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[Littérature] Mon avis sur Entretien Avec Un Vampire

Auteur : Anne Rice
Éditeur : Plon
Nombres de pages : 352
Date de parution France : 01/01/1978

Résumé : À San Francisco, un journaliste se fait approcher une nuit par un homme se prétendant être un vampire et disposé à lui livrer l’histoire de sa « vie ». Jeune propriétaire terrien vivant en Louisiane à la fin du XVIIIe siècle, Louis est un homme dépressif rongé par la culpabilité depuis la mort de ses proches. Un soir, il est approché par Lestat, une puissante créature, qui le transforme en vampire. Mais Louis n’accepte pas cette nouvelle condition et refuse de tuer des humains pour survivre. Après quelques années de vie commune sur la plantation de Louis, les deux vampires quittent la Louisiane pour échapper à une révolte d’esclaves ayant percé leur vraie nature. Ils s’installent alors à la Nouvelle-Orléans où Louis se met à imaginer sa vie loin de Lestat qu’il déteste. Ce dernier, ne voulant pas que son compagnon le quitte, transforme Claudia, une jeune enfant de cinq ans, pour que Louis reste à ses côtés. Les trois vampires vont ainsi vivre comme une famille pendant des années, jusqu’à ce que Claudia prenne conscience que son éternel corps de fillette ne lui permettra jamais de s’accomplir en tant que femme. Elle se met alors à détester ses deux créateurs, notamment Lestat qui l’a transformée et prévoit de se débarrasser de lui afin de partir avec Louis à la recherche d’autres vampires susceptibles de leur enseigner ce que Lestat ne leur révèle pas s’agissant de leurs origines …

Mon avis : Pour tout amateur de Vampires, Entretien avec un Vampire d’Anne Rice est une oeuvre incontournable et immanquable, que je n’ai honteusement lue que récemment. Je me suis dit que je ne pouvais pas passer à côté, tant l’aura de ce livre continue de perdurer, plus de 40 ans après sa première publication. Au début des années 90, le livre aura même eu le droit à une adaptation cinématographique bien connue, avec Tom Cruise et Brad Pitt en têtes d’affiche.

Il faut dire qu’avec Entretien avec un Vampire, Anne Rice a effectué ce que George A. Romero a accompli au cinéma avec les morts-vivants : elle a tout simplement dépoussiéré le mythe du Vampire pour le faire entrer dans une ère moderne, dont bien des écrivains et des scénaristes se seront inspirés par la suite. Il suffit de voir à quel point son image du Vampire, – sombre, séducteur, doué de sentiments, et parfois impitoyable – est devenue une norme dans la plupart des oeuvres récentes. Seul Bram Stoker avec Dracula avait réussi à faire mieux avant elle.

Par quoi commencer ? Peut-être la forme d’adopte Anne Rice pour mener son récit : celle d’une interview, comme l’indique le titre (du moins dans sa version anglophone), qui permet au personnage principal, Louis, de nous narrer son histoire juchée d’embuches et de rebondissements, depuis sa renaissance en tant que vampire jusqu’à nos jours. Anne Rice nous fait traverser ainsi près de deux siècles aux côtés de Louis, qui est interviewé par un jeune journaliste pour le moins surpris au départ de s’adresser à un vampire. Une manière originale de narrer un récit !

L’écriture adoptée par Rice verse beaucoup dans la description, que ce soit celle des décors ou des sentiments de Louis, sur un ton tantôt bucolique, romantique, dépressif voire complètement noir ! Il faut dire en effet, pour l’anecdote, que l’auteure s’est mise à écrire son livre phare suite au décès tragique de sa propre fille, une disparation elle s’est très difficilement remise. L’écriture a ainsi pour elle été un exutoire nécessaire, une échappatoire à l’horrible réalité que lui faisait face. On se retrouve donc, d’une certaine manière, totalement plongée dans les émotions qu’a dû ressentir Anne Rice en tricotant son récit.

Il en va de même pour les personnages. On ne peut évidemment pas s’empêcher de faire de faire un parallèle, au passage confirmé par l’auteure, entre Louis et Anne Rice, qui sombrent tout deux dans des états dépressifs redondants ; et entre Claudia et la défunte fille d’Anne Rice. La pauvre Claudia, qui, transformée en vampire alors qu’elle n’est qu’une enfant, est condamnée à rester éternellement dans un corps de petite fille. Et Lestat, tel le serpent biblique, vorace, sans retenue et adorateur du vice, semble être la cause de tous les malheurs. Le punching ball sur lequel Anne Rice s’est probablement acharnée en écrivant, et qu’on se met à détester, ou au contraire, à adorer.

Toutes ces thématiques permettent d’aborder de nombreuses questions épineuses : l’immortalité est-elle un don, ou une malédiction ? Peut-on éprouver de la sympathie pour Lestat, qui n’est plus ni moins qu’un tueur en série et un sociopathe ? Que dire de Louis qui reste assez longtemps sans réagir face aux horreurs de Lestat ? Et enfin, concernant Claudia, est-ce vraiment une vie de devoir rester un enfant pour l’éternité, ou la mort est-elle préféréable ?

En plus de ces questionnements riches, Anna Rice n’en oublie pas non plus de mettre en place la mythologie de son univers, en expliquant au fur et à mesure du roman les caractéristiques de ses vampires, mais aussi en détaillant leur façon de vivre, leur répartition à travers certains pays, où Louis et Claudia seront amenés à voyager en quête de réponses.

Pour conclure, Entretien avec un Vampire est vraiment UN des romans phares à découvrir et à lire si vous êtes un inconditionnel de créatures nocturnes, en l’occurence dans le cas présent les Vampires. Un récit hypnotisant, sombre, riche et intriguant, qui ne vous laissera pas indifférent.

[Littérature Gay] Mon avis sur Les Loups de Riverdance – Tome 2 : Léo de H.V. Gavriel

Auteur : H.V. Gavriel
Éditeur : Milady
Nombres de pages : 480
Date de parution France : 10/07/2015

Résumé : Léo a bien grandi depuis que son père a abandonné son rôle d’alpha de la meute de Riverdance. À présent avocat, père d’une petite fille et divorcé, le jeune homme est écartelé entre ses rêves et la réalité, ses désirs et ses responsabilités. Difficile de choisir sa voie quand tant de gens attendent autant de vous. Cependant des enlèvements d’enfants métamorphes ne vont pas lui laisser le choix. Pas plus que sa rencontre avec Zacharie Blackhawke. Un bel indien sexy, arrogant et sauvage, qui va faire découvrir à Léo des facettes insoupçonnées de sa propre personnalité …

Mon avis : C’est avec plaisir que je me suis lancé dans la lecture du second tome des Loups de Riverdance, après un premier tome réussi de H.V. Gavriel malgré quelques longueurs. Vous pouvez d’ailleurs retrouver ma critique du premier volet en cliquant ICI.

Tout d’abord, plusieurs choses sont à prendre en considération. On aurait pu imaginer que l’auteure poursuive sa saga avec le personnages de Lucas en tant que protagoniste principal. Il n’en est rien puisqu’elle a au contraire choisi d’utiliser un nouveau personnage, qui n’est pas un inconnu pour autant, car il s’agit de Léo, déjà apparu dans le premier opus. Pour ceux qui auraient oublié, Léo est le fils de Marcus, ex-Alpha de la meute de Riverdance, avec qui Lucas coule désormais des jours heureux. L’autre petite particularité, c’est que l’auteure a effectué un bon dans le temps de sept ans, ce qui fait qu’on retrouve un Léo maintenant plus âgé, sur la fin de la vingtaine, et devenu avocat. Deux partis-pris scénaristiques intéressants qui permettent de ne pas s’ancrer dans un chemin tout tracé, même si cela peut ne pas plaire aux lecteurs qui préfèrent suivre un seul et même héros. Personnellement, cela ne m’a pas dérangé.

Comme d’habitude, la plume d’H.V. est très belle et fluide à lire. Il reste certes certains passages très descriptifs et qui trainent un peu en longueur, manquant de dialogues ou d’animations, tels que ceux nous dépeignant les pensées du héros, mais on est loin des longs passages à vide du premier tome qui rendaient parfois la lecture éprouvante. Il y a aussi une chose qu’H.V. maîtrise bien, c’est la description psychologique de ses personnages, qui, il faut le souligner, est toujours très fouillée. On peut vraiment les comprendre, se mettre à leur place et ressentir leurs dilemmes.

