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[Cinéma] Mon avis sur Howl

 

Titre Original : Howl
Date de sortie (France) : 10/01/2017
Date de sortie (USA) :16/10/2015
Réalisé par : David Hayter
Avec : Ed SpeleersHolly WestonShauna MacdonaldElliot CowanSam Gittins
Durée : 1h29

Synopsis : Dans un train de banlieue londonienne, à la tombée de la nuit, le voyage se transforme en cauchemar lorsqu’un jeune contrôleur et un groupe de voyageurs se retrouvent à devoir lutter à mort contre une créature maléfique et terrifiante …

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Mon avis : Nouvelle chronique sur un film de loups-garous, le récent Howl, qui nous vient tout droit du Royaume-Uni. J’entends parler de ce long-métrage depuis sa sortie là-bas, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de le visionner. En ayant entendu de bons échos, je me suis décidé à me le prendre sur Amazon.

Grosse déception et incompréhension tout de même, le film n’est disponible qu’en DVD en France ! J’ai été assez ébahi de découvrir qu’en France, en 2017, un éditeur pouvait encore sortir un film récent uniquement en DVD. Pas même une version Blu-Ray ! Et à l’heure de la haute-définition, ça devrait même plutôt être l’inverse, ce film ne devrait être dispo qu’en Blu-Ray. Franchement, à part quelques irréductibles, tout le monde est passé à ce format. On a l’impression de revenir dix ans en arrière Oo. D’autant plus que la seconde déception, c’est la qualité de l’image sur ce DVD : elle est vraiment dégueulasse durant certains passages, et on sent bien que le film a été compressé. Une version haute-définition aurait permis d’ajouter plus de détails et d’éviter ces désagréments malvenus, surtout en 2017.

Bon, pour passer ce petit problème, sachez que j’ai passé un excellent moment devant Howl ! Les britanniques nous ont habitué depuis plus d’une décennie à quelques beaux bijoux horrifiques, parmi lesquels Dog Soldiers, The Descent ou encore Doomsday pour ne citer qu’eux. Et cette tendance se poursuit avec Howl.

Avant le visionnage, il faut tout de même savoir que ce film a été réalisé avec un budget assez serré, et pourtant, il s’en sort à merveille. En effet, doté d’une ambiance sombre, d’une situation effrayante à souhait (qui rêverait que son train tombe en panne au beau milieu d’une forêt en rase campagne ?), ainsi que d’un casting convaincant, le film a tout pour plaire aux amateurs de loups-garous.

Les scénaristes ont fait le pari de proposer cette situation originale, et ça paye. L’histoire fonctionne très bien, et rapidement, nous sommes plongés dedans, impatients de découvrir ce qui va bien pouvoir arriver à ce groupe de passagers pris au piège. Car les pauvres ne vont en effet pas tarder à découvrir que leur train, en plus d’être à l’arrêt, est également pris d’assaut par un loup-garou meurtrier. Les personnages principaux sont assez bien développés avec un minimum de background, et le film excelle à montrer comment chacun peut réagir dans ce genre de situations : garder son calme, piquer une crise, s’en prendre aux autres, s’échapper, sacrifier autrui. Finalement, le loup-garou dépeint n’est pas la seule menace présente, puisque le comportement de chaque protagoniste l’est tout autant.

La réalisateur Paul Hyett met en scène avec brio cette trame, créant une ambiance ténébreuse et angoissante, celle de la forêt nocturne, abritant mille et une créatures de nos cauchemars les plus sombres. Cela n’a pas dû être évident de tourner les trois quarts du film dans un train reconstitué, et pourtant, ça reste crédible, d’autant plus que la tension monte d’un cran lorsque le loup-garou commence à assiéger puis à vouloir pénétrer dans le train pour croquer ces chers passagers.

Le casting est constitué de Ed Speelers, notamment vu dans Eragon ou plus récemment dans Downton. Parmi les têtes connues, on retrouve également Shauna Macdonald, héroïne inoubliable du diptyque The Descent. Fait également une brève apparition Sean Pertwee, qui a déjà combattu les loups-garous dans Dog Soldiers, mais dont le destin est ici rapidement scellé. Dans l’ensemble, le casting est convaincant, et chaque acteur parvient à nous faire ressentir l’ambiance étouffante en huit-clos du train en panne.

