les Vampires intermédiaires, au look assez décrépi, mais ayant conservé leur intelligence et leur faculté de communiquer puisque consommant du sang humain. Enfin, on retrouve les Vampires plus anciens, tels que Dmitri ou Rebecca. Puisqu’ils ont la chance de boire très régulièrement du sang humain, ils ont conservé une apparence pratiquement humaine, et seuls leurs yeux peuvent trahir leur véritable nature. Comme la majorité des Vampires de toute histoire, ils sont mortellement allergiques aux rayons du soleil et doivent se nourrir régulièrement de sang pour survivre. Contrairement aux Vampires classiques néanmoins, ils ne possèdent pas de canines proéminentes. Seuls les Sauvages possèdent des dents assez aiguisées, tels des prédateurs. Bref, il y a une belle petite mythologie qui est mise en place dans la série autour du Vampire, et qui laisse de côté l’aspect religieux pour un aspect plus scientifique et viral, comme dans la saga filmique Underworld.

L’histoire prise dans son ensemble est bien ficelée, avec en toile de fond un monde déchu et dépravé. On découvre assez rapidement que les Vampires cherchent depuis trois ans à localiser  et capturer Vanessa, pour une raison qui nous est inconnue, mais dont les tenants et les aboutissants nous sont dévoilés au fur à mesure des épisodes. Les Vampires entretiennent également des « fermes d’humains », qui leur servent de bétail pour se repaître. La série comporte pas mal de scènes d’action, dont quelques combats fort sympathiques quoiqu’un peu hésitants au début. Il y a beaucoup de révélations qui nous tiennent en haleine au fur et à mesure, jusqu’à l’apothéose du dernier chapitre. Bon, et dans tout ça, vous allez aussi me demander : mais pourquoi la série s’appelle « Van Helsing » ? Et bien tout d’abord, sachez qu’elle est librement adaptée du comic du même nom publié par Zenescope. Visiblement, la série n’entretient que peu de lien avec le comic pour le moment, hormis les Vampires et le nom, et il faudra sans doute attendre encore un peu avant de voir se profiler une connexion éventuelle. Pour le reste, je préfère ne pas vous spoiler et vous laisser découvrir le pourquoi du comment par vous-même ^^

Pour conclure, cette série a un aspect et un côté « série B » indéniable, que ce soit par la mise en scène ou certains dialogues. Malgré tout, si on aime les Vampires, on s’y attache assez rapidement. Par ailleurs, sachez que face au succès de la première saison, une seconde saison a été mise en chantier. Son tournage est terminé, et elle devrait débarquer cet automne sur Netflix 🙂

[Littérature] Mon avis sur Vampire Story – Tome 1 : 13 Balles Dans La Peau de David Wellington

Titre Original : Thirteen Bullets
Auteur : David Wellington
Éditeur : Milady
Collection : Terreur
Nombres de pages : 448
Date de parution France : 03/04/2009

Résumé : Ont-ils vraiment tous disparu ?

Selon les rapports officiels, tous les vampires sont morts. L’agent fédéral Arkeley s’est débarrassé du dernier dans les années 1980, à l’issue d’un combat qui a failli lui coûter la vie. Pourtant, lorsque Laura Caxton, de la police d’État, appelle des renforts en pleine nuit à la suite d’un contrôle de routine qui a mal tourné, le FBI décide de tirer Arkeley de sa retraite. Il est en effet le seul à savoir qu’un vampire a survécu : une femme, qui croupit dans un asile abandonné. Arkeley la soupçonne de manigancer le retour en force des damnés. Et comme Caxton va vite s’en rendre compte, il ne s’agit pasde créatures d’opérette, mais de véritables machines à tuer. Ces vampires-là sont des monstres, des vrais.

Mon avis : J’ai découvert l’auteur David Wellington il y a quelques années, en dévorant sa trilogie Zombie Story, centrée sur le thème des morts-vivants. J’ai littéralement accroché à ses idées novatrices sur ce genre qui commence sérieusement à s’user depuis que les zombies sont revenus à la mode en 2002 avec les films Resident Evil et 28 Jours Plus Tard. Il avait en quelque  pour moi réinventé les codes du mort-vivant avec cette trilogie remplie de bonnes idées et originales.

Forcément, quand j’ai découvert qu’il s’était également attaqué aux Vampires avec sa saga Vampire Story, j’ai sauté sur l’occasion. Et je n’ai pas été déçu ! On suit l’héroïne, une certaine Laura Caxton, qui a un tempérament de bourrique bien forgé. Et ce qui m’a plu, c’est qu’elle est lesbienne. Je ne m’y attendais pas, et j’étais assez surpris de découvrir que le roman avait donc un côté F/F bienvenu et rafraichissant. La malheureuse se retrouve malgré elle aux prises avec des Vampires, qui sont pourtant censés avoir disparus. Elle devra faire équipe avec Arkeley, un agent du FBI bientôt en retraite qui les a déjà combattus par le passé. Et j’ai beaucoup aimé la relation qu’a établi Wellington entre ces deux personnages centraux. Il se trouve qu’Arkeley est lui aussi une tête de mule, qui ne suit que son bon vouloir. C’est donc une relation au départ tendue qui va naître de ce duo improbable ! Et Caxton n’aura d’autres choix que de se plier au caractère intransigeant du fédéral. J’ai trouvé chouette qu’au final, leur relation continue d’évoluer au fur et à mesure du roman, pour se transformer peu à peu en relation père-fille.

