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[Série] Mon avis sur la saison 1 de Van Helsing

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’une petite série vampirique sympa découverte et dévorée  durant mes vacances en Indonésie. Il s’agit de la série Van Helsing, produite par la chaîne américaine Sy-Fy et diffusée sur Netflix.

La série ne comporte pour l’instant qu’une saison, composée de 13 épisodes. En voici l’histoire : en 2016, le supervolcan Yellowstone (où je me suis rendu en 2015, endroit absolument magnifique et incontournable à visiter si vous allez aux USA) entre en éruption, créant un hiver volcanique à travers le globe et recouvrant le ciel d’une épaisse couche nuageuse grisâtre voilant le Soleil. Les Vampires, qui jusqu’ici vivaient reclus et dissimulés, profitent de ce cataclysme pour envahir le monde et répandre leur infection. Au cours du tumulte, Vanessa Seward, une jeune maman séparée de son conjoint et vivant avec sa fille Dylan à Seattle, est attaquée dans son appartement par un Vampire, et laissée pour morte. Trois ans plus tard, elle se réveille dans un hôpital et apprend qu’elle est restée dans le coma durant tout ce temps. Elle découvre également avec horreur que le monde est désormais dominé par les Vampires. Ne restent plus que quelques groupes et communautés de survivants, du moins aux USA. Pendant ces trois ans, Vanessa a été surveillée et gardée par un soldat, Axel, ainsi qu’une médecin légiste, Doc, sur ordre de l’armée américaine. Elle va rapidement comprendre que si elle a été gardée en vie pendant trois ans, c’est parce que son sang et sa salive ont la particularité de pouvoir inverser le processus du Vampirisme. De fait, si un Vampire la mord, ou si elle mord un Vampire, celui-ci redevient un humain. De plus, Vanessa se découvre une force décuplée et un pouvoir d’auto-guérison accéléré. Un groupe de survivant va rejoindre l’hôpital où sont retranchés Vanessa, Axel et Doc, et ils ne vont pas tarder à attirer la convoitise des Vampires, qui souhaitent plus que tout capturer Vanessa pour des raisons mystérieuses. Ensemble, ils vont tenter de survivre et se frayer un chemin dans un monde ayant sombré dans le chaos. Mais plus que tout, Vanessa va absolument vouloir retrouver sa fille, Dylan, qu’elle espère toujours vivante.

Voici un court teaser pour vous donner un petit aperçu :

Le pitch est assez intéressant, et peut rappeler de prime-abord des comics ou séries tels que The Walking Dead, mais le récit s’en éloigne assez rapidement. Les deux premiers épisodes sont plutôt moyens au niveau de la mise en scène, avec quelques dialogues bien cheesy, qui pourront en rebuter certains, mais il faut donner sa chance à la série. Passé les débuts, on accroche plutôt bien à l’histoire, à tel point qu’on veut toujours connaître la suite et visionner l’épisode suivant, ce qui est bon signe !

On sent que la série n’a pas un gros budget, mais très franchement, la mise en scène s’améliore continuellement au fur et à mesure des épisodes. La photographie n’est vraiment pas terrible non plus au début, mais se bonifie également par la suite. Je pense aussi que c’est dû au fait que les quelques premiers épisodes se déroulent surtout dans l’hôpital, et que l’atmosphère tourne vite en rond. Les choses deviennent plus intéressantes à partir du moment où le groupe quitte cette endroit.