Côté musique, celles-ci sont assez discrètes mais efficaces dans les moments clefs. On retiendra  le thème principal, très joli.

Au niveau des loups-garous, leur design est assez recherché pour un film à petit budget, et celui-ci ne sombre nullement dans les faux-pas qu’ont pu commettre certains autres films du même genre dernièrement, avec des lycanthropes ridicules (Wolves, The Howling : Reborn). Le réalisateur a souhaité que les loups-garous conservent une apparence humaine, tout en incorporant certaines caractéristiques animales. Point de museau allongé, mais une gueule béante remplie de crocs garnis ainsi que des jambes musclées et lupines, le tout accompagné d’un physique imposant ainsi que d’yeux jaunes brillants qui donnent lieux à quelques scènes bien creepy dans les ténèbres de la forêt.

Dans l’ensemble, j’ai trouvé ce petit bijou sans prétention très original et intéressant. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant pris mon pied devant un film de loups-garous (probablement depuis Underworld et Dog Soldiers), et je vous le recommande chaudement ! L’ambiance est angoissante, les moments de gore ne sont pas oubliés, la tension monte crescendo, et on a même le droit à quelques rebondissements qui jalonnent le film. Bref, un excellent cocktail, on en redemande !

[Cinéma] Mon avis sur The Howling : Reborn (Full Moon Renaissance)

Titre Original : The Howling : Reborn
Date de sortie (France) : 02/05/2012
Date de sortie (USA) : 18/10/2011
Réalisé par : Joe Nimziki
Avec : Landon Liboiron, Lindsey Shaw, Ivana Milicevic
Durée : 1h28

Synopsis : À la veille de l’obtention de son diplôme de fin d’études, le solitaire Will Kidman sort enfin avec la fille de ses rêves, Eliana Wynter. Mais il découvre au même moment un sombre secret en rapport avec son passé. En effet, Will appartient à un clan de lycanthropes et il est sur le point de se transformer en loup-garou. Une meute désire justement le tuer, lui et sa nouvelle petite amie …

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Mon avis : Étant un grand fan de loups-garous, je vais tâcher dans les semaines à venir de livrer quelques avis sur des films dédiés à ce sujet. Aujourd’hui, je vais vous parler de The Howling : Reborn (stupidement renommé Full Moon Renaissance en France …), qui est en réalité le huitième opus de la célèbre saga Hurlements, initiée avec l’excellent premier volet culte de Joe Dante en 1980. J’ai été assez surpris en 2011 de découvrir qu’un nouveau film allait sortir, puisque le dernier, le très oubliable The Howling VII : New Moon Rising, était sorti en 1995, seize ans auparavant.

J’ai enfin eu l’occasion de voir ce film il y a quelques jours. Je l’ai trouvé pour pas trop cher sur Amazon en Blu-Ray, et il rejoint donc ma collection de films de loups-garous (j’en ai profité pour faire une razia sur les derniers films sortis dans ce registre).

Ayant vu presque tous les précédents films, sauf le troisième et le sixième dont je n’ai pu visionner que quelques extraits, et ayant également lu les trois romans de Gary Brandner dont est issue la saga, je dois dire que mon avis est en demi-teinte.

D’abord, commençons par éclaircir deux points : au début, dans le générique introductif, on nous précise que le film est basé sur le second roman de Gary Brandner, The Howling II : Return of the Howling. Vraiment ? Je n’ai absolument constaté aucun point commun entre les deux oeuvres ! Aucun personnage, ni aucune intrigue du second livre n’est reprise dans ce film. Je me demande donc si cette mention n’était surtout pas là pour faire le lien avec le reste de la saga.

Car oui, cette mention est bien la seule qui puisse faire un lien. L’histoire ne fait référence à aucun des opus précédents, à tel point qu’on pourrait qualifier ce huitième volet de « reboot ». Dommage, un petit clin d’oeil au premier épisode et à Karen White aurait été sympathique.

En même temps me direz-vous, les précédents opus ne faisaient pas non plus forcément de liens entre eux, hormis les deux premiers films, et le septième qui reprend un personnage clef des opus 4, 5 et 6 dans son cliffhanger final.