L’histoire en elle-même s’avère intéressante à suivre, sous forme d’enquête suite à la disparition de nombreux enfants issus de divers clans. L’occasion pour l’auteure d’approfondir son univers et de nous présenter de nouvelles races, comme les Ours-Garous et surtout les Vampires, ainsi que le Conseil Inter-Espèce. J’ai beaucoup aimé cette expansion narrative, qui permet de mieux cerner la mythologie mise en place par H.V. et d’en apprendre plus, notamment sur les Vampires. Malgré tout, j’ai trouvé que l’histoire manquait un peu de punch et de moments d’actions, et qu’elle était parfois trop centrée sur la romance entre Léo et son nouvel amant, l’amérindien Zacharie. J’aurais apprécié quelques scènes de bataille supplémentaire. L’action se déroule toujours plus au moins dans l’État de Washington, ce qui me ravis étant donné que j’y ai passé plusieurs jours en 2015. J’avais donc vraiment l’impression d’y remettre les pieds grâce à la description efficace des décors.

Voilà, ça c’est pour tout ce que j’ai apprécié dans ce second tome ^^ Maintenant, je vais m’épancher un peu plus sur les quelques points qui m’ont déplus. Pour commencer, mais ça c’est le parti-pris de l’auteure de représenter ses Loups-Garous de cette manière (ils ressemblent juste à de simples loups), une scène m’a un peu dérangé au début du livre. Peu après la disparition d’un enfant, Léo décide de suivre une piste odorante en se transformant en loup-garou avec l’aide de son ami Benny (qui lui garde forme humaine). Pour que cela soit discret, Léo demande à Benny de … l’attacher en laisse ! Ok, c’était probablement pour apporter une touche humoristique, mais j’ai trouvé ça dommage de ridiculiser à ce point un pauvre loup-garou ^^ Personnellement, ayant grandi avec des classiques du cinéma Lycanthrope comme The Howling ou encore An American Werewolf In London pour ne citer qu’eux, j’ai toujours considéré les loups-garous comme devant être des créatures effrayantes, puissantes et meurtrières, du coup voir un simple loup, qui plus est en laisse, ça m’a paru peu crédible.

L’autre chose qui m’a gênée, c’est la grande différence de ton avec le premier tome. Là où l’histoire de Lucas était sombre à souhait, et où le romantisme était justement dosé, j’ai eu l’impression de me retrouver avec ce second tome dans une soupe de mièvrerie interminable. Que ce soit pour l’histoire entre Léo et Zach, parfois sérieusement gnan-gnan, ou les scènes atrocement niaises avec les enfants présents en surnombre du début à la fin (je ne peux plus voir en peinture ni Lily-Rose, ni Cody). Bon, ça, la pauvre H.V. n’y peut rien, c’est juste moi qui déteste les gosses ah ah, ou du moins, pas représentés de cette manière trop gaga.

Pour conclure, j’ai bien aimé ce second tome, certes moins que le premier, en raison des diverses petites choses qui m’ont gênées comme évoqué plus tôt. Reste quand même la belle plume d’H.V., qui a au moins eu le mérite de souhaiter emmener les lecteurs vers une orientation narrative et un ton un peu différents, qui pourra plaire ou déplaire à certains. Oh, et j’oubliais de le préciser, H.V. n’oublie pas non plus les gourmands avec de nombreuses et denses scènes de sexe qui raviront les amateurs hé hé. En tout cas, au vu de son résumé, je pense que je vais bien apprécier le troisième tome (le capitaine Zankov et le stoïque Logan, mmmmh, ça risque d’être sympa !).

Mes Dernières Lectures #4

Bonjour à tous ! Voici venir le nouveau billet de ma rubrique « Mes Dernières Lectures », où je vous livre un avis concis des derniers livres que j’ai lus et pour lesquels je n’ai pas fait un article à part entière, en espérant que cela vous apporte peut-être quelques idées de lecture 😉


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Saga Erica Falck – Tome 1 : La Princesse des Glaces – Camilla Läckberg

Résumé : Erica Falck, trentenaire installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise où elle écrit des biographies, découvre le cadavre aux poignets tailladés d’une amie d’enfance dans une baignoire d’eau gelée. Impliquée malgré elle dans l’enquête, Erica est vite convaincue qu’il ne s’agit pas d’un suicide. Sur ce point – et sur beaucoup d’autres –, l’inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint. Stimulée par cette flamme naissante, Erica se lance à la conquête de la vérité et met au jour, dans la petite société provinciale qu’elle croyait bien connaître, des secrets détestables. Bientôt, on retrouve le corps d’un peintre clochard – encore une mise en scène de suicide …

Mon avis : Cela fait plusieurs mois qu’une amie me parlait de cette saga policière écrite par l’auteure suédoise Camilla Läckberg, m’en ventant les mérites. Ayant adoré et dévoré chaque tome de la trilogie Millénium de Stieg Larsson, je me suis donc décidé à me lancer dans l’aventure. Et je dois bien avouer que je n’ai pas été déçu ! La première chose à savoir, c’est qu’il ne faut pas débuter ce roman en ayant à l’esprit de le comparer à Millénium, qui est la référence suédoise la plus connue. J’ai constaté dans divers avis que beaucoup de personnes s’attendaient à retrouver du Millénium en démarrant La Princesse des Glaces et ont été déçus, l’ayant trop pris comme une référence. Certes, on est dans le même registre, le policier / pollar, mais ici le ton est très différent. L’ambiance est plus légère et moins noire. Les deux héros, Erica et Patrik, sont tous deux très attachants, et on a plaisir à suivre leurs pérégrinations pour trouver le meurtrier. L’écriture de Läckberg est fluide, et son choix d’opter pour un narration externe permet de brosser le portrait de très nombreux protagonistes aux personnalités bien différentes, voire parfois amusantes. L’enquête en elle-même est très prenante et intéressante, si bien que je n’arrivais pas à me défaire du livre, tant je voulais avancer dans l’histoire. Elle est parsemée de mystères, de révélations, et de bouleversements bien amenés. Ce que j’ai également apprécié, c’est que l’auteure ne se concentre pas uniquement sur l’enquête, mais approfondi également la vie privée de ses personnages, et notamment d’Erica, créant quelques sous-intrigues qui pimentent le livre et sont les bienvenues. On prend également plaisir à détester certains personnages. Bref, une vraie pépite que je recommande aux amateurs de romans policiers !


Ça – Tome 1 – Stephen King

Résumé : Périodiquement, dans la petite ville de Derry (Maine), des événements tragiques se produisent : des enfants disparaissent, d’autres sont retrouvés morts, le corps déchiqueté, des incendies éclatent. Six garçons et une fille de onze ans, qui forment un groupe d’amis fidèles, traquent cette « chose » abominable qui vit dans un réseau d’égouts abandonnés et peut prendre la forme qui lui plaît, y compris celle d’un clown qui attire les enfants avec des ballons de couleur. Ils croiront être parvenus à anéantir le monstre, mais vingt-cinq ans plus tard tout recommence. Devenus adultes, les petits héros de 1958 se retrouvent pour affronter le mal à l’état pur. Une lutte longue et très périlleuse qui exige l’amour et l’amitié pour vaincre « Ça » qui, lui aussi, peut avoir peur …