Concernant l’histoire, elle est très centrée sur l’action et les péripéties, on ne s’ennuie donc que rarement ! Car à peine Laura sera-t-elle mise sur l’affaire qu’elle devra affronter des hordes de non-morts et des Vampires quasiment invincibles. Le récit est jalonné de révélations et de tournants inattendus qui entretiennent assez bien le suspens. Attendez-vous également à des scènes très crues, car ici, on ne fait pas dans la dentelle, et voici l’un des points forts de l’histoire : comme pour La Lignée, on a affaire à de vrais Vampires, puissants, sans pitié et carnassiers. Ils sont grands, chauves et possèdent une dentition digne d’un grand requin blanc ! La mythologie qui leur est consacrée est fouillée, mais mérite d’être plus développée, ce qui sera sûrement le cas dans les opus suivants (la saga compte 5 tomes, et 4 sont sortis en France. J’espère que Milady n’a pas oublié de sortir le cinquième …). Car pour le moment, on ne sait pas trop s’ils sont victimes d’une malédiction ou d’un virus, la frontière entre science et occulte étant assez floue comme toujours avec David Wellington. Bref, tout ça pour vous dire qu’il y a pas mal de scènes de boucherie 😀

L’écriture est sympathique, mais j’ai toutefois trouvé qu’il y avait quelques longueurs à certains moments, surtout quand l’auteur s’attarde sur les ressentis un peu trop redondants de Caxton, qui finissent un peu par lasser. Pour le reste rien à redire. J’ai apprécié le cynisme de Caxton ainsi que la personnalité bourrue d’Arkeley, leur relation représente clairement le point fort dans l’écriture de ce roman.

Pour conclure, une découverte intéressante pour les amateurs de vrais Vampires, qui ne vous décevra pas, à condition d’aimer les descriptions assez sanguinolentes ^^

[Littérature] Mon avis sur La Lignée – Tome 2 : La Chute de Guillermo Del Toro et Chuck Hogan

Titre Original : The Fall
Auteurs : Guillermo del Toro, Chuck Hogan
Éditeur : Presses de la Cité
Nombres de pages : 336
Date de parution France : 07/10/2010

Résumé : Le virus vampirique se propage…

Tandis que les vampires envahissent les rues de New York, l’épidémiologiste Ephraïm Goodweather, le professeur Abraham Setrakian et un petit groupe de rescapés tentent de s’organiser face au chaos. Car partout dans la ville et dans le monde, des émeutes éclatent, des milices se mettent en place et les êtres humains se retrouvent impuissants face à leurs prédateurs, les vampires. Ephraïm et ses amis pourront-ils arrêter le plan diabolique du Maître qui menace de plonger l’humanité dans la nuit éternelle ? Noir, désespéré, spectaculaire, le second tome de la trilogie « La Lignée » brosse le tableau d’un monde qu’une poignée d’individus essaie de sauver de l’abîme.

Mon avis : Après la bonne surprise qu’était le premier tome de La Lignée, je dois dire que j’étais impatient de découvrir la suite des aventures d’Ephraim Goodweather et d’Abraham Setrakian. Et je n’ai pas été déçu !

À nouveau, je me suis replongé avec gourmandise dans cet univers sombre, glauque et désormais apocalyptique, amorcé avec la fin du premier tome. L’écriture est toujours aussi dynamique et scénarisée. Elle est également fluide, permettant de passer de scènes en plans sans trop de coupures.

On dévore l’histoire avec un appétit encore plus vorace, car de nouvelles révélations et éclaircissements sont apportés sur les origines des Vampires. L’intrigue est d’autant plus prenante qu’apparaît un bien mystérieux codex appelé Occido Lumen, qui détiendrait la clef permettant l’éradication des suceurs de sang, et donc le salut de l’humanité, qui semble à chaque page sombrer un peu plus dans les ténèbres.

Les flashbacks, que l’on pouvait déjà rencontrer dans le premier opus, sont ici encore plus poussés, permettant de découvrir de nouvelles facettes du passé d’Abraham, ce qui aide à mieux cerner ce personnage torturé. Ephraim semble totalement perdu, sa femme étant devenue une Vampire, et on s’attache finalement assez bien à sa situation, car il se retrouve sans cesse pris entre deux feus, mais on n’aimerait quand même pas se retrouver à sa place, entre devoir protéger son fils et sa quête pour éliminer les Vampires. Les personnages secondaires du premier tome prennent de l’envergure, avec au premier plan Fet, mais aussi Nora et d’autres.