Côté histoire, le film étant sorti vers la fin de la période où Twilight était en vogue, on sent que les scénaristes sont partis s’inspirer de ce côté là, puisque le casting est principalement composé de jeunes acteurs, le tout évoluant autour d’une histoire d’amour, mêlé à l’apparition de personnages mystérieux. J’ai d’ailleurs été surpris de découvrir que l’acteur principal était le même que celui qui joue le gitan lycanthrope dans Hemlock Grove. Ce n’était donc pas son premier rôle de loup-garou lorsqu’il a commencé cette série ^^ On se retrouve donc dans une situation assez typique qui se déroule dans un lycée, où Will Kidman va tomber amoureux de la jolie Eliana. Will ne va pas tarder à découvrir qu’il est issu d’une lignée de loups-garous, et qu’il se transformera à la prochaine pleine lune. Il va devoir faire face à un gang de lycanthropes adverse qui a un plan diabolique derrière la tête.

La mythologie du loup-garou est très peu développée, et ne s’accorde pas forcément avec les codes des anciens opus, puisque dans The Howling, les loups-garous sont censés pouvoir se transformer à volonté, et pas seulement durant la pleine lune (m’enfin, ça ne serait pas la première fois que des éléments de la mythologie divergent entre deux opus). Quant à leur design, il y a une certaine recherche, et ils sont plutôt réussis, mais le bas de leur costume est vraiment ridicule (le haut du corps est presque exempt de poils, tandis que les jambes et le bas ventre en sont recouverts, on dirait une espèce de pantalon). Par contre, on ne peut que saluer l’effort des créateurs qui ont en grande majorité utilisé ces combinaisons et des effets pratiques plutôt que des images de synthèse, ce qui donne un côté old school plus que bienvenu dans l’ère du tout numérique. Par contre, ne vous attendez pas à voir énormément les loups-garous, on les croise surtout vers le dernier tiers du film.

Au niveau de la mise en scène, pour un direct-to-DVD, la première moitié du film s’avère vraiment sympathique, je ne m’y attendais pas. On a le droit à quelques plans, mouvements et cadrages très inspirés, notamment durant la séquence de la soirée underground. De manière générale, la réalisation est plus que correcte pour les séquences classiques. Par contre, là où le bas blesse, et cela se ressent surtout dans le dernier tiers du film, c’est la réalisation des séquences d’action. Une catastrophe ! Les plans sont très saccadés, parfois incompréhensibles, voire complètement grotesques. La faute à un budget probablement très serré, qui ne permettait pas de mettre en place des scènes d’action travaillées, à la Underworld dans le même registre par exemple. Cette mise en scène est sans doute là pour servir de cache-misère.

En ce qui concerne la prestation des acteurs, heureusement elle est plus que correcte. Landon Liboiron s’en sort plutôt bien dans son rôle de personnage principal. Lindsay Shaw quant à elle parvient à semer le doute dans nos têtes au sujet de sa véritable nature, et pour finir j’ai trouvé Ivana Miličević diablement sexy et provocante dans son rôle d’enfoirée de service.

Dernier point, la bande-sonore, qui était elle aussi assez chouette ! En plus de la musique principale, composée par Christopher Carmichael et Mark Yaeger, on retrouve pas mal de musiques de groupes et chanteurs indépendants peu connus qui collent bien à l’ambiance. Ça m’a permis de découvrir notamment la chanteuse Azam Ali et ses musiques envoûtantes Smile

Pour conclure, The Howling : Reborn part d’une bonne idée assez intrigante (je ne veux pas la spoiler) révélée vers le derniers tiers. Le réalisateur s’en sort plutôt bien dans la majeure partie du temps, comme les acteurs. Malheureusement, je pense que ce qui a ruiné le film, c’est probablement le gros manque de moyen, qui a empêché de développer correctement le tout et de créer de bonnes séquences d’action qui auraient assurément relevé le niveau ! Ce qui donne un résultat assez moyen et passable. À voir quand même si vous êtes fan de loups-garous Wink La fin étant ceci dit très ouverte, je me demande si on aura un jour droit une suite …