Mon avis : On ne présente plus Ça (ou It en anglais), probablement l’une des histoires d’horreur les plus célèbres, que ce soit pour sa version romanesque ou son adaptation télévisée des années 90. C’est justement dans les années 90, alors que je devais avoir 5 ou 6 ans, que je me souviens avoir vu le téléfilm passer à la TV. Je me rappelle très précisément  cette scène m’ayant horrifié : au début du film, lorsque le petit George Denbrough profite du temps pluvieux pour jouer avec le bateau en papier que lui a confectionné son frère Bill, avant de se faire happer dans les égouts par l’atroce clown tueur Grippe-Sou (Pennywise en anglais). Une séquence qui m’a beaucoup marqué (« Tu veux un ballon ? »). Quelques années plus tard, ma mère m’offrit le roman, mais je ne fus pas capable de le lire à l’époque, pas par peur, mais parce que l’écriture était très particulière, et peu adaptée pour un jeune. Malgré tout, l’histoire m’a toujours fascinée, et j’ai souvent revu le téléfilm. Lorsqu’une nouvelle adaptation du roman fut annoncée pour sortir au cinéma il y a de nombreux mois, je me suis dit que cette fois, je ne pouvais plus passer à côté : il fallait que je lise Ça. Et mon dieu que je ne regrette pas. On peut qualifier ce livre de chef-d’oeuvre sans trop de risque. Stephen King montre un talent absolument incroyable d’écriture et une maîtrise quasiment parfaite de son histoire, de ses personnages et de leur psychologie. L’auteur prolifique se paie même le luxe d’alterner très souvent entre passé (1958) et présent (1985) sans aucune peine, avec une habilité surprenante. Et c’est justement là la particularité et la force du récit : on jongle sans cesse entre deux périodes, entre deux temps, entre l’enfance et l’âge adulte. Et je pense que c’est probablement la raison pour laquelle j’ai eu du mal à lire ce récit étant beaucoup plus jeune : c’est une lecture qu’il vaut mieux débuter à partir de l’âge adulte pour en saisir tout le sens et toute la portée. Dans Ça, Stephen King invente toute une ribambelle de personnages, dont l’attachant « Club des Ratés » qui ne sont autre que les sept héros. Bien évidemment, le clown Grippe-Sou est la grande vedette et semble être l’entité maléfique par excellence du récit. Mais la force de Stephen King, c’est de nous démontrer que les véritables démons ne sont pas que des êtres surnaturels, mais nos propres semblables. Il dépeint ainsi toute une galerie d’autres personnages malsains, terribles. Les atrocités commises sont dépeintes sans concession aucune. Et King vient puiser dans nos peurs les plus profondes, les plus enfouies (qui n’a jamais eu peur qu’une main l’attrape sous le lit, qui n’a jamais eu le sentiment que quelque chose se cachait dans le noir au plus profond de la cave ?) pour nous happer littéralement dans son histoire. Ce premier tome sert surtout à mettre en place la situation, les personnages. Alors certes, il y a une chose qui pourra peut-être rebuter certains : c’est le style très « lourd » (à ne pas prendre négativement) de l’écriture de King. En effet, l’auteur rentre énormément dans les détails, que ce soit à travers les descriptions ou la psychologie et les pensées des personnages, sans compter les interludes et histoires parallèles. Oui, il décrit et détaille énormément de choses (en grand format, le livre compte près de 650 pages). Personnellement, cet aspect ne m’a pas du tout dérangé, car il apporte énormément de vie et de réalité au récit, mais il pourra rebuter certains. Néanmoins, il ne faut vraiment pas passer à côté de ce roman. C’est un classique de la littérature horrifique contemporaine qu’il faut absolument lire !


Le Test – Stéphane Allix

Résumé : Lorsque mon père est décédé j’ai placé des objets dans son cercueil. Je n’en ai parlé à personne. Puis j’ai interrogé des médiums qui disent communiquer avec les morts. Découvriront-ils de quels objets il s’agit ? C’est le test.

Peut-on parler avec les morts ? Des femmes et des hommes le prétendent et en font même profession. Des milliers de gens les consultent. Ces capacités sont-elles réelles ou sont-elles une illusion ? Pour répondre à ces interrogations, Stéphane Allix a interrogé six médiums. Les résultats sont stupéfiants et confirment ce que révèlent les recherches scientifiques menées sur ce sujet : la vie après la mort est aujourd’hui une hypothèse rationnelle. Comment devient-on médium ? Est-ce un don ou une malédiction ? Comment décrire ce qui se passe lors de la mort ? Où va-t-on après ? Consulter un médium peut-il aider au processus de deuil ? Comment éviter les charlatans ? Autant de questions que ce livre aborde, nous entraînant à la découverte d’une réalité à la fois simple et vertigineuse : il est possible de communiquer avec ceux que nous aimons au-delà de la mort.

Mon avis : Pour terminer cette quatrième chronique, non pas un roman, mais un livre journalistique, écrit par Stéphane Allix. Qui est ce monsieur ? Hé bien, c’est un journaliste qui a notamment travaillé sur M6 en produisant les documentaires Enquêtes Extraordinaires. Mais ce n’est pas tout : il a également fondé en 2007 l’INREES (Institut de Recherche sur les Expériences Extraordinaires), un organisme se consacrant à l’étude et à l’approfondissement des recherches sur les prétendues capacités que certaines êtres humaines posséderaient (médiumnité, télépathie, etc.) mais aussi les EMI (Expériences de Morts Imminentes). Stéphane Allix a également écrit quelques autres ouvrages sur le paranormal. Si j’ai choisi de lire ce livre, c’est parce que je m’intéresse de près à ce sujet, depuis tout jeune. Et depuis que mon père en décédé en 2012, je dois avouer que j’y pense aussi parfois. Je n’y crois pas forcément, mais je suis quelqu’un de très curieux. Je laisse toutes les portes ouvertes. Alors lorsque je me suis rendu au Furet du Nord de Lille il y a quelques mois en recherche d’un livre traitant de la médiumnité, j’ai choisi un peu au hasard l’ouvrage de Stéphane. Et je ne regrette pas du tout. Le hasard a bien fait les choses. Je me suis rendu compte que je ne connaissais en réalité rien du tout à la médiumnité, hormis les habituels clichés dont nous sommes tous envahis si le sujet n’est pas un minimum connu. À travers ce livre, non seulement Stéphane Allix mène une véritable enquête journalistique, très professionnelle, mais qui plus est, il nous renseigne et nous explique en détail le monde des médiums. À chaque segment faisant intervenir un nouveau médium, l’auteur nous livre également la biographie et le passé de ce dernier afin de mieux cerner le personnage. Ce livre m’a permis d’ouvrir les yeux sur des choses que j’ignoraient totalement. Et de constater que la description faite de l’âme et de l’au-delà sont souvent les mêmes. Après, y croira qui le souhaite. Pour l’instant j’y reste toujours prudemment ouvert. À la fin du livre, Stéphane Allix donne également de très bons conseils pour ceux qui souhaiteraient consulter un médium, afin d’éviter d’être roulé dans la farine par les nombreux charlatans qui existent. En bref, si vous souhaitez découvrir la médiumnité un peu plus en détail et que le sujet vous intéresse, Le Test est fait pour vous.

[Littérature] Mon avis sur Vampire Story – Tome 1 : 13 Balles Dans La Peau de David Wellington

Titre Original : Thirteen Bullets
Auteur : David Wellington
Éditeur : Milady
Collection : Terreur
Nombres de pages : 448
Date de parution France : 03/04/2009

Résumé : Ont-ils vraiment tous disparu ?

Selon les rapports officiels, tous les vampires sont morts. L’agent fédéral Arkeley s’est débarrassé du dernier dans les années 1980, à l’issue d’un combat qui a failli lui coûter la vie. Pourtant, lorsque Laura Caxton, de la police d’État, appelle des renforts en pleine nuit à la suite d’un contrôle de routine qui a mal tourné, le FBI décide de tirer Arkeley de sa retraite. Il est en effet le seul à savoir qu’un vampire a survécu : une femme, qui croupit dans un asile abandonné. Arkeley la soupçonne de manigancer le retour en force des damnés. Et comme Caxton va vite s’en rendre compte, il ne s’agit pasde créatures d’opérette, mais de véritables machines à tuer. Ces vampires-là sont des monstres, des vrais.

Mon avis : J’ai découvert l’auteur David Wellington il y a quelques années, en dévorant sa trilogie Zombie Story, centrée sur le thème des morts-vivants. J’ai littéralement accroché à ses idées novatrices sur ce genre qui commence sérieusement à s’user depuis que les zombies sont revenus à la mode en 2002 avec les films Resident Evil et 28 Jours Plus Tard. Il avait en quelque  pour moi réinventé les codes du mort-vivant avec cette trilogie remplie de bonnes idées et originales.

Forcément, quand j’ai découvert qu’il s’était également attaqué aux Vampires avec sa saga Vampire Story, j’ai sauté sur l’occasion. Et je n’ai pas été déçu ! On suit l’héroïne, une certaine Laura Caxton, qui a un tempérament de bourrique bien forgé. Et ce qui m’a plu, c’est qu’elle est lesbienne. Je ne m’y attendais pas, et j’étais assez surpris de découvrir que le roman avait donc un côté F/F bienvenu et rafraichissant. La malheureuse se retrouve malgré elle aux prises avec des Vampires, qui sont pourtant censés avoir disparus. Elle devra faire équipe avec Arkeley, un agent du FBI bientôt en retraite qui les a déjà combattus par le passé. Et j’ai beaucoup aimé la relation qu’a établi Wellington entre ces deux personnages centraux. Il se trouve qu’Arkeley est lui aussi une tête de mule, qui ne suit que son bon vouloir. C’est donc une relation au départ tendue qui va naître de ce duo improbable ! Et Caxton n’aura d’autres choix que de se plier au caractère intransigeant du fédéral. J’ai trouvé chouette qu’au final, leur relation continue d’évoluer au fur et à mesure du roman, pour se transformer peu à peu en relation père-fille.