Ce second tome laisse également plus de place à l’action, et décrit avec perfection le monde en train de s’écrouler sans retour envisageable en arrière. La mythologie n’est pas en reste, puisque l’histoire des Vampires s’étoffe de nouvelles révélations qui peuvent surprendre, et qui demandent à être éclaircies dans le dernier tome. Ce second opus donne aussi l’occasion de rencontrer les autres Aînés Vampires qui tentent à leur manière d’arrêter le Maître, qui attend son heure tapis dans l’obscurité, tel une ombre menaçante.

En conclusion La Chute est une très bonne suite, qui s’imbrique parfaitement dans la logique du premier tome, et on la dévore avec enthousiasme en quête de révélations qui ne déçoivent pas. À ne manquer sous aucun prétexte si vous avez déjà lu La Lignée !

[Littérature] Mon avis sur La Lignée – Tome 1 de Guillermo Del Toro et Chuck Hogan

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Titre Original : The Strain
Auteurs : Guillermo del Toro, Chuck Hogan
Éditeur : Presses de la Cité
Nombres de pages : 448
Date de parution France : 17/09/2009

Résumé : Tapis dans l’ombre, les vampires sont là depuis toujours, à attendre. Leur heure est à présent venue. Dans une semaine, Manhattan aura disparu. Dans trois mois, les États-Unis auront été rayés de la carte. Dans six mois, notre monde ne sera plus qu’un vieux souvenir.

Un avion en provenance d’Allemagne se pose à l’aéroport international JFK à New York. Tout à coup, l’inexplicable se produit : l’appareil s’arrête au milieu de la piste, ses lumières s’éteignent, l’équipage ne répond plus à la tour de contrôle. Ce que l’on découvre à bord est pour le moins mystérieux : tous les passagers, sauf quatre, sont morts, apparemment paisiblement, puisqu’on ne retrouve aucune trace de traumatisme ou de bagarre. Ont-ils été victimes d’un attentat au gaz ? D’une bactérie foudroyante ? Ephraim Goodweather et son équipe d’épidémiologistes doivent rapidement établir l’origine de ce drame avant que la population ne cède à la panique. Et il y a de quoi s’inquiéter : le soir même, deux cents cadavres disparaissent de plusieurs morgues à travers la ville. Tandis qu’une menace sans précédent plane sur New York, Ephraim et un petit groupe essaient de s’organiser. Pas seulement pour sauver leurs proches. C’est la survie de l’humanité entière qui est en jeu … Premier tome d’une trilogie sur les vampires, La Lignée s’annonce comme un événement planétaire.

Mon avis : J’ai beaucoup aimé ce premier tome de La Lignée lorsque je l’ai lu, à tel point que je l’ai littéralement dévoré. L’intrigue imaginée par Del Torro et Hogan est très prenante, et surtout, très bien ficelée. La narration permet de suivre plusieurs personnages à la fois, et la construction rappelle évidemment celle d’un scénario ou d’un film, comme si chaque paragraphe était un plan. On ressent donc bien sûr les origines cinématographiques de Guillermo Del Toro. À tel point qu’on peut se demander si le roman n’avait pas été conçu dès le départ dans l’idée d’être adapté, ce qui aura finalement été le cas avec la série éponyme. L’écriture est agréable et on se laisse bercer au rythme de l’histoire.

L’histoire en elle-même justement est brillamment ficelée. Elle est emprunte de mystère et prend des allures de roman policier dans les débuts, puisqu’on veut à tout prix savoir ce qui a bien pu arriver à l’avion s’étant posé à JFK, ce qui fait qu’on ne lâche plus le livre ! Et tandis qu’on plonge de découvertes en découvertes, on comprend peu à peu les tenants et les aboutissants de ce qui s’est réellement passé au cours d’un récit passionnant. L’ambiance est sombre et glauque à souhait !

Concernant les personnages et les situations, les deux auteurs rendent un bel hommage à certaines oeuvres passées, notamment dans le cas d’Abraham Setrakian, clairement inspiré de l’Abraham Van Helsing du Dracula de Bram Stoker. Ephraim, au prénom lourd de sens, est quant à lui un personnage sympathique et attachant malgré son passé et ses vices, qui tente de faire du mieux qu’il peut pour arranger la situation.

La mythologie vampirique mise en place dès le premier tome s’avère très vaste et très riche. On s’éloigne suffisamment des divers mythes originels, tout en en conservant l’âme et en modernisant le tout, un peu comme dans Underworld. Les Vampires de base ressemblent plus à des goules, tandis que les plus anciens gardent une partie de leurs facultés mentales et de leur intellect. La manière dont ils se multiplient, à la manière des zombies, provoque une tension et une menace croissante ! Ce qui m’a également beaucoup plu, c’est qu’avec ce livre, les Vampires redeviennent enfin des créatures terribles et mortelles, assoiffées de sang, et non des espèces de Don Juan charmeurs et insipides qui boivent du sang d’écureuil pour se sustenter. Non, ici, ce sont de véritables machines à tuer redoutables.

Bref, La Lignée était un véritable régal, et je ne peux que le conseiller aux amateurs de Vampires 🙂