Côté acteurs, l’héroïne Vanessa est interprétée par Kelly Overton, une actrice peu connue, qui a joué dans quelques séries comme True Blood ou NCIS. Je l’ai trouvée très convaincante et touchante, un bon mix entre un caractère très dur et parfois touchant. Axel est à quant à lui joué par Jonathan Scarfe, peu connu, qui a joué dans Hell on Wheels. Au début je le trouvais un peu agaçant, mais on commence peu à peu à l’apprécier. Vient ensuite Doc, interprétée par Rukiya Bernard, également connue pour quelques séries. La majorité d’entre vous la trouvera insupportable, car il lui arrive de prendre des décisions parfois bidons, d’être désagréable, et de vitre perdre son sang froid. Dans les quelques acteurs un peu plus reconnaissables, on retrouve Paul Johansson (le père des Frères Scott) qui joue ici le chef des Vampires, Dmitri. Également au casting, Christopher Heyerdahl alias Stan, plus connu pour avoir joué Marcus Volturi dans la saga Twilight. Pour finir, j’ai eu un petit coup de coeur pour Trezzo Mahoro aka Mohamad dans la série. C’est un personnage amusant qui apporte une note de fraîcheur bienvenue, et sa relation avec Stan est très touchante. Globalement, les acteurs sont assez bons dans leurs personnages, tandis que certains seconds rôles frisent parfois le ridicule en surjouant un peu trop.

Au niveau des Vampires, leur mythologie est bien explorée tout en laissant une place de mystère. Il y a tout un système de caste parmi les suceurs de sang. Au bas de l’échelle, on trouve les Charognards, qui, n’ayant pu consommer du sang humain et forcés de se nourrir sur les animaux, sont devenus des Vampires sauvages. Ce sont les plus communs, et ils ressemblent beaucoup à des zombies, dans le sens où ils ont perdu toute humanité et sont incapables de communiquer, à part en grognant. On retrouve ensuite les Vampires intermédiaires, au look assez décrépi, mais ayant conservé leur intelligence et leur faculté de communiquer puisque consommant du sang humain. Enfin, on retrouve les Vampires plus anciens, tels que Dmitri ou Rebecca. Puisqu’ils ont la chance de boire très régulièrement du sang humain, ils ont conservé une apparence pratiquement humaine, et seuls leurs yeux peuvent trahir leur véritable nature. Comme la majorité des Vampires de toute histoire, ils sont mortellement allergiques aux rayons du soleil et doivent se nourrir régulièrement de sang pour survivre. Contrairement aux Vampires classiques néanmoins, ils ne possèdent pas de canines proéminentes. Seuls les Sauvages possèdent des dents assez aiguisées, tels des prédateurs. Bref, il y a une belle petite mythologie qui est mise en place dans la série autour du Vampire, et qui laisse de côté l’aspect religieux pour un aspect plus scientifique et viral, comme dans la saga filmique Underworld.

L’histoire prise dans son ensemble est bien ficelée, avec en toile de fond un monde déchu et dépravé. On découvre assez rapidement que les Vampires cherchent depuis trois ans à localiser  et capturer Vanessa, pour une raison qui nous est inconnue, mais dont les tenants et les aboutissants nous sont dévoilés au fur à mesure des épisodes. Les Vampires entretiennent également des « fermes d’humains », qui leur servent de bétail pour se repaître. La série comporte pas mal de scènes d’action, dont quelques combats fort sympathiques quoiqu’un peu hésitants au début. Il y a beaucoup de révélations qui nous tiennent en haleine au fur et à mesure, jusqu’à l’apothéose du dernier chapitre. Bon, et dans tout ça, vous allez aussi me demander : mais pourquoi la série s’appelle « Van Helsing » ? Et bien tout d’abord, sachez qu’elle est librement adaptée du comic du même nom publié par Zenescope. Visiblement, la série n’entretient que peu de lien avec le comic pour le moment, hormis les Vampires et le nom, et il faudra sans doute attendre encore un peu avant de voir se profiler une connexion éventuelle. Pour le reste, je préfère ne pas vous spoiler et vous laisser découvrir le pourquoi du comment par vous-même ^^

Pour conclure, cette série a un aspect et un côté « série B » indéniable, que ce soit par la mise en scène ou certains dialogues. Malgré tout, si on aime les Vampires, on s’y attache assez rapidement. Par ailleurs, sachez que face au succès de la première saison, une seconde saison a été mise en chantier. Son tournage est terminé, et elle devrait débarquer cet automne sur Netflix 🙂