Concernant l’histoire, elle est très centrée sur l’action et les péripéties, on ne s’ennuie donc que rarement ! Car à peine Laura sera-t-elle mise sur l’affaire qu’elle devra affronter des hordes de non-morts et des Vampires quasiment invincibles. Le récit est jalonné de révélations et de tournants inattendus qui entretiennent assez bien le suspens. Attendez-vous également à des scènes très crues, car ici, on ne fait pas dans la dentelle, et voici l’un des points forts de l’histoire : comme pour La Lignée, on a affaire à de vrais Vampires, puissants, sans pitié et carnassiers. Ils sont grands, chauves et possèdent une dentition digne d’un grand requin blanc ! La mythologie qui leur est consacrée est fouillée, mais mérite d’être plus développée, ce qui sera sûrement le cas dans les opus suivants (la saga compte 5 tomes, et 4 sont sortis en France. J’espère que Milady n’a pas oublié de sortir le cinquième …). Car pour le moment, on ne sait pas trop s’ils sont victimes d’une malédiction ou d’un virus, la frontière entre science et occulte étant assez floue comme toujours avec David Wellington. Bref, tout ça pour vous dire qu’il y a pas mal de scènes de boucherie 😀

L’écriture est sympathique, mais j’ai toutefois trouvé qu’il y avait quelques longueurs à certains moments, surtout quand l’auteur s’attarde sur les ressentis un peu trop redondants de Caxton, qui finissent un peu par lasser. Pour le reste rien à redire. J’ai apprécié le cynisme de Caxton ainsi que la personnalité bourrue d’Arkeley, leur relation représente clairement le point fort dans l’écriture de ce roman.

Pour conclure, une découverte intéressante pour les amateurs de vrais Vampires, qui ne vous décevra pas, à condition d’aimer les descriptions assez sanguinolentes ^^

[Littérature] Mon avis sur La Lignée – Tome 2 : La Chute de Guillermo Del Toro et Chuck Hogan

Titre Original : The Fall
Auteurs : Guillermo del Toro, Chuck Hogan
Éditeur : Presses de la Cité
Nombres de pages : 336
Date de parution France : 07/10/2010

Résumé : Le virus vampirique se propage…

Tandis que les vampires envahissent les rues de New York, l’épidémiologiste Ephraïm Goodweather, le professeur Abraham Setrakian et un petit groupe de rescapés tentent de s’organiser face au chaos. Car partout dans la ville et dans le monde, des émeutes éclatent, des milices se mettent en place et les êtres humains se retrouvent impuissants face à leurs prédateurs, les vampires. Ephraïm et ses amis pourront-ils arrêter le plan diabolique du Maître qui menace de plonger l’humanité dans la nuit éternelle ? Noir, désespéré, spectaculaire, le second tome de la trilogie « La Lignée » brosse le tableau d’un monde qu’une poignée d’individus essaie de sauver de l’abîme.

Mon avis : Après la bonne surprise qu’était le premier tome de La Lignée, je dois dire que j’étais impatient de découvrir la suite des aventures d’Ephraim Goodweather et d’Abraham Setrakian. Et je n’ai pas été déçu !

À nouveau, je me suis replongé avec gourmandise dans cet univers sombre, glauque et désormais apocalyptique, amorcé avec la fin du premier tome. L’écriture est toujours aussi dynamique et scénarisée. Elle est également fluide, permettant de passer de scènes en plans sans trop de coupures.

On dévore l’histoire avec un appétit encore plus vorace, car de nouvelles révélations et éclaircissements sont apportés sur les origines des Vampires. L’intrigue est d’autant plus prenante qu’apparaît un bien mystérieux codex appelé Occido Lumen, qui détiendrait la clef permettant l’éradication des suceurs de sang, et donc le salut de l’humanité, qui semble à chaque page sombrer un peu plus dans les ténèbres.

Les flashbacks, que l’on pouvait déjà rencontrer dans le premier opus, sont ici encore plus poussés, permettant de découvrir de nouvelles facettes du passé d’Abraham, ce qui aide à mieux cerner ce personnage torturé. Ephraim semble totalement perdu, sa femme étant devenue une Vampire, et on s’attache finalement assez bien à sa situation, car il se retrouve sans cesse pris entre deux feus, mais on n’aimerait quand même pas se retrouver à sa place, entre devoir protéger son fils et sa quête pour éliminer les Vampires. Les personnages secondaires du premier tome prennent de l’envergure, avec au premier plan Fet, mais aussi Nora et d’autres.

Ce second tome laisse également plus de place à l’action, et décrit avec perfection le monde en train de s’écrouler sans retour envisageable en arrière. La mythologie n’est pas en reste, puisque l’histoire des Vampires s’étoffe de nouvelles révélations qui peuvent surprendre, et qui demandent à être éclaircies dans le dernier tome. Ce second opus donne aussi l’occasion de rencontrer les autres Aînés Vampires qui tentent à leur manière d’arrêter le Maître, qui attend son heure tapis dans l’obscurité, tel une ombre menaçante.

En conclusion La Chute est une très bonne suite, qui s’imbrique parfaitement dans la logique du premier tome, et on la dévore avec enthousiasme en quête de révélations qui ne déçoivent pas. À ne manquer sous aucun prétexte si vous avez déjà lu La Lignée !

[Littérature] Mon avis sur La Lignée – Tome 1 de Guillermo Del Toro et Chuck Hogan

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Titre Original : The Strain
Auteurs : Guillermo del Toro, Chuck Hogan
Éditeur : Presses de la Cité
Nombres de pages : 448
Date de parution France : 17/09/2009

Résumé : Tapis dans l’ombre, les vampires sont là depuis toujours, à attendre. Leur heure est à présent venue. Dans une semaine, Manhattan aura disparu. Dans trois mois, les États-Unis auront été rayés de la carte. Dans six mois, notre monde ne sera plus qu’un vieux souvenir.

Un avion en provenance d’Allemagne se pose à l’aéroport international JFK à New York. Tout à coup, l’inexplicable se produit : l’appareil s’arrête au milieu de la piste, ses lumières s’éteignent, l’équipage ne répond plus à la tour de contrôle. Ce que l’on découvre à bord est pour le moins mystérieux : tous les passagers, sauf quatre, sont morts, apparemment paisiblement, puisqu’on ne retrouve aucune trace de traumatisme ou de bagarre. Ont-ils été victimes d’un attentat au gaz ? D’une bactérie foudroyante ? Ephraim Goodweather et son équipe d’épidémiologistes doivent rapidement établir l’origine de ce drame avant que la population ne cède à la panique. Et il y a de quoi s’inquiéter : le soir même, deux cents cadavres disparaissent de plusieurs morgues à travers la ville. Tandis qu’une menace sans précédent plane sur New York, Ephraim et un petit groupe essaient de s’organiser. Pas seulement pour sauver leurs proches. C’est la survie de l’humanité entière qui est en jeu … Premier tome d’une trilogie sur les vampires, La Lignée s’annonce comme un événement planétaire.

Mon avis : J’ai beaucoup aimé ce premier tome de La Lignée lorsque je l’ai lu, à tel point que je l’ai littéralement dévoré. L’intrigue imaginée par Del Torro et Hogan est très prenante, et surtout, très bien ficelée. La narration permet de suivre plusieurs personnages à la fois, et la construction rappelle évidemment celle d’un scénario ou d’un film, comme si chaque paragraphe était un plan. On ressent donc bien sûr les origines cinématographiques de Guillermo Del Toro. À tel point qu’on peut se demander si le roman n’avait pas été conçu dès le départ dans l’idée d’être adapté, ce qui aura finalement été le cas avec la série éponyme. L’écriture est agréable et on se laisse bercer au rythme de l’histoire.

L’histoire en elle-même justement est brillamment ficelée. Elle est emprunte de mystère et prend des allures de roman policier dans les débuts, puisqu’on veut à tout prix savoir ce qui a bien pu arriver à l’avion s’étant posé à JFK, ce qui fait qu’on ne lâche plus le livre ! Et tandis qu’on plonge de découvertes en découvertes, on comprend peu à peu les tenants et les aboutissants de ce qui s’est réellement passé au cours d’un récit passionnant. L’ambiance est sombre et glauque à souhait !

Concernant les personnages et les situations, les deux auteurs rendent un bel hommage à certaines oeuvres passées, notamment dans le cas d’Abraham Setrakian, clairement inspiré de l’Abraham Van Helsing du Dracula de Bram Stoker. Ephraim, au prénom lourd de sens, est quant à lui un personnage sympathique et attachant malgré son passé et ses vices, qui tente de faire du mieux qu’il peut pour arranger la situation.

La mythologie vampirique mise en place dès le premier tome s’avère très vaste et très riche. On s’éloigne suffisamment des divers mythes originels, tout en en conservant l’âme et en modernisant le tout, un peu comme dans Underworld. Les Vampires de base ressemblent plus à des goules, tandis que les plus anciens gardent une partie de leurs facultés mentales et de leur intellect. La manière dont ils se multiplient, à la manière des zombies, provoque une tension et une menace croissante ! Ce qui m’a également beaucoup plu, c’est qu’avec ce livre, les Vampires redeviennent enfin des créatures terribles et mortelles, assoiffées de sang, et non des espèces de Don Juan charmeurs et insipides qui boivent du sang d’écureuil pour se sustenter. Non, ici, ce sont de véritables machines à tuer redoutables.

Bref, La Lignée était un véritable régal, et je ne peux que le conseiller aux amateurs de Vampires 🙂

[Littérature] Mon avis sur Femmes de l’Autre Monde – Tome 8 : Démoniaque de Kelley Armstrong

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Titre Original : Personal Demon
Auteur : Kelley Armstrong
Editeur : Bragelonne (Grand Format) / Milady (Format Poche)
Nombres de pages : 456
Date de parution France : 23/11/2012

Résumé : L’héritage démoniaque de Hope Adams, journaliste pour un tabloïd, la pousse à désirer le chaos et lui donne les moyens d’assouvir sa soif. La jeune femme, déterminée à mettre ses dons au service du bien, ne peut résister à la tentation lorsque le chef de la puissante Cabale Cortez lui demande d’infiltrer un gang de créatures surnaturelles qui sèment le trouble à Miami. Mais un dangereux tueur va se mêler de la partie, incitant Hope à demander de l’aide à son ex, un loup-garou. Et ce qui avait débuté comme une simple enquête tourne au chaos. Une situation qui aiguise irrésistiblement les appétits de Hope …

Mon avis : J’ai terminé de lire le 8ème tome de Femmes de l’Autre Monde il y a quelques jours (décidément, je vais finir cette saga dans 10 ans à ce rythme xD), et voici mon avis ^^

Pour commencer, avec ce 8ème tome, on change à nouveau de protagoniste. Après Helena, Paige, Eve et  Jaime, c’est une nouvelle figure qui est mise en avant : Hope Adams. Elle n’est toutefois pas inconnue, puisqu’elle était déjà apparue en tant que personnage secondaire dans le tome précédent, Sacrifice.

Ce nouveau roman permet donc d’en apprendre plus sur cette Semi-Démone, dont le pouvoir réside dans le Chaos. Elle peut en effet se nourrir du Chaos que produisent ou ressentent les gens en commettant des actes répréhensibles. Son pouvoir lui permet également d’avoir certaines visions du passé sur des scènes de meurtre ou de chaos. Bref, comme Jaime précédemment, ce n’est pas un pouvoir vraiment offensif, ni-même défensif. L’héroïne doit donc compter sur son bon sens et ses ressources personnelles.

Mais Démoniaque, ce n’est pas que Hope ! Pour la première fois dans sa trame principale, Kelley Armstrong ajoute un second protagoniste : Lucas Cortez, le fiancé de Paige, et accessoirement Mage. Certains chapitres seront ainsi consacrés à Hope, et d’autres à Lucas. Au début, la présence de Lucas est très sporadique, mais plus le roman avance, plus il aura le droit à ses propres chapitres.

L’histoire nous amène à Miami, siège de la Cabale Cortez, où Hope se verra proposée une mission de la part de Benicio, chef de la Cabale et père de Lucas. Elle finira par accepter, et se retrouvera à devoir jouer les espionnes infiltrées dans un club constitué de mages hostiles à la Cabale et spécialisés dans les vols et cambriolages de riches personnes.

J’ai eu un peu de mal à me mettre dans l’ambiance au début du roman, car j’ai trouvé le démarrage un peu long. À vrai dire, le premier tiers du roman m’a légèrement ennuyé, à cause d’un rythme un peu trop lent, et des révélations peu intéressantes. Fort heureusement, Kelley Armstrong se rattrape, et à compter du deuxième tiers, on commence enfin à rentrer dans l’histoire grâce à des rebondissements inattendus et qui changent la donne. En réalité, l’auteure souhaite nous berner en nous faisant croire que l’histoire prendra une certaine direction, pour finalement changer de chemin, ce que j’ai trouvé très plaisant.

Démoniaque, c’est également l’occasion d’enfin rentrer plus en détails dans le fonctionnement de la Cabale Cortez et d’en apprendre plus le père et les frères de Lucas, ainsi que les querelles pour savoir qui prendra la succession de Benicio, père de Lucas et actuel chef de la Cabale Cortez. Ce tome nous fait également retourner dans le passé, puisqu’il a un lien étroit avec le second opus, Captive, mais je ne vous en dis pas plus Very Happy

L’écriture de Kelley Armstrong est toujours juste et fluide, même si parfois certaines actions sont décrites assez étrangement (c’est peut-être aussi dû à la traduction). Au niveau des personnages, j’ai bien aimé Hope, même si parfois elle m’a un peu agacé vis à vis de ses sentiments pour Karl, qui signe aussi son retour avec ce livre. En revanche j’aime beaucoup Lucas, ses chapitres sont moins versés dans les sentiments et plus dans l’action. J’aime sa logique et son pragmatisme. On découvre également une autre facette de son personnage, ainsi que celle de son père Benicio.

Bref, Démoniaque était un bon huitième tome, un peu long à démarrer, mais suffisamment intéressant par la suite Smile

Et vous, qu’avez-vous pensé de ce roman ?

Mes Dernières Lectures #3

Bonjour à tous ! Voici venir le troisième billet de ma rubrique « Mes Dernières Lectures », où je vous livre un avis concis des derniers livres que j’ai lus et pour lesquels je n’ai pas fait un article à part entière, en espérant que cela vous apporte peut-être quelques idées de lecture 😉


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Harry Potter et le Chambre des Secrets – J.K. Rowling

Résumé : Une rentrée fracassante en voiture volante, une étrange malédiction qui s’abat sur les élèves, cette deuxième année à l’école des sorciers ne s’annonce pas de tout repos ! Entre les cours de potions magiques, les matches de Quidditch et les combats de mauvais sorts, Harry Potter trouvera-t-il le temps de percer le mystère de la Chambre des Secrets ?

Mon avis : Je poursuis ma relecture de la saga Harry Potter avec cette fois-ci le tome 2. Comme son aîné, cette suite est assez rapide (environ 274 pages) et très plaisante à lire. L’écriture de J.K. Rowling est toujours fluide, agréable, simple et efficace. Le ton reste le même que celui du premier, un brin enfantin et forcément magique, mais ravira autant enfants, adolescents qu’adultes. Ce deuxième opus permet également à l’auteure d’approfondir la mythologie de son univers en y introduisant de nouveaux éléments et en développant d’autres. On découvre ainsi de nouvelles pièces du château, un nouveau professeur, et l’histoire de la création de Poudlard est révélée. Les relations entre Harry, Ron et Hermione sont approfondies et leur amitié solide se confirme, même si des disputes peuvent éclater. L’histoire en elle-même se révèle très bien ficelée et on ne peut s’empêcher de tourner les pages pour enfin découvrir ce qui arrive aux  pauvres élèves paralysés et ce qu’est la mystérieuse Chambre des Secrets. À (re)découvrir de toute urgence !

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Riley Jenson – Tome 6 : Baiser Fatal – Keri Arthur

Résumé : Riley Jenson traque le mal d’une manière très personnelle. Son dernier cas : un tueur en série qui s’attaque aux prostituées de la haute société. L’affaire prend une tournure inquiétante quand un deuxième meurtrier commence lui aussi à semer des corps mutilés. Riley est assez douée pour attraper deux assassins d’un coup, mais voilà que l’un d’eux s’attaque à un proche de la jeune fille et qu’un vampire réapparaît dans sa vie. Son nom est Quinn et c’est le seul homme sur lequel Riley n’a absolument aucun contrôle …

Mon avis : Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu un tome de Riley Jenson, saga découverte il y a de nombreuses années lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la Bit-Lit. Oui, ça devait bien faire 5 ans que j’avais avalé le tome 5, qui d’ailleurs ne m’avait pas beaucoup plu. J’étais un peu lassé de l’histoire de Riley, avec ce précédent tome insipide et peu intéressant. C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai ouvert la première page de ce sixième opus. Fort heureusement, je n’ai cette fois pas été déçu. Keri Arthur a redonné un petit coup de souffle à la série avec Baiser Fatal. Les rebondissements sont plus intéressants, et l’enquête également, puisqu’elle est double avec deux meurtriers que Riley doit traquer. L’histoire devient d’autant plus palpitante lorsqu’un proche de Riley (sans rien dévoiler) devient une cible potentielle. La relation entre son frère Rohan et son amant est également mise en avant, ce qui n’était pas pour me déplaire étant amateur de M/M. Quant au retour de Quinn, il m’a laissé indifférent, car je n’aime ni ce personnage, ni la relation qu’il entretient avec Riley. L’écriture de Keri Arthur est simple mais percutante et elle n’oublie pas d’apporter une petite dose d’érotisme qu’elle maîtrise parfaitement. Pour autant, une chose persiste à me lasser, c’est le peu d’approfondissements que l’auteure apporte à sa mythologie. Et comme tout se passe exclusivement en Australie, il y a peu d’enjeux. On aimerait bien découvrir le fonctionnement des autres pays vis à vis des créatures surnaturelles, qui pour rappel, vivent au grand jour dans Riley Jenson. Peut-être qu’un futur tome palliera à ce manque ?


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Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban – J.K. Rowling

Résumé : Sirius Black, le dangereux criminel qui s’est échappé de la forteresse d’Azkaban, recherche Harry Potter. C’est donc sous bonne garde que l’apprenti sorcier fait sa troisième rentrée. Au programme : des cours de divination, la fabrication d’une potion de ratatinage, le dressage des hippogriffes … Mais Harry est-il vraiment à l’abri du danger qui le menace ?

Mon avis : Vous l’aurez remarqué, j’ai décidé d’alterner ma relecture d’Harry Potter. Changement de ton dans ce troisième opus, qui laisse de côté le côté enfantin des deux premiers tomes pour une atmosphère plus sombre et plus incertaine. L’histoire gagne également en longueur. Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban est certainement mon roman préféré de la saga avec le dernier tome, les Reliques de la Mort. Peut-être car l’un des personnages est un loup-garou 😉 ? Plus sérieusement, l’histoire est passionnante. On veut absolument découvrir qui est ce Sirius Black et pourquoi il recherche Harry. On veut comprendre tous ces mystères qui égrènent cette troisième année magique. Le Prisonnier d’Azkaban est également l’occasion de lever le voile sur le passé de la famille de Harry, jusque là mis de côté. On cerne ainsi mieux les origines du personnage. L’écriture de J.K. est plus mature, mais toujours aussi drôle par moment car elle n’oublie pas de nous faire sourire. Un très bon cru que je vous recommande de lire. Le film qui en est adapté, d’Alfonso Cuarón, est d’ailleurs pour moi le meilleur de saga ciné. Je me demande pourquoi ce réalisateur n’a pas été gardé pour les suites, il aurait accompli un travail formidable !


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Les Fourmis – Bernard Werber

Résumé : Pendant les quelques secondes nécessaires pour lire cette seule phrase vont naître sur terre quarante humains mais surtout sept cents millions de fourmis. Depuis plus de cent millions d’années avant nous, elles sont là, réparties en légions, en cités, en empires sur toute la surface du globe. Elles ont créé une civilisation parallèle, bâti de véritables royaumes, inventé les armes les plus sophistiquées, conçu tout un art de la guerre et de la cité que nous sommes loin d’égaler, maîtrisé une technologie stupéfiante. Elles ont leur propre Attila, Christophe Colomb, Jules César, Machiavel ou Léonard de Vinci. Le jour des fourmis approche. Ce roman pas comme les autres nous dit pourquoi et nous plonge de manière saisissante dans un univers de crimes, de monstruosités, de guerres tel que nous n’en avons jamais connu. Au-delà de toute imagination. Il nous fait entrer dans le monde des infra terrestres. Attention où vous mettrez les pieds. Après avoir lu ce roman, vous risquez de ne plus regarder la réalité de la même manière.

Mon avis : Ah, Les Fourmis ! Un de mes livres fétiches. Il s’agit pour le coup ici aussi d’une relecture. Ça faisait tellement que je l’avais lu (au collège en fait, pouah !) que j’ai décidé de me refaire toute la saga, d’autant plus que je n’ai jamais lu entièrement le troisième opus. J’ai donc redécouvert avec délectation ce chef-d’oeuvre de Bernard Werber. Quelle idée ingénieuse : qui aurait eu l’idée d’écrire un roman sur les fourmis ? L’histoire est absolument succulente, et alterne entre deux camps distincts : celui des humains et celui des fourmis. On découvre ainsi plusieurs personnages issus des deux espèces. On connaît déjà le fonctionnement de notre propre race (Et encore ! L’être humain est parfois bien surprenant), mais que sait-on vraiment des fourmis, à moins d’être myrmécologue ? On veut tout lire comme un glouton pour percer le secret de la mystérieuse cave, on veut comprendre quelle est l’arme étrange qui menace de détruire toutes les fourmis. Bernard Werber livre une écriture accrocheuse et prenante, et ne manque pas de distiller tout un tas de détails qui sont autant de petites perles pour la culture générale et une meilleure compréhension des fourmis. Alors certes, il y a un zeste de SF dans tout ça, mais croyez-moi, une fois que vous avez terminé ce livre, effectivement, vous ne portez plus le même regard sur la population myrmécéenne. Un classique de la littérature française que je recommande à tous.


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Harry Potter et la Coupe de Feu – J.K. Rowling

Résumé : Harry Potter a quatorze ans et entre en quatrième année au collège de Poudlard. Une grande nouvelle attend Harry, Ron et Hermione à leur arrivée : la tenue d’un tournoi de magie exceptionnel entre les plus célèbres écoles de sorcellerie. Déjà, les délégations étrangères font leur entrée. Harry se réjouit … Trop vite, car il va se trouver plongé au cœur des évènements les plus dramatiques qu’il ait jamais eu à affronter.

Mon avis : Mon dernier livre en date, Harry Potter et la Coupe de Feu, quatrième opus des aventures du célèbres sorcier. Avec ce livre, on enterre définitivement l’âge de l’enfance et on rentre pleinement dans le début de l’adolescence pour Harry et ses amis. C’est la puberté, et toutes les émotions qui l’accompagne. Ainsi, on n’est guère surpris de trouver Harry en train de scruter la jolie Cho. Tout comme les crises de jalousie non avouées entre Ron et Hermione nous amusent. J.K. Rowling laisse pour un temps les malheurs derrière Harry en proposant cette fois de nous faire découvrir le Tournoi des Trois Sorciers, auquel il devra participer malgré lui. Autant, j’ai beaucoup aimé les trois premiers livres, autant ce quatrième tome est celui que je préfère le moins dans la saga. Il n’a jamais soulevé en moi de grande passion. La première moitié du livre s’avère ainsi assez lente, peu intéressante. On sent que, peut-être sous la pression des éditeurs, l’auteure s’est forcée à livrer un bouquin beaucoup plus imposant en terme de longueur (presque le double du Prisonnier d’Azkaban), et ne maîtrisait pas forcément une histoire aussi étendue. Elle a donc dû combler les vides, notamment dans la première partie, avec des scènes peu utiles voire carrément lassantes. Heureusement, à partir de la seconde moitié, les choses s’embrayent et on retrouve enfin sa plume magique. Le dernier quart est tout particulièrement sujet à de nombreux rebondissements – notamment une scène clef de la saga – qui ne manqueront pas de ravir les lecteurs.

Mes Dernières Lectures #2

Bonjour à tous ! Voici venir le deuxième billet de ma rubrique « Mes Dernières Lectures », où je vous livre un avis concis des derniers livres que j’ai lus et pour lesquels je n’ai pas fait un article à part entière, en espérant que cela vous apporte peut-être quelques idées de lecture 😉


Maisons Hantées et Lieux Étranges en Nord Pas de Calais

Maisons Hantées et Autres Lieux Étranges en Nord-Pas-De-Calais – Ludivine Fasseu

Résumé : De Dunkerque à Lille, en passant par les Flandres, l’Avesnois où le marais audomarois, fief de la fameuse Dame Blanche, l’auteur est partie sur les traces de lieux étranges et de maisons dites « hantées », se laissant conter des histoires qui font froid dans le dos. Elle évoque dans ce livre la maison d’Hem, qui a fait à plusieurs reprises les gros titres de la presse nationale, des histoires d’esprits frappeurs à Béthune, Bavay ou Camphin-en-Pévèle, des phénomènes inexpliqués à Wervicq, une maison maudite à Lambersart … Que l’on y croit ou pas, les histoires de maisons hantées ont toujours fait partie de la vie des villes et villages de la région.

Mon avis : Voici un ouvrage qui m’a été offert par ma sœur il y a bien trois ans à Noël. Je dois admettre que j’étais un peu surpris par ce cadeau au départ, mais comme j’adore les histoires d’esprits et les faits étranges, ce n’était pas un mauvais choix de sa part ^^ Comme d’habitude, il m’a fallu un certain temps avant de m’y mettre, étant donné mes retards de lecture, et à l’heure où j’écris ces lignes, cela fait déjà plusieurs mois que j’ai terminé le livre. Maisons Hantées et Autres Lieux Étranges en Nord-Pas-De-Calais s’avère être un ouvrage très intéressant, où on découvre avec curiosité les différentes histoires les plus connues de lieux hantés de ma région natale. Pour la construction de son livre, l’auteure a choisi de s’intéresser à un cas précis pour chaque chapitre, ce qui facilite la lecture, plutôt que de tout mélanger à droite et à gauche. Pour chaque histoire, elle détaille en précision les faits constatés (on sent qu’il y a eu un travail de terrain et pas mal de recherches), n’hésitant pas à livrer les témoignages de voisins ou même de personnes directement concernées par les phénomènes mystérieux. Le livre ne s’intéresse pas forcément à des maisons, mais aussi à des lieux divers, comme un marais supposé hanté, ou encore un ancien couvent de mon village voisin, Gosnay. Ludivine Fasseu ne s’arrête pas là. Elle ne se borne effectivement pas à énumérer les activités d’outre-tombe de ces divers endroits, mais ajoute aussi toujours des informations très intéressantes sur le contexte ou l’histoire de la ville ou de la bâtisse dont il est question. Et il faut bien avouer que certaines histoires font froid dans le dos, pour peu que l’on soit un minimum septique comme moi. L’auteure fait également intervenir différents spécialistes dans l’ouvrage, tels qu’une équipe de chasseurs de fantôme belge, ou encore une médium clairaudiente, terme que je ne connaissais même pas. Il s’agit en réalité d’une personne qui aurait la faculté d’entendre les morts plutôt que de les voir. En bref, un ouvrage bien construit et bien documenté que je recommande aux amateurs d’esprits et de fantômes.


Frankenstein ou le Prométhée Moderne

Frankenstein ou le Prométhée Moderne – Mary Shelley

Résumé : Robert Walton, lors d’un voyage au Pôle Nord, rencontre un certain Victor Frankenstein à qui il sauve la vie. Ce dernier lui raconte le récit de sa malheureuse vie : il s’agit d’un étudiant habitant à Genève ayant découvert le secret de donner la vie. Ce dernier a créé une créature extrêmement hideuse, à ce point qu’au moment même où le monstre s’est éveillé, Frankenstein a pris la fuite. Cependant le monstre, rejeté de tous, le poursuit en tuant ses proches.

Mon avis : Voici l’un des plus grands classiques de la littérature fantastique que je n’avais pas encore lu. Je me suis dit qu’il fallait absolument corriger ça ! Et bien, que dire, le livre n’échappe effectivement pas à son titre de chef d’oeuvre. L’ouvrage de Mary Shelley est brillant et mené de main de maître. Le récit est composé de plusieurs couches et sous-couches d’histoires qui s’entremêlent les unes aux autres, au travers de lettres et de journaux intimes notamment. On y découvre ainsi le point de vue de nombreux personnages, avec en première ligne bien entendu le Docteur Frankenstein, mais aussi sa célèbre créature. Bien au-delà du simple récit de science-fiction, le livre s’intéresse à des thèmes primordiaux, dont certains avant-gardistes, comme les dangers que peuvent éventuellement représenter la science (l’homme qui essaye de devenir un dieu en façonnant un homme à son image). Mais aussi le rejet d’autrui en raison de ses différences, l’amour, la haine, l’amitié, les liens qui unissent ou séparent religion et science, etc. En clair, une expérience qui tourne au drame et à l’horreur, et une histoire saisissante. À lire sans attendre !


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Dark Elite – Tome 1 : Magie de Feu – Chloe Neill

Résumé : Lily Parker est la petite nouvelle au lycée privé Sainte-Sophia. Ses parents sont partis pour deux ans à l’autre bout du monde … en la laissant dans ce pensionnat d’adolescentes riches et snobs. Heureusement, la compagne de chambrée de Lily détonne dans le paysage : Scout est excentrique et connaît les lieux comme sa poche. Mais elle lui dissimule des choses … Ses mystérieuses activités nocturnes intriguent Lily qui va tout faire pour découvrir ce qui se trame dans les sous-sols de Sainte-Sophia.

Mon avis : Un livre acheté il y a quelques temps (en 2014), mais comme j’ai tellement de romans en attente, je ne l’ai lu que récemment. Je l’avais pris car je voulais découvrir quelques romans dédiés à la sorcellerie pour mes futurs écrits, autre que du Harry Potter, la seule saga que je connaissais à ce sujet (même si j’ai lu d’autres romans bit-lit / urban fantasy où la magie était présente). Je n’avais pas fait attention au nom de l’auteure, et c’est avec plaisir en le commençait que je me suis rendu compte qu’il s’agit de Chloe Neill, de qui j’ai déjà lu Les Vampires de Chicago, également présent dans cette rubrique. Malgré tout, j’ai un peu moins accroché avec Magie de Feu qu’avec son précédent roman. L’auteure est décidément une amoureuse de Chicago, puisque son livre se déroule à nouveau dans cette ville. L’histoire met beaucoup plus de temps à se mettre en place que dans les Vampires de Chicago. Il faut ici attendre au moins la moitié du roman avant que les choses sérieuses ne se mettent enfin en place, et pratiquement la fin pour que l’action s’invite dans le récit. On sent que Chloe Neill a voulu poser les bases en vue des futurs tomes. Comme à son habitude, l’auteure place beaucoup de références au monde réel et à la pop-culture, en citant des séries ou des oeuvres en vogue, comme Gossip Girl, Harry Potter, lors de dialogues comiques. Même si j’ai bien apprécié le roman dans son ensemble, j’aurais préféré un peu plus de profondeur, et un peu moins de mièvrerie. Beaucoup de choses arrivent comme un cheveu sur la soupe, et Lily, le personnage principal, ne s’en étonne que peu et prend le tout un peu trop facilement.  Dans le même ordre d’idées, Lilly devient un peu trop vite « meilleure amie » avec Scout à mon goût, probablement dû au rythme parfois trop rapide, l’auteure ayant dû à la fois développer son univers tout en mettant en place les relations en un seul tome. Néanmoins la magie est abordée de manière moderne, ce qui m’a plu, sans que soient impliqués baguettes magiques et balais volants. Je verrai bien si ce sentiment mitigé me suit dans le deuxième tome ou si les choses gagnent un peu en profondeur.


Culture Zombies

Culture Zombies – Matt Mogk

Résumé : 1968. Les monstrueuses créatures sorties de la terrifiante imagination de George A. Romero furent un véritable choc traumatique pour le public. L’impact fut tel que beaucoup demeurèrent littéralement trop apeurés pour décoller de leur siège, une fois le générique de fin terminé et les lumières rallumées. Ils se masquaient les yeux et criaient à pleins poumons, priant pour que le cauchemar prît fin. Quand enfin la séance s’acheva, ils s’en retournèrent acheter un autre ticket de cinéma. Le zombie moderne était né. Le zombie est devenu aujourd’hui le porte étendard de la pop culture mondiale et se décline sur tous les supports, de la bd aux jeux vidéo en passant par les films, plus qu’une mode ce livre vous livre tous les secrets du genre. Préface de Max Brooks. Contient 16 illustrations jamais publiées de Frederik Peeters parues sur son blog ‘Portraits as living dead’.

Mon avis : Tout comme Maisons Hantées, voici un ouvrage qui n’est pas un roman. Il s’agit plutôt d’une sorte d’encyclopédie et de guide sur le thème des Morts-Vivants, un sujet que j’affectionne tout particulièrement. Ce guide, d’environ 300 pages, est excellent en tout point, et je le recommande chaudement à quiconque souhaiterait développer sa culture au sujet des zombies (après tout, n’est-ce pas le titre du bouquin ?). Le livre est divisé en plusieurs parties. La première explique de manière simple et compréhensible le fonctionnement du mort-vivant d’une manière générale, et quels sont les différents types de zombies que l’on peut rencontrer, mais aussi comment la version moderne que nous connaissons tous est née. Tout amateur de zombies le sait parfaitement, c’est grâce au mythique La Nuit des Morts-Vivants de Romero que tout a commencé. C’est lui qui a posé les bases de cette créature que nous connaissons tous et qui fait parti intégrante de l’univers fantastique actuel. La seconde partie va s’intéresser aux morts-vivants dans les différents médias (cinéma, télévision, jeux vidéo, romans, BDs et comics, etc.) et dresser un portrait sur la manière dont les zombies y sont traités et représentés. Enfin, la dernière grande partie s’intéresse à un sujet improbable mais pourquoi pas plausible un jour : comment réagir en cas de pandémie zombie ? Matt Mogk nous livre alors tous ses secrets afin de garantir au mieux notre survie (quel arme choisir, faut-il rester en groupe ou seul, mieux vaut-il bouger ou rester au même endroit, etc.). Un guide très complet et très bien réalisé.


Harry Potter 1

Harry Potter à l’École des Sorciers – J.K. Rowling

Résumé : Le jour de ses onze ans, Harry Potter, un orphelin élevé par un oncle et une tante qui le détestent, voit son existence bouleversée. Un géant vient le chercher pour l’emmener à Poudlard, une école de sorcellerie ! Voler en balai, jeter des sorts, combattre les trolls : Harry Potter se révèle un sorcier doué. Mais un mystère entoure sa naissance et l’effroyable Voldemort, le mage dont personne n’ose prononcer le nom.

Mon avis : Pour le dernier ouvrage présenté dans la chronique, le seul roman Harry Potter que je n’avais pas encore lu ! Laissez-moi vous expliquer : ma mère me l’avait offert pendant les vacances d’été 2001 (ouch, il y a 15 ans xD J’en avais 11 !). J’avais commencé à le lire, mais j’ai rapidement laissé tombé. Ne me demandez pas pourquoi, je ne m’en souviens plus ! Quatre ou cinq mois plus tard sortait l’adaptation ciné, en Décembre 2001, que je me suis empressé d’aller voir. Et là, je suis tombé sous le charme de l’atmosphère d’Harry Potter. Forcément, j’ai voulu commencer à lire les bouquins. Mais, ayant vu l’adaptation du premier livre, je considérais à l’époque qu’il m’était donc inutile de le lire. J’ai donc embrayé directement avec Harry Potter et la Chambre des Secrets ! Voilà pourquoi Harry Potter 1 était le seul roman de la saga que je n’avais jamais lu entièrement … jusqu’à présent. Car oui, avec la sortie prochaine du film « Les Créatures Fantastiques », spin-off de la saga inspiré d’un court récit connexe de J.K. Rowling, j’ai décidé de me (re)faire tous les livres et les films. Je me suis donc fait plaisir en m’offrant un coffret Blu-Ray complet de la saga, et j’ai décidé qu’à chaque fois que je terminerai un livre, je regarderai le film correspondant. Revenons à nos moutons ! Que dire de ce premier opus littéraire, que rien ne prédestinait à devenir un best-seller littéraire ? D’abord, qu’il est très rapide à lire. C’est même le roman le plus court de l’heptalogie, environ 220 pages, si mon souvenir est exact (en grand format). On est assez loin des pavés de presque 800 pages que comptent certains tomes ! Pourtant, en mélangeant des ingrédients tout simples, et en utilisant des mots et des contextes fort amusants, J.K. Rowling parvient à créer un univers fantastique enchanteur et enchanté, à même de ravir aussi bien les petits que les grands. L’histoire est limpide, logique, facile de compréhension, et on se retrouve très rapidement entraîné dans les jolies descriptions de Poudlard et de ses alentours. Ce que j’apprécie chez l’auteure, c’est qu’elle a véritablement cherché à ancrer la magie dans le monde réel, apportant une touche contradictoire de sens dans un monde fait de sorts, de balais volants et de potions. Elle reprend aussi tous les éléments les plus connus de la sorcellerie, tels que précités, et nous livre un récit à la fois touchant, merveilleux et bien construit. Les trois personnages principaux, Harry, Hermione et Ron sont au final très attachants, et on ne peut s’empêcher de toujours vouloir tourner la page afin de découvrir la suite, ce qui est le propre d’un bon livre à mon sens. Enfin, je terminerai par dire que la saga Harry Potter représente une grande part de mon adolescente. J’ai quasiment grandi avec, de la sixième jusqu’à la vingtaine, de 2001 jusqu’à 2011, avec les livres et le films ! C’est donc un véritable plaisir de se replonger dans l’univers des sorciers.

Mon avis sur le roman L’Année du Loup-Garou de Stephen King

 

Titre Original : Cycle of the Werewolf
Auteur : Stephen King
Éditeur : Albin Michel
Nombres de pages : 128
Date de parution France : 04/03/1986 (Réédité le 02/11/2012)
ISBN-13 : 9782226245120Résumé : Quand arrive la pleine lune, une peur sans nom s’empare des habitants de Tarker Mills, petite bourgade tranquille nichée au creux des profondes forêts du Maine. Tous entendent, derrière la plainte du vent, des grondements de fauve auxquels se mêlent encore les échos d’une voix humaine. Le monstre est là. Qui tuera-t-il ? L’horreur commença en Janvier sous la lueur glacée de la pleine lune. Un premier hurlement insoutenable déchira la nuit. C’était le début de l’année du Loup-Garou.

Mon avis : J’aimerais vous présenter aujourd’hui un livre que j’ai déjà lu par le passé sous une édition différente. Cette édition s’intitulait alors Peur Bleue. Toutefois, l’ouvrage d’origine de King s’appelle en réalité L’Année du Loup-Garou.

Il s’agit d’un livre qu’il a publié en 1983 sous le titre Cycle of the Werewolf. Il a pour origine une commande faite par un éditeur qui demanda à King d’écrire une histoire en 12 chapitres de 500 mots maximum. King eut alors l’idée d’utiliser le thème du loup-garou pour son histoire, puisque nous avons environ 12 pleines lunes par an. Le résultat est donc que le livre est divisé en 12 chapitres, chacun d’eux s’intéressant à un mois en particulier, à commencer par Janvier, puis Février, Mars, etc. jusqu’à Décembre qui clôture l’ouvrage. Par ailleurs, il fut également demandé au dessinateur Bernie Wrightson de réaliser plusieurs illustrations à partir de l’histoire de King pour accompagner le récit.

Au début, King commença à rédiger l’histoire en respectant la limite de 500 mots, mais rapidement il s’aperçut néanmoins que cela le bloquait et ne lui permettait pas de développer suffisamment l’histoire. En accord avec l’éditeur, il fut par conséquent décidé de laisser plus de liberté à King quant à la longueur des chapitres.

Le succès du livre aidant, une adaptation cinématographique fut commandée pour sortir en 1985 sous le titre de Silver Bullet (Balle d’Argent), renommée Peur Bleue en France. Le scénario fut rédigé par King lui-même. Je vous invite d’ailleurs à découvrir le topic du film sur notre forum, ici : http://underworld.forumactif.fr/t1367-peur-bleue-stephen-king-s-silver-bullet#29195 Par la suite, le livre fut réédité sous le titre du film (Silver Bullet / Peut Bleue), sans les illustrations de Wrightson, mais avec des images tirées du long-métrage ainsi que le scénario de celui-ci en complément du roman. C’est cette dernière édition que j’ai lue il y a très longtemps.

Toutefois, j’ai décidé de me refaire l’histoire dernièrement en commandant sur Amazon l’édition originale, à savoir « L’Année du Loup-Garou », accompagnée des fameuses illustrations. Ce qui surprend d’abord, c’est que le livre n’est pas au format poche ou broché, en réalité il est de taille 21x28cm, ce qui permet aux illustrations d’être affichées tout en grandeur.

La particularité du livre d’être divisée en 12 chapitres représentant chacun un mois permet au récit d’être mené d’une manière assez originale et d’introduire de nombreux personnages différents, même si vers le milieu du livre certains reviennent plus en avant que d’autres tels que Marty Coslaw et le révérend Lester Lowe.

Avec L’Année du Loup-Garou, on est plus dans le récit descriptif que dans la psychologie des personnages. C’est un roman d’horreur et d’épouvante dans la plus pure tradition qui soit, bien mené par Stephen King qui maîtrise de main de maître le sujet. Tout le mystère du livre tient dans le fait de découvrir qui peut bien se cacher derrière le loup-garou qui chaque mois assassine de pauvres innocents dans Tarker Mills. Je savais qui était le coupable, connaissant déjà l’oeuvre, mais c’est toujours plaisant de redécouvrir l’histoire et son suspens.

Comme chaque chapitre constitue à lui seul une petit segment indépendant, on ne s’ennuie pas une seule seconde et le récit est agréablement bien aéré. Quant aux illustrations de Wrightson, elles accompagnent à merveille l’ensemble, et sont vraiment magnifiques. Elles dépeignent chacune une scène clef de l’histoire. Il y en a environ 2/3 par chapitres. Ça change de ce qu’on a l’habitude de voir.

Le seul bémol pour moi est la mythologie du loup-garou qui est assez peu explorée. On ne sait pas trop comment le coupable est devenu ainsi, les explications restant floues et peu claires à ce sujet. Mais cela permet aussi de garder une part de mystère. Concernant le loup-garou en lui-même, il est décrit comme je les aime. Très grand, bipède, féroce. Pas un vulgaire lou-loup de pacotille.

Bref, si vous êtes fans de loups-garous, je vous recommande cet ouvrage du maître Setephen King, présenté de manière originale, vous ne serez pas déçu. Ça vaut le détour Wink

P.S. : Voici une des illustrations de Bernie Wrightson issue du livre pour vous donner une idée de son style Smile